Ardi

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Ardi est le mot basque désignant « brebis ». Le génie qui garde le gouffre d'Okina (en basque: Okinako leiza) dans la province d'Alava apparaît parfois sous cette forme[1].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Ardi signifie « brebis » en langue basque, on le trouve aussi sous la forme Ardia qui signifie « la brebis », la lettre finale a servant à désigner l'article et fonctionnant comme un suffixe en basque.

La légende d'Ardi[modifier | modifier le code]

Une fois un berger dormait à l'ombre des hêtres alors que ses brebis étaient dispersées sur le mont Okina.

Lorsqu'il commença à faire nuit, les brebis se retirèrent dans un abri, sous les rochers. Quelques-unes ne le firent pas.

Le berger partit chercher celles qui manquaient et il se dirigea vers l'endroit d'où lui semblait parvenir un bruit de sonnaille. Arrivée là il poursuivit, entendant les cloches, mais il ne vit pas ses brebis.

Il lui semblait que les bruits de cloches lui parvenaient de dessous ses pieds. Il s'avança un peu et tomba dans les profondeurs du gouffre d'Okina. Il y avait là quelques brebis, mystérieuses, dont les cloches sonnaient comme celles de ses bêtes. Pris d'inquiétude il se souvint de la Vierge d'Arantzazu et lui demanda sa protection. Le matin suivant il se retrouva sous le clocher d'Arantzazu.

Quand, au bout de quelques jours, il s'en revint d'Arantzazu, il trouva à nouveau l'agneau au même endroit, près du gouffre d'Okina.

Il essaya de le capturer, mais lorsqu'il toucha avec sa main, il fut poussé par une force mystérieuse et précipité dans l'antre par le petit animal. Il ne put le lâcher. Il invoqua alors la Vierge d'Arantzazu et, à l'instant même, il se sentit libéré alors que l'agneau disparaissait dans le fond de l'abîme.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

La vie pastorale remonte à très longtemps au Pays basque et va rester pérenne jusqu'à nos jours. La mise en place du mode de vie agro-pastoral arrive tardivement au IIIe millénaire av. J.-C. et il semble que l'activité d'élevage précède l'agriculture dans les Pyrénées car les noms basques concernant les animaux n'ont pas de racines indo-européennes[2].

Force basque[modifier | modifier le code]

Dans les sports ruraux ou herri kirolak, parmi les nombreuses épreuves pastorales, on trouve le combat de béliers (ahari topeka), les concours de chiens de berger (ardi txakurrak) habituellement avec des chiens berger basque (Euskal artzain txakurra) ou la tonte de moutons[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Il n'existe pas de genre masculin ou féminin dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français où qui se prononce ki.

  1. José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  2. Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
  3. Ramón Zallo, Les basques, aujourd'hui : culture, histoire et société à l'ère de la diversité et de la connaissance [« El pueblo vasco, hoy »], Irun, Alberdania, coll. « Ensayo, 33. », , 318 p. (ISBN 9788496643581 et 8496643581, OCLC 434506467), p. 295

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]