Aurélie Aubert

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Aurélie Aubert
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Membre de
Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Michael Palmer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Aurélie Aubert, née le [1], est une enseignante-chercheuse spécialisée dans la communication connue pour ses travaux sur le journalisme participatif et les nouveaux formats audiovisuels.

Carrière[modifier | modifier le code]

Aurélie Aubert suit des études de lettres modernes à l'Université de Paris-IV, où elle obtient une maitrise en 1999, avant d'intégrer l’Institut d’études politiques de Paris, dont elle sort diplômée en 2001[2]. En 2006, elle obtient un doctorat en sciences de l'information et de la communication en soutenant une thèse sur Quand le téléspectateur réagit à l'actualité internationale. De la prise de parole critique à la revendication citoyenne. Étude et analyse des messages reçus par le médiateur de France 2 en 2001 et 2002, sous la direction de Michael Palmer.

Membre du laboratoire CIM de l'Université de Paris-III, Aurélie Aubert participe en 2007 au programme de mise en place du dépôt légal du web à l’INA, et, entre 2008 et 2011, aux travaux financés par l’ANR consacré à la valorisation et l’exploitation des archives de l’Agence France Presse[2].

En 2010, elle est élue maitresse de conférences à l'UFR de "Culture et communication" à l'Université de Paris-VIII, dont elle est la co-directrice avec Aurélie Tavernier entre 2019 et 2023[3]. Elle est responsable de la licence en « Information et communication » de 2014 à 2018. Elle est membre du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CÉMTI) de 2010 à 2023.

En 2022, Aurélie Aubert est habilitée à diriger des recherches par l'Université de Paris-III après avoir soutenu un dossier d'habilitation sur Les médias interfaces : production et réception au prisme de l’interactivité. Une étude des formats courts d’information circulant via les réseaux sociaux numériques, qui lui vaut le Prix de la recherche de l'INAthèque[4]. À partir de 2023, elle est professeure des universités à l'Université Sorbonne-Nouvelle[5] et membre du laboratoire IRMÉCCEN[6].

Publications[modifier | modifier le code]

En 2009, Aurélie Aubert publie La société civile et ses médias : Quand le public prend la parole, où elle analyse la volonté croissante de participation des individus dans les discours médiatiques, notamment sur l'actualité internationale. Elle étudie plus particulièrement les courriers envoyés par les téléspectateurs au service de médiation de la chaine France 2 et relève un paradoxe : les médias sont décriés alors que les possibilités de participer ou de donner son opinion ne cessent de s'accroître (courriers des lecteurs, forums, blogs, etc.). Entre engagement citoyen et quête identitaire, les courriers des téléspectateurs révèlent les représentations sur les médias autant que le contenu de l'information qu'ils véhiculent.

En 2023, Aurélie Aubert publie Une information brute : Journalisme, vidéos et réseaux sociaux, ouvrage primé par le « Prix du livre Recherche » aux Assises du journalisme en 2024[7]. Dans cet ouvrage, la chercheuse étudie les médias vidéo entièrement pensés pour les réseaux sociaux numériques, comme Now This aux États-Unis, ou Brut, Loopsider et Simone en France, sans négliger les versions adaptées par les médias traditionnels. Les capsules vidéo de quelques minutes traitent de sujets informatifs, plutôt à destination des jeunes de 18 à 35 ans, apparemment vierges de toute ligne éditoriale, élaborant la promesse d'une information brute qui mettrait à distance le travail et la médiation des journalistes. Partant d'une étude sur les contenus, croisée avec une analyse des métriques de consultation, l'ouvrage s'intéresse aussi à la manière dont sont fabriqués ces sujets vidéos dans un écosystème journalistique plateformisé, en montrant que l'élaboration d'une ligne éditoriale dans ce nouveau contexte reste un enjeu crucial.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Aurélie Aubert, Une information brute : Journalisme, vidéos et réseaux sociaux, Paris, INA, coll. « Études & controverses », , 192 p. (ISBN 978-2869383012)
  • Julie Denouël, Fabien Granjon et Aurélie Aubert, Médias numériques et participation : Entre engagement citoyen et production de soi, Paris, Mare et Martin,
  • Aurélie Aubert, La société civile et ses médias : Quand le public prend la parole, Paris, Le bord de l'eau & INA,
  • Michael Palmer (dir.) et Aurélie Aubert (dir.), L'information mondialisée, Paris, L'harmattan,

Articles scientifiques[modifier | modifier le code]

  • « Les vidéos d’information diffusées sur les réseaux sociaux numériques. Dire la société via les métriques de consultation », Questions de communication, no 40,‎ , p. 257-282 (lire en ligne)
  • « Le journalisme citoyen, une nouvelle forme de populisme », REFSICOM, Revue de recherches francophones en sciences de l’information et de la communication,‎ (lire en ligne)
  • Aubert, Aurélie, Patrick Charaudeau et Dominique Mehl, « Les attentats du 13 novembre sur BFM TV. Informer en direct face au défi terroriste », Réseaux, no 207,‎ , p. 229-254
  • « Retransmettre l’incompréhensible : informer en continu face au défi terroriste », Les Cahiers du journalisme, no 1,‎ (lire en ligne)
  • « Monde global et médias », TDC, no 1104 (juin),‎
  • Aubert, Aurélie et Jérémie Nicey, « Citizen Photojournalistes and their Professionalizing Logics », Digital Journalism, nos 3-4,‎ , p. 552-570
  • Aubert, Aurélie et Laurie Schmitt, « Les images amateurs sur Citizenside : entre encadrement et uniformisation », Sur le journalisme, no 4,‎ , p. 121-166
  • Aurélie Aubert et Pascal Froissart, « Les publics de l’information », Revue française des sciences de l’information et de la communication, no 5,‎ (lire en ligne)
  • Aubert, Aurélie et Hervé Glévarec, « Savoir et démocratie, le fondement normatif des univers sociologiques et journalistiques », SociologieS,‎ (lire en ligne)
  • « Portée et enjeux des archives de l’AFP pour la recherche en sciences sociales », Le Temps des médias, no 20,‎ , p. 78-90
  • « Le participatif perçu par les professionnels du journalisme : état des lieux », Les Cahiers du journalisme, nos 22-23,‎ , p. 42-55
  • « La commercialisation des images amateur dans le domaine informationnel, de nouveaux acteurs dans la production de l’information », Les Enjeux de l’information,‎ (lire en ligne)
  • « Le paradoxe du journalisme participatif : motivations, compétences et engagements des rédacteurs des nouveaux médias », Terrains et travaux, no 15,‎

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Aubert, Aurélie », sur bnf.fr
  2. a et b « Aurélie Aubert - Resendem », sur resendem.u-bordeaux-montaigne.fr
  3. « Conseil de l'UFR », sur ufr-culture-communication.univ-paris8.fr (consulté le )
  4. « Lauréats des Prix de l'INAthèque 2022 », sur ina.fr
  5. « JORF no 0224 du 27 septembre 2023 », sur www.legifrance.gouv.fr
  6. « AUBERT Aurélie », sur univ-paris3.fr
  7. « Résultats des prix des Assises du Journalisme 2024 », sur Journalisme.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]