Austroplebeia

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Austroplebeia est un genre d'abeilles sans dard (tribu des Meliponini) de la famille des Apidae.

Répartition[modifier | modifier le code]

Les espèces du genre Austroplebeia sont originaires d'Australie et de Nouvelle-Guinée[1]. Elles sont plus proches des abeilles africaines sans dard que le reste des espèces trouvées en Asie et en Australie[2].

Description[modifier | modifier le code]

Ces espèces sont difficiles à identifier de manière fiable par leur taille ou leur morphologie[3] à l'exception d’Austroplebeia cincta qui se distingue facilement par sa coloration et sa pilosité[4]. Il y a aussi peu de différences dans la structure de leurs nids. Cela a entravé les études taxonomiques et, à ce jour, il n'y a pas de clé de détermination pour le genre Austroplebeia[5].

Toutefois les espèces du genre Austroplebeia sont petites, noires et robustes (longueur 3,0 à 4,9 mm) et diffèrent des autres espèces d'abeilles sans dard qui coexistent dans la même région (par exemple celles des genres Tetragonula, Platytrigona et Papuatrigona) par la présence de taches crème ou jaunes sur la tête et le thorax[1]. La plupart des espèces construisent leurs nids en grande partie à partir de cire, contrairement à la plupart des abeilles sans dard, et utilisent la propolis avec parcimonie. Elles construisent à la tombée de la nuit un fin rideau de dentelle constitué de gouttelettes de résine au-dessus de l'entrée de leur nid afin de le protéger des fourmis et autres prédateurs[6].

En Australie, des personnes gardent ces abeilles dans des bûches ou des ruches faites avec des caisses en bois[6]. Elles ont un potentiel en tant que pollinisatrices des cultures de plein champ et de serre[7],[8],[9].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (25 juillet 2023)[10] :

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Austroplebeia Moure, 1961[10],[11].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Jesus Santiago Moure, « A Preliminary Supra-specific Classification of the Old World Meliponine Bees (Hymenoptera, Apoidea) », Studia Entomologica, Editora Vozes, vol. 4, nos 1–4,‎ , p. 181–242 (ISSN 0585-5098, OCLC 430338837)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Austroplebeia » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Dollin, Dollin et Rasmussen 2015, p. 1–73
  2. (en) Claus Rasmussen et Sydney A. Cameron, « Global stingless bee phylogeny supports ancient divergence, vicariance, and long distance dispersal », Biological Journal of the Linnean Society, vol. 99, no 1,‎ , p. 206–232 (ISSN 0024-4066, DOI 10.1111/j.1095-8312.2009.01341.x)
  3. (en) Anne E. Dollin, Leslie J. Dollin et Shôichi F. Sakagami, « Australian stingless bees of the genus Trigona (Hymenoptera: Apidae) », Invertebrate Systematics, vol. 11, no 6,‎ , p. 861–896 (ISSN 1447-2600, DOI 10.1071/it96020, lire en ligne)
  4. (en) Megan Therese Halcroft, Anne E. Dollin, Tiago Mauricio Francoy et Jocelyn Ellen King, « Delimiting the species within the genus Austroplebeia, an Australian stingless bee, using multiple methodologies », Apidologie, vol. 47, no 1,‎ , p. 76–89 (ISSN 1297-9678, DOI 10.1007/s13592-015-0377-7)
  5. (en) Claus Rasmussen, « Catalog of the Indo-Malayan/Australasian stingless bees (Hymenoptera: Apidae: Meliponini) », Zootaxa, vol. 1935, no 1,‎ , p. 1–80 (ISSN 1175-5334, DOI 10.11646/zootaxa.1935.1.1, lire en ligne)
  6. a et b (en) Tim Heard, The Australian native bee book: keeping stingless bee hives for pets, pollination and sugarbag honey, West End, Brisbane, Qld, (ISBN 978-0-646-93997-1, OCLC 910915206, lire en ligne)
  7. (en) Cunningham, FitzGibbon et Heard, « The future of pollinators for Australian agriculture », Australian Journal of Agricultural Research, vol. 53, no 8,‎ , p. 893–900 (ISSN 1444-9838, DOI 10.1071/ar01186, lire en ligne)
  8. (en) Mark K. Greco, Robert N. Spooner-Hart, Andrew G.A.C. Beattie et Idris Barchia, « Australian stingless bees improve greenhouse Capsicum production », Journal of Apicultural Research, vol. 50, no 2,‎ , p. 102–115 (ISSN 0021-8839, DOI 10.3896/IBRA.1.50.2.02, S2CID 83520276, lire en ligne)
  9. (en) Megan Therese Halcroft, 2012, « Investigations into the biology, behaviour and phylogeny of a potential crop pollinator: the Australian stingless bee, Austroplebeia australis », thèse de doctorat, université occidentale de Sydney.
  10. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 25 juillet 2023
  11. Moure 1961, p. 181–242

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Samuel Perichon, Tim A. Heard et Cooper Schouten, 2021, « Perceptions of keepers of Stingless bees (Tetragonula, Austroplebeia) regarding Aboriginal beliefs and practices in Australia », Journal of Apicultural Research, vol. 60, n. 5, p. 665-677, DOI 10.1080/00218839.2020.1842590 (intro en ligne).
  • (en) A.E. Dollin, L.J. Dollin et C. Rasmussen, « Australian and New Guinean Stingless Bees of the Genus Austroplebeia Moure (Hymenoptera: Apidae) - a revision », Zootaxa, vol. 4047, no 1,‎ , p. 1–73 (ISBN 978-1-77557-837-6, ISSN 1175-5326, e-ISSN 1175-5334, PMID 26624733, DOI 10.11646/zootaxa.4047.1.1, S2CID 2024534, lire en ligne)
  • Michener, « Classification of the Apidae (Hymenoptera) », University of Kansas Science Bulletin, University of Kansas, vol. 54, no 4,‎ , p. 75–164 (ISSN 0022-8850, OCLC 23011586, S2CID 82977325, lire en ligne)
  • (en) Anne Dollin, février 2016, « Meet the Austroplebeia Species - A Guide to Aussie Bee's Revision Paper », Aussie Bees Online, n. 25 (lire en ligne).
  • (en) Anne Dollin, janvier 2013, « Austroplebeia cincta: A spectacular New Species of Stingless Bee for Australia », Aussie Bees Online, n. 22 (lire en ligne).