Bataille de Nsanakang

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Bataille de Nsanakang

Informations générales
Date
Lieu Nsanakang, Kamerun
Casus belli Occupation de Nsanakang par les Britanniques
Issue Victoire allemande
Belligérants
Drapeau de l'Empire britannique Empire britannique
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Commandants
Drapeau du Royaume-Uni Lieutenant-colonel C. T. Mair
Drapeau du Royaume-Uni Capitaine Milne-Howe
Drapeau de l'Empire allemand Hauptmann Rausch Emil
Forces en présence
200 hommes 800 hommes
Pertes
8 officiers britanniques
160 Nigérians (95 morts, 16 blessés, 49 capturés)
113 (43 morts, 70 blessés)

Campagne du Kamerun
Première Guerre mondiale

Coordonnées 5° 52′ 34″ nord, 8° 58′ 29″ est

La bataille de Nsanakang a eu lieu entre les forces britanniques en défense et les forces allemandes en attaque pendant la campagne du Kamerun de la Première Guerre mondiale. La localité de Nsanakang avait été occupée par les Britanniques le 30 août 1914. Le 6 septembre, les forces allemandes ont attaqué, repoussant les forces britanniques au-delà de la frontière, au Nigeria.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les forces de la colonie et protectorat du Nigeria avaient tenté de pénétrer au Kamerun à partir d'un certain nombre de points situés le long de la frontière septentrionale de la colonie. Les tentatives effectuées lors de la première bataille de Garua et de Mora avaient échoué. Plus au sud, une colonne britannique en provenance d'Ikom traverse le fleuve Cross pour entrer dans le Kamerun et occupe la station de Nsanakang, à 5 kilomètres de la frontière nigériane, le 30 août[1].

Bataille[modifier | modifier le code]

Une semaine après l'occupation britannique de Nsanakang, le 6 septembre 1914, à deux heures du matin, les forces allemandes encerclent le village[1]. Les Allemands, armés de mitrailleuses, attaquent. Les défenseurs britanniques parviennent à repousser cette première attaque, mais épuisent leurs munitions. Une autre attaque allemande a lieu à cinq heures du matin, cette fois depuis un terrain plus élevé. Les Britanniques ne parviennent pas à repousser cette attaque en raison de leur manque de munitions et tentent de se dégager en menant une charge à la baïonnette[2]. Le résultat est désastreux pour les Britanniques. Ils perdent une centaine d'hommes, ce qui équivaut à environ la moitié de leurs effectifs pendant la bataille, dont huit de leurs onze officiers britanniques[3]. Les pertes allemandes sont également lourdes avec 40 morts, dont le commandant, le capitaine Rausch Emil[4]. Après avoir subi de lourdes pertes, les unités britanniques restantes se replient avec succès au Nigeria.

Suites[modifier | modifier le code]

Les quelques soldats britanniques qui parviennent à s'échapper sont confrontés à des conditions difficiles lors de leur retraite au Nigeria[2]. Les unités allemandes les poursuivent au-delà de la frontière et occupent la station britannique d'Okuri, qu'elles abandonnent par la suite. Cette invasion ratée, ainsi que les échecs d'autres colonnes alliées le long de la frontière nord-ouest du Kamerun avec le Nigeria, obligent les Britanniques à se mettre sur la défensive[3]. Les forces allemandes gagnent en confiance à la suite de cette victoire et des patrouilles commencent à faire des intrusions dans le Nigeria britannique jusqu'à Yola à l'ouest.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) John Buchan, A History of the Great War, vol. I, Boston and New York, Houghton Mifflin, , p.150.
  2. a et b (en) Francis J. Reynolds, Allen L. Churchill et Francis T. Miller, The Story of the Great War, vol. III, , Chapter 77 - The Cameroons.
  3. a et b Hew. Strachan, The First World War : To Arms, vol. I, Oxford, Oxford University Press, , p.522.
  4. « Der Raubzug gegen unsere Kolonien - Kamerun », sur web.archive.org, (consulté le )