Axel Olof Freudenthal

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Axel Olof Freudenthal
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Axel Olof Freudenthal
Naissance
Siuntio
Décès (à 74 ans)
Helsinki
Nationalité finlandais
Pays de résidence Finlande

Axel Olof Freudenthal (né le 12 décembre 1836 à Siuntio – mort le 2 juin 1911 à Helsinki) est un professeur finlandais et un meneur charismatique du mouvement svecomane de Finlande[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Axel Freudenthal étudie à l'université Alexandre où les combats entre les mouvements nationalistes fennomanes et svecomanes font rage. En 1866, Freudenthal est nommé maître de conférences en vieux norrois est rédige sa thèse de doctorat sur le dialecte de Närpes en 1878. De 1878 à 1904, il est professeur de suédois et de littérature.

Le parti populaire suédois de Finlande considère Freudenthal comme son père spirituel et il crée en 1937 un prix en son honneur: la médaille Axel Olof Freudenthal (fi). Depuis 1937, de nombreuses médailles d'argent et de bronze ont été distribuées, seule Elisabeth Rehn a reçu une médaille d'or[2].

Cependant, aucune médaille n'a été distribuée depuis 2007 à cause des critiques, extérieures au parti, des vues raciales de Freudenthal[3],[4],[5].

Idéologie eugéniste[modifier | modifier le code]

Axel Freudenthal voit la majorité finnophone comme une menace. Il résiste activement et préconise des mesures radicales , comme le séparatisme en contraste avec les positions plus modérées d'Axel Lille[6]. Dans les théories d'Alex Freudenthal la langue, la nationalité et la race sont liées. Selon les parties les plus extrêmes de ces théories, il fait valoir que les suédophones sont racialement supérieurs aux finnois. Ses positions peuvent être rapprochées des doctrines eugénistes aryennes ailleurs en Europe[7].

Les idées de Freudenthal sont représentatives d'une certaine atmosphère et même de la pensée scientifique germaniste de l'époque. Les Fennomanes ne sont pas en faveur des doctrines raciales[8]. Ce qui est compréhensible, puisque les doctrines raciales classent les finnois et leurs parents linguistiques comme race européenne inférieure. D'autre part, les Finlandais, à quelques exceptions près, n'ont jamais contesté l'infériorité de la race mongoloïde, mais ont plutôt cherché à se détacher de la réputation des mongoles[9].

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Einar Skålaglams Vellekla öfversatt och förklarad (thèse), 1865
  • Om svenska ortnamn i Nyland, 1866
  • Om svenska ortnamn i Egentliga Finland: med en sidoblick på dem, som förekomma i Satakunda och Österbotten, 1867
  • Om svenska allmogemålet i Nyland, 1869
  • Upplysningar om Rågö- och Wichterpalmålet i Estland, 1875
  • Über den Närpesdialekt (Thése), 1878
  • Svensk rättskrifningslära, 1881
  • Ordbok öfver estländsk-svenska dialekterna, 1886 (avec Herman Vendell)
  • Vöråmålet, 1889
  • Skiljaktigheter mellan finländska svenskan och rikssvenskan, 1902

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gunnar Castrén: Freudenthal, A. O., dans Kansallinen elämäkerrasto, osa II, WSOY 1929
  • A. Lille: Den svenska nationalitetens i Finland samlingsrörelse, 1921
  • Arvid Mörne: Axel Olof Freudenthal och den finlandssenska nationalitetsrärelsen. 1927.
  • Hugo Pipping: Axel Olof Freudenthal. Svenska litteratursällskapet i Finland, Förhanlingas och utsatser, 25, 19911.
  • Hugo Pipping: Axel Olof Freudenthal. Minnestal, Acta Soc. Scient. Fenn., 42, 1913.
  • L. A. Puntila: Ruotsalaisuus Suomessa, aatesuunnan synty. Otava, 1944
  • Marja Vuorinen: Uusmaalaisia henkilökultteja (arvostelu kirjasta Ahl, Eva, Bränn, Michaela, Vainio, Maria, Halonen, Tero, Tamminen, Marketta: 1904. Nyland – samlingar utgivna av Nylands Nation XIII. Nylands Nation. Helsingfors 2004. 164 s.). Agricolan kirja-arvostelut 25.2.2005 11:39.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (fi) Freudenthal, Axel Olof (1836 - 1911), Helsinki, Suomalaisen Kirjallisuuden Seura, (ISBN 951-746-444-4, lire en ligne)
  2. (fi) Heikki Santala, « RKP:n rasismi ja rotuoppi », Uusi Suomi, (consulté le )
  3. (sv) STINA SIRÉN, « Sannf tar fram Freudenthal-kortet », Helsinki (consulté le )
  4. (fi) KALLE JOKINEN, « Niinistö sivalsi mitalilla - Haglund: "Tyypillistä perussuomalaista" », Iltalehti, (consulté le )
  5. (sv) STINA SIRÉN, « Vi delar inte ut medaljer för rasism" », Helsinki, Yle (consulté le )
  6. (fi) Göran von Bonsdorff, Självstyrelsetanken i finlandssvensk politik åren 1917–1923, , p. 19
  7. (en) McRae, Kenneth D., Conflict and compromise in multilingual societies : Finland, Université Wilfrid-Laurier, , p. 38
  8. (fi) Aira Kemiläinen, Suomalaiset, outo Pohjolan kansa : Rotuteoriat ja kansallinen identiteetti, Helsinki, Suomen historiallinen seura, coll. « Historiallisia tutkimuksia 177. », , 417 p. (ISBN 951-8915-82-2)
  9. (fi) Pekka Isaksson et Jouko Jokisalo, Kallonmittaajia ja Skinejä" – Rasismin aatehistoria, Like, (ISBN 951-578-712-2)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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