Auzainvilliers

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Auzainvilliers
Auzainvilliers
Blason de Auzainvilliers
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes Terre d'Eau
Maire
Mandat
Jean-Bernard Mangin
2020-2026
Code postal 88140
Code commune 88022
Démographie
Gentilé Auzainvillarais(es)
Population
municipale
224 hab. (2021 en augmentation de 1,82 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 17″ nord, 5° 50′ 29″ est
Altitude 340 m
Min. 322 m
Max. 405 m
Superficie 8,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vittel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Auzainvilliers
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Auzainvilliers

Auzainvilliers est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Village des Vosges situé au carrefour du CD 14 et du CD 18, à environ 4 km de Bulgnéville et Sandaucourt et à une dizaine de kilomètres de Contrexéville et Vittel.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Dreuve, le ruisseau de Nievel et le ruisseau de St-Pierre[1],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Auzainvilliers.

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[2].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Auzainvilliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,4 %), prairies (31,4 %), forêts (19,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (9,2 %), zones urbanisées (4,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

On constate comme variante du nom Auzainuilliers.Mais la variante la plus étonnante est surement Ozenvilliers.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Pierre

C'est l'un des plus anciens habitats de la région. On y retrouva une hache en pierre polie, hache préhistorique exposée au Musée départemental d'Épinal.

Le village est cité dès 1116 comme Osenvillare, d'un patronyme germanique Oso et du latin villare (le domaine).

L'ancien village de Surcelles (ou Surcelle) ayant été brûlé par les Suédois vers 1640, sa population se réfugia à Auzainvilliers.

L'autre centre ayant son ban, ses bois séparés, était Ovillers sur la route de Mandres à Bulgnéville (CD 17). Ce hameau fut livré aux flammes au cours des âges. Son finage, comme celui de Surcelles, fut rattaché à Auzainvilliers qui totalisa alors 825 hectares.

Blason d'Orgeville.

À la suite de nombreux combats et du temps, le château d'Orgeville, daté des années 1580, s'est retrouvé en ruine et a servi de carrière aux habitants des environs. On peut encore voir les escaliers en pierres que certaines maisons ont gardé. On peut deviner, grâce aux ruines, aux courbes du terrain, l'emplacement du château du côté de Dreuve, route de Vaudoncourt (CD 18).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Daniel Louviot    
mars 2001 mars 2008 Jean-Louis Lecomte   Journaliste
mars 2008 En cours
(au 25 mai 2020)
Jean-Bernard Mangin[16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Administrateur d'un GAEC

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont nommés les Auzainvillarais et les habitantes les Auzainvillaraises[17].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 224 habitants[Note 5], en augmentation de 1,82 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
288260282292342358352356333
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
328317308274249237246218195
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
207186188195199183192197197
1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021
183225220210215216220228224
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Pierre.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Joseph Prélat, abbé de l’Étanche (1727-1817).
Né à Auzainvilliers le 25 novembre 1727, enrôlé dans les gardes françaises, entré ensuite chez les prémontrés à Paris, sous-prieur à la Croix-Rouge, nommé par le roi à l’abbaye de l’Étanche le 6 juillet 1786, ensuite pourvu et approuvé par la cour de Rome, installé en novembre suivant, gouverna sagement l’abbaye jusqu’à sa suppression en 1790. Chassé par la Révolution, Joseph Prélat se retira d'abord à Saint-Remimont chez sa sœur Marguerite, épouse de Claude François ; là, dénoncé pour avoir dit la messe en cachette, il fut emprisonné pendant six mois à Neufchâteau et à Mirecourt ; libéré, il se réfugia à Ville-sur-Saulx chez son cousin l’abbé Claude Mirjol, puis à Saint-Mihiel. Rentré à Saint-Remimont, il se fixa définitivement à Vrécourt en 1808, chez son neveu Joseph-Philippe François, curé, et il y termina saintement sa vie d’épreuves. Il est mort à Vrécourt le 26 février 1817[22].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Auzainvilliers Blason
D'azur à la bande d'or chargée d'une bande de gueules surchargée de deux tours d'argent ouvertes et ajourées de son champ, maçonnées de sable, accompagnée en chef d'une hirondelle volante d'or et, en pointe, d'un coq hardi au vol éployé du même, crêté et barbé de gueules.
Détails
Le coq hardi a une attitude offensive, on peut dire que c'est un coq osant attaquer. Il constitue ainsi une arme parlante, au second degré pour le toponyme Auzainvilliers : Osenvillare en 1116.

Selon certains auteurs, Auzainvilliers serait lié au nom d'homme germanique Oso (le domaine d'Oso).

Le coq est également le symbole de saint Pierre auquel est vouée l'église du village. Il évoque par ailleurs une chapelle vouée à saint Pierre qui a subsisté après la disparition du hameau de Surcelle ruiné par les guerres et dépeuplé par la peste.
Les tours symbolisent le château d'Orgéville de jadis attesté par des traces. De plus, les tours représentent les armes de Neufchâteau (d'or à la bande de gueules chargée de trois tours d'argent maçonnées de sable) et rappellent que le village était jadis dans le bailliage de Neufchâteau aujourd'hui dans son l'arrondissement.
Les épis d'or sont des symboles des productions agricoles du village.
Armoiries composées par Robert A. LOUIS et adoptées par la commune le 03 décembre 2020, Monsieur Jean-Bernard MANGIN étant maire.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Auzainvilliers » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale d'Auzainvilliers », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Auzainvilliers et Saint-Ouen-lès-Parey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. https://www.habitants.fr/vosges-88
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Pouillé du diocèse de Verdun (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k757236/)