Aubletella macoucou

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Aubletella macoucou est une espèce d'arbres sud-américains, connue uniquement de son échantillon type. C'est l'espèce type du genre Aubletella Pierre.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Sa taxonomie n'est pas clairement définie : après avoir distingué ce taxon du genre Chrysophyllum au XIXe siècle[3], il a été exclu de la famille des Sapotaceae au XXe siècle[4].

Description[modifier | modifier le code]

Le Macoucou est un grand arbre produisant des fruits jaunes dont la forme rappelle celle d'une poire[5].

Répartition[modifier | modifier le code]

Aubletella macoucou serait connu uniquement en Guyane.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Ses fruits sont réputés excellents.

Protologue[modifier | modifier le code]

Aubletella macoucou par Aublet (1775) :
Planche 92. - 1. Fruit ou baie. - 2. Noyau. - 3. Amande[6].

En 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant[6] :

« 1. CHRYSOPHYLLUM (Macoucou) foliis utrinquè glabris, ovato-oblongis, acuminatis; fructu. pyriformi, lutco. (Tabula 92.)

Arbor excelſa. ; trunco craſſo, triginta-pedali, ad ſummitatem ramoſo. Folia alterna, ovatooblonga, acuminata, glabra, integerrima, ſupernè & internè pallidè virentia, If^evi petiolata. Fructus corymboſi, pyriformes, colons aurantii : caro fublutca, edulis : semina tria, aut quatuor, ovata, acuta, cicatricula notata, nitida, rufeſcenria, putamine fragili, amygdalam recondente, pulpâ albâ, dulci, & eduli obductam.

Cortex trunci & ramorum vulneratus, folia lacerata, ſuccum lacteum fundunt.

Fructum ferebat Maio.

Habitat ad ripam amnis Galibienſis.

Nomen Caribæum MACOUCOU.


LE CAINITIER Macoucou. (Planche 92.)

Cet arbre s'élève fort haut : ſon tronc a environ trente pieds de hauteur, & deux pieds de diamètre. Sa tête eſt fort branchue & rameuſe. Son écorce eſt liſſe, griſâtre ; & pour peu qu'on l'entame, elle rend un ſuc laiteux. Son bois eſt blanc, dur & caſſant.

Les feuilles ſont alternes, ovales, allongées & terminées par une longue pointe. Elles ſont fermes, liſſes & d'un vert pale, en deſſus comme en deſſous ; leur pédicule eſt fort court.

Les branches portent dans preſque toute leur longueur des fruits qui ſont par paquets de deux, trois ou quatre fruits d'un jaune orange, dune forme aſſez ſemblable a celle d'une poire, ſoutenus par un court pédoncule avec le calice de la fleur qui eſt à cinq pièces, & qui ſubſiſte. Ce fruit a une écorce charnue, laiteuſe, épaiſſe d'une ligne & plus. Sous cette écorce on trouvé pluſieurs noyaux arrondis, liſſes, jaunes à leur partie ſupérieure qui eſt pointue : le reſte de ce noyau eſt plus renflé, inégal ; & depuis le haut juſqu'au bas il, a une ſinuoſité. Chaque noyau contient une amande ſèche & coriace, enveloppée d'une chair pulpeuſe, blanche, douce au goût, bonne à manger.

Les Garipons nomment ce fruit MACOUCOU, & ils le mangent avec plaiſir. Je l'ai trouvé fort bon, & plus agréable au goût que le Caïnite ou Caïnito des Iſles Antilles.

J'ai rencontré Cet arbre au bord de la crique des Galibis, chargé d'une quantité de fruits en maturité. C'étoit dans le mois de Mai. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 08/02/2024
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 08/02/2024
  3. L. Pierre, Notes botaniques : Sapotacees, vol. 49, Paris, Paul Klincksieck, , 68 p. (lire en ligne), p. 47-19
  4. (en) T. D. Pennington, « Sapotaceae », Flora Neotropica, vol. 52,‎ , p. 622 (lire en ligne)
  5. Auguste Chevalier, « Les vrais et les faux Balatas (Fin). », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, vol. 129,‎ , p. 347-358 (lire en ligne)
  6. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 233-234

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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