Auguste-Léopold Huys

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Auguste-Léopold Huys
Fonction
Évêque titulaire
Rusicade (d)
à partir du
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
KalemieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Consécrateurs
Désiré Mercier, Gustave Waffelaert, François Camille Van Ronslé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Auguste-Léopold Huys, né le à Bruges (Belgique)[1] et mort le à Albertville (Congo belge), est un prêtre catholique belge et missionnaire au Congo belge. Membre de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères blancs) il fut vicaire apostolique coadjuteur du Haut-Congo de 1909 à sa mort en 1938, et fondateur du premier petit séminaire du Congo belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Auguste Huys est né le à Bruges (Belgique) dans un famille bien connue du monde commerçant.

En 1889, il fait de brillantes études chez les Pères Blancs à Maison-Carrée (près d'Alger) et ensuite à l'Université ecclésiastique de Rome où il décroche en doctorat en théologie en 1895[2].

Auguste Huys est ordonné prêtre le chez les Pères Blancs. En 1896, il accompagne Mgr Roelens qui en fera son coadjuteur dans l'État indépendant du Congo. Il arrive le à la mission de Mpala (en), avec sa jolie église néo-romane sur la côte Ouest du lac Tanganyika. Après quelques mois, il dirige l'école de catéchistes, de même que, juste à côté, le premier petit séminaire du Congo belge, destiné à la formation du clergé indigène. Il fonde également le premier grand séminaire du Congo.

Après les vacances scolaires de 1898, il prend, avec la permission de Mgr Roelens, les six[3] meilleurs éléments et les élèves catéchistes les plus pieux à qui il apprend lui-même les bases de la grammaire latine [4]. La nouvelle imprimerie de la mission fournit les manuels avec les textes en latin et en swahili [5]. Jusqu'en 1929, les cours sur sept à huit ans sont les mêmes qu'en Europe, avec étude des textes classiques latins, des Pères de l’Église, des textes sacrés, mais aussi les mathématiques, le français, le swahili, la géographie, des bases de sciences naturelles, etc., sans négliger les travaux manuels et l'entretien des champs du séminaire[6].

Le , Auguste Huys est nommé évêque titulaire (ipi) de Rusicade (de) et coadjuteur de Mgr Roelens. Il est consacré par le cardinal Mercier le . En 1917, le premier prêtre noir est ordonné, conclusion de l'engagement cathéchique d'Auguste Huys.

Au , on comptait 366 missionnaires, 35 prêtres et 56 sœurs noires et 600.000 chrétiens, témoignant de l'effort évangélisateur au Congo belge[2].

Mgr Auguste-Léopold Huys meurt le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Fiche sur catholic-hierarchy.org
  2. a et b Léon Leloir, « Quarante-trois ans de Congo », La Libre Belgique,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès limité)
  3. Aucun n'atteindra le sacerdoce, mais ils feront d'excellents chrétiens
  4. Marc Quaghebeur et Bibiane Kalengayi, Aspects de la culture à l'époque coloniale en Afrique centrale, vol. VIII, Paris, éd. L'Harmattan, 2008, p. 19
  5. Casier, op . cité
  6. Les vacances sont de deux semaines à Pâques et de six semaines à la saison des pluies, soit mi-octobre

Bibliographie[modifier | modifier le code]