Atelier de poterie antique de Coulanges-Mortillon

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Centre de production de céramique de Coulanges
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L'atelier de poterie antique de Coulanges-Mortillon est un atelier de poterie gallo-romain situé à Coulanges dans le département de l'Allier, en France.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'atelier est situé près du hameau de Mortillon sur la commune de Coulanges, dans le département de l'Allier.

Description[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Pendant l'été 1957 les Drs Chigot et J. Michel trouvent des débris de poterie dans le talus d'érosion de la Loire près de Mortillon, un peu en amont de Talenne. Leur trouvaille inclut de la sigillée et des poteries communes dont un moule en terre blanche estampillé Hortensius[1].

Un four de potier est découvert à la fin des années 1950 ou en 1960-1961 dans la cour du domaine de Canal (parcelle 288 de la section B du cadastre de 1933)[2] près du hameau de Mortillon[3] et près du pont de la D 779 sur le canal[4].

Lors de l'installation d'une adduction d'eau, la tranchée a coupé un four de potier du début du Ier siècle destiné à la cuisson de poterie commune. Le dépotoir a aussi fourni un fragment de moule de vase Drag. 11 (en forme de calice) de type arétin[n 1], le premier trouvé en Gaule du centre. Plusieurs autres fours sont repérés, datés approximativement de l'époque d'Hadrien (117-138). Trois d'entre eux ont été entièrement fouillés par H. Vertet en 1961 ou 1962. Ils ont servi à cuire de la céramique blanchâtre, parfois estampillée sur les rebords[6],[7]. En 1972, H. Vertet reprend les fouilles du site<[8], alors en partie menacé par les travaux d'aménagement du pont[4].

Histoire du site[modifier | modifier le code]

La Direction de l’Équipement de l'Allier a effectué un gros décapage à l'occasion de travaux routiers. Les seuls vestiges trouvés sont quelques silex du Néolithique, les ateliers de potiers et cabanes associées de Tibère (14 à 37) aux Antonins (96 à 192), et la motte féodale et cabanes associées datant du Moyen Âge. Ainsi il n'y a aucune installation de potiers préalable aux ateliers étudiés[9].

La production de l'atelier[modifier | modifier le code]

De nombreuses estampilles proviennent de l'atelier de Coulanges-Mortillon, qui a fourni le plus grand nombre de mortiers estampillés connus[10] :

Ceci sans compter les estampilles dont on n’est pas absolument certain qu'elles proviennent de Mortillon, comme celles de SAM- (rue des Pierres à Autun) ou TOVTORIX (Les Bolards à Nuits-Saint-Georges)[15].

Protection[modifier | modifier le code]

Le site est classé au titre des monuments historiques en 1974[16].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 19, no 2,‎ , p. 355-367 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le )
  • Jean-Claude Poursat, « Circonscription d'Auvergne », Gallia, vol. 31, no 2,‎ , p. 439-450 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le )
  • Anne Pasquet, « Les mortiers en céramique commune de Bourgogne. Les caractéristiques de la production », dans Lucien Rivet (éd.), Actes du congrès de Dijon, 16-19 mai 1996, Marseille, Société française d'étude de la céramique antique en Gaule, (BNF 37064189, lire en ligne), p. 99-109
  • Jean-Paul Bourguignon et Daniel Barthèlemy, « La céramique commune sombre gallo-romaine en val de Saône. Entre grise et rouge », dans Cécile Batigne Vallet (dir.), Les céramiques communes dans leur contexte régional : faciès de consommation et mode d'approvisionnement, Lyon, Maison de l'Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, coll. « Travaux de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée » (no 60), (ISBN 978-2-35668-024-2, lire en ligne), p. 221-234

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La première céramique sigillée connue vient d'Arrezzo en Italie ; elle est alors appelée « poterie arétine ». Mais avec la découverte de nombreux autres ateliers hors d'Italie produisant le même type de sigillée, la typologie recommandée est maintenant de citer cette céramique comme « de type italien » ou « de type arétin »[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fournier 1961, p. 355.
  2. Fournier 1961, p. 356.
  3. « Coulanges et Mortillon, carte interactive » sur Géoportail..
  4. a et b Poursat 1973, p. 449.
  5. « Italian-type (Arretine) sigillata », dans Atlas of Roman Pottery, sur potsherd.net.
  6. Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 21, no 2,‎ , p. 485-486 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le ).
  7. Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 23, no 2,‎ , p. 390 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le ).
  8. Poursat 1973, p. 448.
  9. Hugues Vertet, « Observations sur les ateliers de potiers de la Gaule centrale », dans Pierre Lévêque et Jean-Paul Morel (dir.), Céramiques hellénistiques et romaines, vol. 1, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité », (lire en ligne), p. 252.
  10. Pasquet 1996, p. 106.
  11. Pasquet 1996, p. 103, 107.
  12. a b c d e f g h et i Pasquet 1996, p. 107.
  13. Bourguignon et Barthèlemy 2012, p. 228.
  14. Bourguignon et Barthèlemy 2012, p. 227.
  15. a b c d et e Pasquet 1996, p. 108.
  16. « Vestiges archéologiques d'une centre de production de céramique », notice no PA00093072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.