Au feu, les pompiers ! (chanson)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Au feu, les pompiers ! est une comptine populaire de langue française mettant en scène les pompiers et la lutte contre l'incendie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette comptine apparaît au début du XXe siècle, elle est mentionnée dans le roman La Rose du jardin par Louis Codet en 1907[1].

Elle paraît très populaire à partir des années 1920 : en 1921, un article du journal antimilitariste La Bonne Guerre la cite dans les airs joués par les fanfares de pompiers[2]. En 1925, elle est proposée dans une revue scolaire à destination des enseignants L'École et la vie, dans la thématique pédagogique du feu, pour marquer les mouvements lors des exercices physiques : « Cette cadence pourra être marquée par le refrain bien connu : Au feu ! les pompiers ! La maison qui brûle ! Au feu ! les pompiers ! La maison brûlée ! »[3]. Un article du périodique satirique Le Crapouillot paru en 1927 l'utilise pour critiquer la médiocrité de l'art académique au style « pompier »[4].

Paroles[modifier | modifier le code]

Au feu, les pompiers !
La maison qui brûle,
Au feu, les pompiers !
La maison brûlée.

C'est pas moi qui l'ai brulée, c'est mon oncle Jules,
C'est pas moi qui l'ai brulée, c'est mon oncle André.

Variante :

C'est pas moi qui l'ai brulée, c'est le p'tit gendarme,
C'est pas moi qui l'ai brulée, c'est le p'tit pompier.

Autre variante :

C'est pas moi qui l'ai brulée, c'est la cantinière,
C'est pas moi qui l'ai brulée, c'est le cantinier.

Musique[modifier | modifier le code]


\relative a' {
    \clef treble
    \key a \major
    \time 2/4
    \set Score.tempoHideNote = ##t \tempo 4 = 120

  a4 a cis8 a e4 e8 e e e cis'4 a \break
  a4 a cis8 a e4 e8 e e e a2 \break
  a8 a a a cis8 a e4 e8 e e e cis'4 a \break
  a8 a a a cis8 a e4 e8 e e e a2
  \bar "|."
}
\addlyrics { Au feu, les pom -- piers_! la mai -- son qui brû -- le,
             Au feu, les pom -- piers_! la mai -- son brû -- lée.
             C'est pas moi qui l'ai brû -- lée, c'est mon onc -- le Ju -- les,
             C'est pas moi qui l'ai brû -- lée, c'est mon oncle An -- dré.
}

Reprises[modifier | modifier le code]

La mélodie a été reprise dans le refrain de la chanson de colonie de vacances : Yé yé les copains, c'est demain qu'on s'fait la malle, yé yé les copains, c'est demain qu'on prend le train, qu'on peut entendre dans le film Le Maître d'école en 1981 avec Coluche.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Codet, La rose du jardin, p.  23 (« Et il se met à courir dans le salon, battant les coussins, les fauteuils, chantant à tue-tête : Au feu, les pompiers ! La maison qui brûle... Au feu, les pompiers ! ») sur Google Livres, 1907 (consulté le 13 février 2023).
  2. Charles Vildrac, « Militarisme inconscient », sur Retronews, La Bonne guerre, (consulté le ) : « La dernière fois que j'ai vu défiler les pompiers, c'était à Bernay, l'an dernier ; ils parcouraient en tous sens la petite ville et leur « clique » ne jouait pas : « As-tu vu la casquette » ou « Au feu, les pompiers, la maison qui brûle… », elle jouait « la charge » tout simplement. », p. 2.
  3. Mme Billot, Directrice d'École normale, « Le feu », sur Retronews, L'École et la vie, (consulté le ), p. 1.
  4. Adolphe Basler, « Au feu ! Les pompiers ! La maison qui brûle… », sur Retronews, Le Crapouillot, (consulté le ), p. 23. Les quatre strophes du refrain sont citées à la fin de l'article.