Aristide Le Dantec

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Aristide Le Dantec
Fonctions
Maire de Saint-Lunaire
-
Directeur (d)
École de médecine de l'AOF
à partir de
Président
Société médico-chirurgicale française de l'Ouest africain (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
À Saint-Lunaire
Surnom
Ary
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Université de Bordeaux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Arme
Service de santé des Troupes coloniales
Grade militaire
Médecin général (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions
Archives conservées par

Aristide Auguste Le Dantec (dit Ary Le Dantec), né le [2] à Le Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique) et décédé le [2] à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), est un médecin militaire français, créateur et premier directeur de l’école de médecine de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.), à Dakar. Il a donné son nom au centre hospitalier universitaire de Dakar.

Biographie[modifier | modifier le code]

Auguste Aristide Le Dantec est le fils de Charles François Le Dantec, conservateur des hypothèques, et d'Esther Louise Cart Bayet. Il épouse Germaine Pauvert, fille de François Amédée Pauvert, industriel, maire de Saint-François, et de Louise Marie Duchassaing de Fontbressin.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Active[modifier | modifier le code]

Après ses études secondaires à Saint-Brieuc et à Lorient, il intègre l’école du service de santé des armées en 1895 et il est nommé, après une année comme médecin stagiaire, médecin aide-major de 2e classe en 1899. En 1901, il est promu médecin aide-major de 1re classe, puis médecin major de 2e classe en 1904 et médecin major de 1re classe en 1913[3]. En 1918, il est nommé au grade de médecin lieutenant-colonel[4].

Affectations militaires et réserve[modifier | modifier le code]

Il est affecté dans différents régiments, notamment le 28e régiment d’artillerie (1901)[5], avant d’être envoyé à Hanoi (Annam-Tonkin) comme médecin et professeur à l’hôpital de Lanessan (1910)[6].

Ses grandes compétences sont exploitées lors de la Première Guerre mondiale et il est nommé, en 1917, médecin chef d’une ambulance chirurgicale divisionnaire[7] dans le secteur de Verdun et à Verdun. Après la guerre, en 1918, il fonde l’école de médecine de Dakar[8] dont il devient le directeur pour plusieurs années.

En 1921, il prend sa retraite et il est alors versé dans la réserve du corps de santé des troupes coloniales avec le grade de médecin principal de 2e classe. Plus tard, il est promu médecin colonel de réserve puis, en 1942, au grade de médecin général à titre honoraire[9].

Carrière civile[modifier | modifier le code]

Tout juste retraité, en 1921, il conserve son poste de directeur de l’hôpital de Dakar, mais en tant que médecin civil. Il poursuit son œuvre de formation jusqu’en 1925[8] lorsque, en désaccord quant au niveau de sélection des élèves, il décide d'abandonner ses fonctions. Il retourne alors en France et il s’installe à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) où il ouvre un cabinet médical, villa Kernaël. Parallèlement, il s’implique activement dans la vie locale au travers de la présidence du syndicat d’initiative, la création et présidence de la section locale des anciens combattants de l'Union nationale des combattants puis sa présidence honoraire, sa qualité de membre de la chambre d’industrie et membre du bureau de bienfaisance[3]. Sous l’Occupation, il prend une part active à la Résistance et il est conduit, en 1942, à rejoindre le général de Gaulle à Londres[9]. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il retourne à Saint-Lunaire dont il devient le maire, de 1945 à 1953. Pendant cette période, il soutient activement la naissance de l'association du Yacht-Club de Saint-Lunaire[10]. En 1960, il prend une part déterminante dans la création de l'école de médecine d'Abidjan[8].

Décorations et récompenses[modifier | modifier le code]

  • Il reçoit, en 1910, une médaille d’honneur des épidémies, en argent, pour s’être fait remarquer par son grand dévouement et sa grande valeur professionnelle lors d’une épidémie de choléra à Hanoi[11].
  • Il est cité à l'ordre du service de santé de la 1re armée[7], en 1917, pour son comportement remarquable alors qu’il dirige, dans des circonstances périlleuses, une ambulance chirurgicale sur le front de Verdun.
  • En 1917, il est fait chevalier de la Légion d'honneur pour « services très distingués avant et pendant la campagne au cours de laquelle il s’est acquis de nouveaux et sérieux titres »[12].
  • Il est promu, en 1939, officier de la Légion d'honneur[13] et la décoration lui est remise, le 18 août 1939[14], par le Général Marie Louis Maurice Winkler[15], retraité à Dinard, ancien directeur du Génie à Strasbourg.
  • Il est, également, titulaire de la Croix de guerre, de la médaille de la Résistance et de plusieurs décorations sénégalaises et ivoiriennes.

Titres[modifier | modifier le code]

  • Membre de l'Académie des Sciences Coloniales.
  • Membre de la Société de Pathologie Exotique.
  • Ex-directeur de l'école de médecine de l'A.O.F.
  • Président honoraire de la Société Médico-Chirurgicale de l'A.O.F. (Afrique Occidentale Française).
  • Chirurgien des hôpitaux coloniaux[16].

Œuvres et publications[modifier | modifier le code]

  • Concours d'agrégation. Janvier 1895. Section de pathologie interne et de médecine légale. Titres et travaux scientifiques du Dr A. Le Dantec, G. Steinheil, 1895.
  • Climats en général, climats chauds en particulier, Impr. nationale, 1898.
  • Précis de pathologie exotique : maladies des pays chauds et des pays froids, O. Doin, Impr. Ch. Hérissey, 1900.
  • Précis de pathologie exotique : maladies des pays chauds et des pays froids, 5e édition entièrement révisée, Paris, Doin, 1929.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Huard P., « Ary Le Dantec (1877-1964) », Presse Med., 1967 Jun 24;75(31):1621-2.
  • Jean-Jacques Peumery, « Aristide Le Dantec (1877-1964), créateur de l'école africaine de médecine. », Histoire des sciences médicales, 1974, 8(3), pp. 491-502,Article intégral en ligne.
  • Mame Aly Konte, « Médecin et artisan de l'amitié franco-africaine », Lire en ligne dans le site abidjanplus.com

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. a et b « Archives départementales de Loire-Atlantique, Le Loroux-Bottereau, année 1877, acte de naissance no 8 », sur Archinoe (consulté le )
  3. a et b « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  4. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Journaux officiels, (lire en ligne)
  5. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Journaux officiels, (lire en ligne)
  6. Indochine française, Annuaire général de l'Indo-Chine française, s.n.?, (lire en ligne)
  7. a et b « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  8. a b et c Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées (Marseille), Médecine tropicale, Médecine tropicale, (lire en ligne)
  9. a et b « Société française d'histoire de la médecine », sur Paris Descartes,
  10. Ouest-France, « Kiosque Ouest-France », sur Kiosque Ouest-France (consulté le )
  11. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Journaux officiels, (lire en ligne)
  12. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  13. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Journaux officiels, (lire en ligne)
  14. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  15. « général Winkler Archives - Musée des Etoiles », sur Musée des Etoiles (consulté le )
  16. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]