Arsenal de l'Est

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Arsenal de l'Est
Soldats français devant la porte Sud de l'Arsenal de l'Est, 1935.
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Démolition
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L'Arsenal de l'Est est une caserne située à 6 km de la ville chinoise de Tianjin (alors orthographiée Tientsin) et occupée de 1901 à 1946 par les troupes françaises en Chine.

Description[modifier | modifier le code]

L'Arsenal, un carré de 1 km2, est à 6 km environ au nord-est de la concession française de Tien-Tsin[1].

Organisé comme une petite ville (logements de divers types, foyer, cimetière, infirmerie, chapelleetc.), l'Arsenal est jouxté par un petit village de commerçants chinois, sous administration policière française[2].

Historique[modifier | modifier le code]

L'Arsenal est construit sur les restes de l'arsenal chinois (en) détruit pendant la guerre des Boxers lors de la bataille de Tien-Tsin. Aux mains des troupes russes, le terrain est cédé à la France en septembre 1901. Trois compagnies et la portion centrale (état-major et services) du 16e régiment d'infanterie coloniale (16e RIC) s'y installent en mai 1903[2].

L'Arsenal abrite ensuite l'état-major du corps d'occupation de Chine et plusieurs bataillons du 16e RIC mais aussi, dans l'entre-deux-guerres, une compagnie de chars et le groupe d'artillerie coloniale de Chine[1].

L'Arsenal sert à plusieurs reprises de refuge pour les Chinois[3], notamment lors de la bataille de Tien-Tsin (en) fin juillet 1937[4],[5].

Le 16e RIC est remplacé en décembre 1939 par le bataillon mixte d'infanterie coloniale de Chine du Nord, qui continue d'occuper la caserne[6].

En 1943, la concession française de Tien-Tsin est rétrocédée au gouvernement collaborateur chinois de Nankin. Les autorités françaises considèrent en 1944 le transfert de la population française vers l'Arsenal[7] mais le coup de force japonais de mars 1945 interrompt cette opération : les troupes françaises sont désarmées et la caserne occupée par 800 soldats de l'Armée impériale japonaise[8].

Après la capitulation japonaise, l'Arsenal devient une garnison américaine[9], abritant notamment l'état-major de la 1st Marine Aircraft Wing. L'Arsenal est aujourd'hui détruit[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jacques Sicard, « L'Armée française en Chine, 1900-1946 (1re partie) », Armes Militaria Magazine, no 95,‎ , p. 48-51
  2. a et b Fleur Chabaille, « L’Arsenal de l’Est : l’épicentre militaire de la Chine du Nord », dans Tianjin au temps des concessions étrangères sous l’objectif d’André Bontemps (1931-1935): Un récit visuel entre micro et macro-histoire, (lire en ligne)
  3. François 2018, p. 93.
  4. François 2018, p. 45.
  5. Mathieu Gotteland, « La France et le Japon à Tianjin, 1937-1940 : de la neutralité à la collaboration », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 101, no 382,‎ , p. 71–88 (DOI 10.3406/outre.2014.5086, lire en ligne, consulté le )
  6. Jacques Sicard, « L'Armée française en Chine, 1900-1946 (2e partie) », Armes Militaria Magazine, no 96,‎ , p. 63-67
  7. François 2018, p. 127.
  8. François 2018, p. 139.
  9. François 2018, p. 145.
  10. « The China Marines > Tientsin > Tientsin Today », sur chinamarine.org (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Corentin François, La France à Tianjin (1937-1945), (lire en ligne).