Barembach

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Barembach
Barembach
La mairie-école de Barembach.
Blason de Barembach
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
André Meyer
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67020
Démographie
Gentilé Barembachois [1]
Population
municipale
826 hab. (2021 en diminution de 6,77 % par rapport à 2015)
Densité 83 hab./km2
Population
agglomération
12 879 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 37″ nord, 7° 13′ 51″ est
Altitude Min. 289 m
Max. 910 m
Superficie 9,92 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine La Broque
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Barembach
Liens
Site web www.barembach.fr

Barembach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie[modifier | modifier le code]

Barembach est située dans une vallée perpendiculaire à celle de la Bruche. Le village fait partie du canton de Schirmeck et de l'arrondissement de Molsheim. Il se situe à la frontière Est du territoire communal de Schirmeck. Le village est situé à 350 mètres d'altitude. La superficie du village atteint 9,9 km2. Ses habitants sont appelés les Barembachois.

La forêt communale, d'une surface de plus de 700 hectares, regorge de lieux touristiques intéressants, parmi lesquels la mer de Roches, l'ancienne carrière de la Sèche-Côte et les Roches Blanches. Les panoramas depuis la Croix Walter et la Basse du Boucher permettent une vue d'ensemble sur la vallée de la Bruche et l'agglomération de Schirmeck.

À compter que Barembach possédait initialement toute une partie de la commune de Rothau se situant sur la rive Nord de la Rothaine.

Barembach a pour communes limitrophes Natzwiller au sud et au sud-est, Grendelbruch à l'est, Russ au nord-est puis au nord, Schirmeck au nord-ouest et à l'ouest, Rothau au sud-ouest.

Communes limitrophes de Barembach
Schirmeck Russ Russ
Schirmeck Barembach Grendelbruch
Rothau Natzwiller Natzwiller

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 069 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Barembach est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[12] et 12 879 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,1 %), zones urbanisées (7,7 %), prairies (3,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Barembach est la commune de la vallée de la Bruche dont la mention est la plus ancienne.

La première mention de Barembach remonte à 974, lorsqu'un écrit annonce que les deux églises de Barembach et Grendelbruch devaient être annexées par l'abbaye d'Altorf. Ce dernier territoire comprenait la rive droite de la Bruche depuis le cours de la Rothaine.Barembach était ce que Schirmeck est aujourd'hui, c'est-à-dire une ville importante dans son district. En effet, sous l'ancien régime était érigée l'église Saint-Georges, située à l'actuel cimetière de Barembach. C'était un endroit qui faisait jonction entre plusieurs villages. L'église était un lieu de justice et annexait elle-même les chapelles de Saint-Sébastien à Schirmeck, Saint-Étienne à Russ et Saint-Genedo à Natzwiller. Cette église fut régulièrement restaurée jusqu'au début du XIXe siècle. Après la Révolution, Barembach n'était plus qu'une commune ne dépendant que d'elle-même, tout comme les villages alentour. Le conseil municipal décide de construire une nouvelle église, dans le village. Les pierres de l'ancienne église étaient revendues pour financer des autels. Ainsi disparut l'église Saint-Georges en 1836. Ce qui explique le déclin de Barembach, localité importante par rapport à Schirmeck au Moyen Âge, c'est simplement parce que la ville a été abîmée par les guerres de l'époque.

Barembach a été entièrement détruite en 1875 par un violent incendie. Après la reconstruction du village presque immédiatement après la catastrophe, son économie repart d'abord à partir de l'élevage, la sylviculture et l'agriculture. Des moulins et des scieries voient le jour ainsi qu'un atelier de fabrication de galoches, qui est transformé plus tard en atelier de tissage. Une entreprise est créée par Camille Glaszmann, qui se spécialise dans les accessoires. L'entreprise est vendue en 1964 puis reprise par Mecatherm, qui agrandit les bâtiments. Peu avant la Libération, le village abrite le quartier général du maréchal de Lattre de Tassigny, qui lui sert de tremplin pour libérer la région.

Un terrible accident est survenu le 10 septembre 1944 : un avion bombardier américain de type B-24 s'est écrasé à l'actuel emplacement du bas de la rue du Heydé. Cet incident a été provoqué par une riposte anti-aérienne allemande. Son équipage a trouvé la mort, à l'exception d'un seul survivant, Albert E. Forton. Celui-ci a été interné dans plusieurs camps, dont celui de Schirmeck, avant d'être libéré à la fin de la guerre. Du fait des incendies qui découlent de l'incident, une personne impotente et âgée, Marie Durand, domiciliée au village, a également succombé. Les débris de l'avion ont été dispersés à une grande distance, parmi lesquels des bombes, qui ont dû être désamorcées.

Pour récapituler, Barembach était incluse dans le Saint-Empire romain germanique du haut Moyen Âge au traité de Ryswick (1697), évènement par lequel la commune redevint française. Après la Révolution, elle fait partie du département des Vosges jusqu'à la guerre franco-allemande de 1870 où la localité redevient allemande jusqu'au traité de Versailles de 1919.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

De l'allemand Bach, ruisseau et Bär, ours.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Barembach

Les armes de Barembach se blasonnent ainsi :
« Coupé : au premier de gueules à la bande d'argent, au second d'argent plain. »[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1989 Lucien Zimmermann PS Employé de gare, militant CFDT
mars 2001 2020 Gérard Douvier[19] PS Fonctionnaire
mai 2020 En cours André Meyer[20]   Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 826 habitants[Note 3], en diminution de 6,77 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5325717687449451 0111 0401 0301 086
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
1 0291 0701 035944832765751738751
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
829899862756775788812794853
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
846842852849872873891906872
2014 2019 2021 - - - - - -
882838826------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Georges (1879)
  • Auberge « À la Couronne Verte » dont la salle du café est inscrite aux monuments historiques depuis 2022[25]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le maréchal de Lattre de Tassigny, qui eut possession d'un quartier général dans le village. La rue menant du cimetière à l'église porte son nom. Au bord de cette rue a été érigé un monument lui rendant hommage, se situant à proximité de l'église.

Théo Meunier a réalisé et tourné plusieurs films dans le village. Grâce à ses réalisations, de nombreux prix ont été décernés à la commune pour son respect de la nature, mis en avant par les longs-métrages réalisés en son sein.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Barembach », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 38-39 (ISBN 978-2-914528-13-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Barembach et Belmont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de La Broque », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
  19. [PDF] « Liste des maires du Bas-Rhin au 1er avril 2008 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur bas-rhin.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « La salle du café de l’auberge « À la Couronne Verte » », notice no PA67000109, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture