Artémis, cœur d'artichaut

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Artémis, cœur d'artichaut

Réalisation Hubert Viel
Scénario Hubert Viel
Acteurs principaux

Frédérique Barré, Noémie Rosset, Hubert Viel

Sociétés de production Artisans du Film
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée 64 minutes
Sortie 2013

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Artémis, cœur d'artichaut est un film français réalisé par Hubert Viel et sorti le . C'est une comédie librement inspirée de la mythologie grecque, qui imagine le quotidien de la déesse Artémis dans le monde contemporain.

Synopsis[modifier | modifier le code]

La déesse Artémis (Frédérique Barré) a faussé compagnie à l'Olympe et est devenue une jeune femme qui va à la fac à Caen en France. D'abord d'un caractère misanthrope et solitaire, car elle préfère la compagnie des animaux et des enfants à celle des adultes, Artémis voit son quotidien changer lorsqu'elle fait la connaissance de la nymphe Kalie Steaux (autrement dit Callisto, jouée par Noémie Rosset), qui lui propose de prendre une colocation avec elle. Très vite, les deux jeunes femmes se lient d'amitié et entreprennent toutes sortes d'activités et de voyages. Le tout est raconté par un narrateur omniscient (Hubert Viel) qui a parfois un peu de mal à suivre les événements.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Titre : Artémis, cœur d'artichaut
  • Réalisation : Hubert Viel
  • Scénario : Hubert Viel
  • Musique originale : Hubert Viel
  • Image : Alice Desplats
  • Costumes : Perrine Hurel
  • Montage : Fabrice du Peloux
  • Production : Hubert Viel
  • Studios de production : Artisans du Film, Cinémas 93
  • Distribution : Niz! (France, sortie en salles)
  • Pays : Drapeau de la France France
  • Langue : français
  • Durée : 64 minutes
  • Format : 8 mm, couleur et noir et blanc
  • Date de sortie : France :

Distribution[modifier | modifier le code]

  • Frédérique Barré : Artémis
  • Noémie Rosset : Kalie Steaux (autrement dit Callisto)
  • Hubert Viel : le narrateur omniscient
  • Lelio Naccari : Fernando
  • Gregaldur : Gregaldur
  • Djahiz Gil : le chansonnier
  • Christophe Planques : gendarme 1
  • Thibault Villette : gendarme 2
  • Adèle Prat, Blanche Constant, Maxime Dallant : les enfants
  • Yvan Tina : Paul
  • Clément Chahouche : Hector
  • Didier Lechat : le prof de lettres
  • Magali Öhlund : la fille ivre
  • Jean Ouzel : Zeus
  • Loïs Horn : Apollon enfant
  • Pouria Hosseinpour, Véronique Caillebault : deux amies de Kalie
  • Samuel Potin : l'amant nu
  • Ludovic Loir : voix du présentateur radio
  • Emmanuel Simon : voix de l'agriculteur interviewé

Production[modifier | modifier le code]

À l'origine, le film était un court métrage autoproduit par le réalisateur lui-même. Le scénario tenant sur une vingtaine de pages, le film devait selon la scripte ne durer que 30 minutes. Mais après une première version de montage, le film semble nécessiter une durée bien plus ample qui dépasse les 60 minutes. Devant rendre impérativement un film de moins d'une heure à l'organisme qui lui a accordé une subvention à la post production (le département Seine-Saint-Denis), Hubert Viel écourte son film de seulement quelques minutes pour redescendre juste sous la barre des 60 minutes. C'est cette "version courte" qui ira dans les festivals de court-métrage. La version longue quant à elle sortira en salles et par la suite en DVD (édité par Potemkine).

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le film reçoit un accueil favorable dans la presse française : le site Allociné confère au film une moyenne de 3,8 sur 5 sur la base de 10 critiques de presse[1]. Dans Libération[2], Julien Gester évoque « un délicieux double portrait féminin, hirsute et très doux à la fois ». Dans Le Monde[3], Sandrine Marques apprécie le traitement des deux personnages principaux amies alors que tout les oppose : « c'est l'alliance des contraires qui séduit, avant tout, dans cette audacieuse réinterprétation mythologique ». Dans Télérama[4], Jérémie Couston apprécie la « joie truffaldienne » qui irrigue le film et rapproche les héroïnes de l'univers de Rohmer ; il conclut que « Avec son « narrateur omniscient », interprété par le réalisateur lui-même, sa voix off pince-sans-rire, son super-8 ultra charbonneux et ses effets spéciaux à la Méliès, cette fantasmagorie mythologico-burlesque possède le charme et la folie douce des œuvres de jeunesse ». Dans L'Humanité[5], Jean Roy souligne la modestie du projet (un ancien court métrage à faible budget, premier film mettant en scène des actrices encore inconnues) et affirme que « nous sommes en présence d’une profonde originalité dans cet essai qui relève de… l’essai, un pied dans le narratif, l’autre dans l’expérimental » ; il estime que le résultat est « un coup de jeune dans le cinéma français ». Dans Les Inrockuptibles[6], Amélie Dubois émet un avis en demi-teinte : elle souligne le « soupçon... de s’assurer un capital séduction vintage » qui pèse sur certains des choix esthétiques du film inspirés par la Nouvelle Vague, ainsi que « des choix littéraires et illustratifs qui ne trouvent pas une réelle nécessité cinématographique », mais apprécie le « joli petit effet » qui en résulte, et surtout le talent des deux actrices principales. Pour Joachim Lepastier, dans les Cahiers du cinéma[7], « même imparfait, le film aura rempli sa mission, à savoir faire rimer Artémis avec malice ».

Distinctions[modifier | modifier le code]

Lors du festival de Brive en , le film obtient le Grand prix France, le prix du jury Ciné plus et le prix du jury spectateurs[5]. En , il obtient le grand prix du festival Silhouette à Paris[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Page Critiques de presse du film sur le site Allociné. Page consultée le 27 septembre 2013.
  2. « Les films à voir cette semaine », article dans Libération le 27 septembre 2013. Page consultée le 27 septembre 2013.
  3. « "Artémis cœur d'artichaut" : les aventures d'Artémis et Kalli (sic) Steaux, colocataires », article de Sandrine Marques dans Le Monde le 24 septembre 2013. Page consultée le 27 septembre 2013.
  4. Critique du film par Jérémie Couston dans Télérama le 25 septembre 2013. Page consultée le 27 septembre 2013.
  5. a b et c « L'ange du bizarre et la mythologie », article de Jean Roy dans L'Humanité le 25 septembre 2013. Page consultée le 27 septembre 2013.
  6. Critique du film par Amélie Dubois sur Les Inrockuptibles le 24 septembre 2013. Page consultée le 27 septembre 2013.
  7. no 692, septembre 2013, p. 54

Liens externes[modifier | modifier le code]