Bâton à feu

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Partie métallique d'un Bâton à feu (1380).

Un bâton à feu est un type d'arme à feu portative apparu au XIVe siècle en Europe.

Pour mettre en œuvre cette arme, la partie métallique est placée sur un manche en bois. La poudre est mise à feu via une lumière, petit orifice situé sur sa face supérieure, à l'aide, par exemple, d'une tige métallique chauffée au rouge[1].

Fabrication[modifier | modifier le code]

Un Bâton à feu emmanché sur un morceau de bois, France, 1390-1400.

L'exemplaire présenté par le Musée de l'Armée à Paris présente un corps métallique long de 18 cm pour un poids de 1,04 kg. Son calibre est de deux centimètres.

Utilisation[modifier | modifier le code]

À son apparition, ce type d'armes à feu portatives semble plutôt utilisé pour la défense des châteaux et des villes[2],[note 1].

Bâton à feu à trois tubes, château de Calmont d'Olt.

Selon les auteurs, la mise en œuvre fait porter le bâton sous le bras[3] ou bien placer en terre l'extrémité du piquet prolongeant le tube[4].

Les projectiles sont variés, grosses flèches, balles de pierre ou de plomb[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Exemples donnés par A. Leduc : Rouen (1338), Lille (1339) ou Arras (1357).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Corvisier 1988, p. 42.
  2. Antoine Leduc, « L'artillerie : une arme nouvelle à la fin du Moyen Âge », dans Antoine Leduc, Sylvie Leluc et Olivier Renaudeau (dir.), D'Azincourt à Marignan. Chevaliers et bombardes, 1415-1515, Paris, Gallimard / Musée de l'armée, , 271 p. (ISBN 978-2-07-014949-0), p. 50.
  3. Corvisier 1988, p. 48.
  4. Susane 1874, p. 64.
  5. Leduc 2015, p. 50.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]