Auriscalpium vulgare

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Hydne cure-oreilles

Auriscalpium vulgare, l'Hydne cure-oreilles, est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Auriscalpiacées. Cette petite Hydne recouverte de velours brun-roux et au pied décentré apprécie les cônes de pin sur l'ensemble de l'écozone holarctique.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Il a été décrit pour la première fois en 1753 par Carl Linnaeus, qui l'a inclus dans le genre Hydnum, puis en 1821, le mycologue britannique Samuel Frederick Gray a identifié ses particularités et en a fait l'espèce-type du genre Auriscalpium qu'il a créé[1].

Synonymie[modifier | modifier le code]

  • Pleurodon auriscalpium (L.) P. Karst.[2],[3]
  • Scutiger auriscalpium (L.) Paulet[2],[3]
  • Hydnum auriscalpium var. bicolor Alb. & Schwein.[2]
  • Hydnum auriscalpium var. spadiceum Alb. & Schwein.[2]
  • Leptodon auriscalpium (L.) Quél.[2],[3]
  • Pleurodon fechtneri (Velen.) Cejp[2]
  • Auriscalpium fechtneri (Velen.) Nikol.[2]
  • Auriscalpium auriscalpium (L.) Kuntze[2]
  • Hydnum fechtneri Velen.[2]
  • Hydnum atrotomentosum Schwalb[2]
  • Hydnum auriscalpium L.[2],[3]

Description[modifier | modifier le code]

Le sporophore de l'Hydne cure-oreilles présente un petit chapeau en forme de cuillère, couvert d'un velours brun-roux tirant parfois sur le jaune qui mesure de 5 à 20 mm de diamètre. Sous le chapeau se trouve une couronne de minuscules aiguillons coniques serrés les uns contre les autres et atteignant jusqu'à 3 mm ; ils sont au début rose-violacé ou blanchâtre avant de devenir brun en vieillissant. Le pied, mesurant de 20 à 60 mm de haut pour de 1 à 3 mm de diamètre, est brun et velouté comme le chapeau, toujours décentré par rapport à lui. L'odeur de ses aiguillons et le goût de sa chair, coriace et blanchâtre, ne présentent pas de particularités. Cette espèce produit des spores blanches grossièrement sphériques, finement verruqueuses et mesurant de 4,6 à 5,5 μm de long pour 4 à 5 μm de large[1],[4].

Distribution et écologie[modifier | modifier le code]

Auriscalpium vulgare est largement distribué en Europe, Amérique centrale, Amérique du Nord et Asie tempérée. Quoique commun, sa petite taille et ses couleurs indéfinissables le rendent difficilement visible dans les bois de pins où il se développe[1].

Biologie[modifier | modifier le code]

Auriscalpium vulgare se développe typiquement dans la litière sur les cônes de pins et plus rarement d'autres conifères qui peuvent être partiellement ou complètement enterrés dans le sol[1],[4]. Les scientifiques ont étudié en détail le processus de la division cellulaire et l'ultrastructure de ses hyphes en utilisant la microscopie électronique. Le mycélium de A. vulgare peut être cultivé en culture pure sur boîte de Petri et peut être transplanté pour produire des pieds dans des conditions appropriées[1].

Comestibilité[modifier | modifier le code]

L'Hydne cure-oreilles est généralement considéré comme non comestible en raison de sa texture coriace. Cependant, la littérature ancienne mentionne qu'il était consommé en France et en Italie[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Leif Ryvarden, « The genus Auriscalpium. » Harvard Papers in Botany volume 6, pages 193-198, 2001
  2. a b c d e f g h i j et k Catalogue of Life Checklist, consulté le 13 sept. 2021
  3. a b c et d MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 13 sept. 2021
  4. a et b Guillaume Eyssartier, Bart Buyck, Guillaume Eyssartier et Pierre Roux, Le guide des champignons : France et Europe, dl 2017 (ISBN 978-2-410-01042-8 et 2-410-01042-3, OCLC 1004817572).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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