Aureoboletus moravicus

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Bolet couleur de lion

Aureoboletus moravicus, le Bolet couleur de lion, anciennement Xerocomus leonis ou Xerocomus moravicus, est une espèce de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Aureoboletus dans la famille des Boletaceae. Il est caractérisé par son odeur agréable dite de "pâtisserie".

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Aureoboletus moravicus (Vacek) Klofac[1].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus moravicus Vacek[1].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Aureoboletus moravicus a pour synonymes[1] :

  • Aureoboletus moravicus f. luteus Nonis & Ponzi
  • Aureoboletus moravicus f. pallescens (Herink) Klofac
  • Boletus leonis D.A.Reid
  • Boletus moravicus Vacek
  • Boletus moravicus Vaek, 1946
  • Boletus tumidus Rostkov.
  • Xerocomus boudieri Singer, 1942
  • Xerocomus leoninus
  • Xerocomus leonis (D.A.Reid) Alessio
  • Xerocomus moravicus f. pallescens Herink
  • Xerocomus moravicus (Vacek) Herink

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Collection de sporophores de Aureoboletus moravicus.

Ce taxon a été décrit pour la première fois en 1946 par Vladimír Vacek, qui l'a nommé Boletus moravicus. Son nom actuel, reconnu par Index Fungorum, lui a été donné en 2010 par Wolfgang Klofac, qui l'a transféré dans le genre Aureoboletus.

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique est donné d'après le nom de la Moravie, aujourd'hui la République tchèque.

Description du sporophore[modifier | modifier le code]

Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Aureoboletus moravicus, le Bolet couleur de lion, sont les suivantes :

Son chapeau mesure 2 à 8 cm, il est sec, finement feutré, parfois cabossé, de couleur jaune brunâtre à chamois cuivré ou fauve[2].

L'hyménophore présente des tubes ocre jaune pâle puis chamois, non bleuissants. Les pores sont concolores aux tubes.

Son stipe mesure 3 à 10 cm x 0,5 x 3 cm, il est lisse ou plus souvent avec des veines plus u moins en relief au sommet, souvent ventre-fusoïde, crème à jaune ochracé pâle[2].

La chair est blanchâtre à jaunâtre, non bleuissante. Sa saveur est douce et son odeur agréable est dite "de pâtisserie" ou rappelant celle de la noix de coco, une de ses caractéristiques d'identification singulières. Le mycélium est jaunâtre pâle[2].

Caractéristiques microscopiques[modifier | modifier le code]

Ses spores mesurent 8,5 à 12 μm x 5 à 6 μm, elles sont hyalines ou presque.

Galerie[modifier | modifier le code]

Habitat et distribution[modifier | modifier le code]

Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant sous différents feuillus, surtout sous les chênes et les charmes.

Comestibilité[modifier | modifier le code]

Comme tous les Xerocomus au sens large, le Bolet couleur de lion est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par son faible goût et sa petite taille. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens dont les tubes ne sont pas très développés[3].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

La teinte et l'odeur du Bolet couleur de lion suffit à le distinguer des autres espèces avec lesquelles il pourrait être confondu, comme le Bolet subtomenteux (Xerocomus subtomentosus) qui est inodore et dont la chair est typiquement rosée dans la moitié inférieure du pied[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 février 2024
  2. a b c et d Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  3. italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »