Autoportrait au miroir sphérique

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Autoportrait au miroir sphérique
Artiste
M. C. Escher
Date
Janvier 1935
Type
Autoportrait
Technique
Estampe, lithographie sur papier vélin avec couche argentée
Dimensions (H × L)
43,5 × 25 cm
Localisation
Musée des beaux-arts du canada, Ottawa

L'Autoportrait au miroir sphérique aussi appelé Mains tenant un miroir sphérique est une estampe de l'artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher[1].

Historique de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Parue en janvier 1935 l'œuvre est l'une des 448 lithographies produites par Escher. Elle fait partie des productions de la première partie des réalisations de l'artiste, celles produites avant 1937 où l'artiste s'adonnait à des représentations concrètes. Il cherchait à limiter l'action de son imagination sur sa reproduction du réel[2].

Description[modifier | modifier le code]

Le miroir constitue le cœur de l'œuvre et est au centre de la lithographie. En son sein se trouve l'artiste et le décor déformés par la surface sphérique. Le miroir est tenu par une main qui n'est pas déformée, le tout sur un fond gris à teintes progressives[3].

Analyse[modifier | modifier le code]

Choix du sujet[modifier | modifier le code]

Escher a toujours eu un attrait particulier pour la matière miroir. Il a commencé en travaillant les reflets et leurs déformations dès 1917 avec Still Life et continuera après avec Trois sphères II en 1946 notamment. L'autoportrait au miroir sphérique ne fait pas exception à la règle. Elle est considérée comme la plus importante des œuvres à déformation par le miroir de l'artiste[4]. Ici il semble se concentrer bien plus sur le décor autour de lui et les déformations que le miroir sphérique provoque[5].

Réalisation de l’œuvre[modifier | modifier le code]

Escher a réalisé cette œuvre en combinant deux méthodes de réalisation. L'estampe et la lithographie. L'estampe est le résultat de l'impression d'une gravure ou d'une autre technique de l'estampe. Et la lithographie est une technique d’impression, elle permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’une création à l'encre ou au crayon sur une pierre. C'est l'utilisation de ces deux méthodes qui a permis la réalisation mais surtout la reproduction de cette estampe.[pas clair]

Esthétique[modifier | modifier le code]

Ruban de Möbius, réalisé à partir d'une bande de papier

L'œuvre est créée dans la droite lignée de ce qu'on appelle les « objets impossibles » : ce sont des créations qui défient la compréhension de notre vue notamment en multipliant les points de fuites et autres stratagèmes de déformations optiques. Parmi ceux-ci on peut citer le Ruban de Möbius entre nombres d'autres[6][Information douteuse]

Postérité[modifier | modifier le code]

Dans Katsuhiro Otomo Anthology, le mangaka parodie la Main tenant un miroir sphérique pour la couverture de sa nouvelle Fireball[7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Musée des beaux-arts du Canada, « MAIN TENANT UN MIROIR SPHÉRIQUE »
  2. « Main tenant un miroir sphérique, 1935 de Maurits Cornelis Escher (1898-1972, Netherlands) | Reproductions D'art Maurits Cornelis Escher | WahooArt.com », sur fr.wahooart.com (consulté le )
  3. « Hand with Reflecting Sphere by Escher », sur www.aaronartprints.org (consulté le )
  4. (en) « Hand with Reflecting Sphere », sur Google Arts & Culture (consulté le )
  5. « Oeuvre Etudiée », sur MC.Escher-Hand with Reflecting Sphere - (consulté le )
  6. « Comment M.C. Escher a changé la perception de l’art », sur Magazine Artsper, (consulté le )
  7. Chelmi, « Autoportrait d'une boule de Bowling », sur kiCswiLA? (consulté le )
  8. Gérald Ligonnet, « Katsuhiro Otomo: Artiste japonais », sur Otomo Katsuhiro (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) J. L. Locher, The Magic of M. C. Escher, Harry N. Abrams, 2000 (ISBN 0-8109-6720-0).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]