Becerrada

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Dans le monde de la tauromachie, une becerrada est une course de taureaux pour apprentis toreros avec des becerros, mot espagnol signifiant : veau, taurillon, qui désigne le petit mâle du toro de lidia, qui a soit moins de trois ans[1], soit pas plus de deux ans[2], soit de moins de deux ans[3].

Définition variable[modifier | modifier le code]

Selon les encyclopédies, la définition de becerrade est aussi variable que celle du jeune veau. La plupart des encyclopédies rapportent qu'au cours d'une becerrade, le becerro de moins de trois ans n'est pas mis à mort[4],[5]. Robert Bérard précise : « Si l'animal a entre deux et trois ans, il sera combattu dans une novillada sans picador[6]. » Ce qui explique la confusion : certains spectacles, annoncés comme des becerrades, comportent aussi des novillos[7]. Jean-Baptiste Maudet définit les becerrades comme des « courses de taureaux pour débutants se déroulant avec des taureaux de moins de deux ans, sans picador et le plus souvent sans mise à mort[3]. »

Dans les écoles taurines[modifier | modifier le code]

« Les becerrades ont un rôle essentiel dans le schéma taurin. C'est là que s'aguerrissent les jeunes gens attirés par la profession et qui, autrefois, se réunissaient en cuadrilla de niños toreros pour donner des spectacles d'enfants toreros[8]. »

Depuis la multiplication des écoles taurines, les becerrades se multiplient elles aussi. À l'école taurine d'Arles, André Lagravère, frère cadet de Michelito Lagravère, a participé à 13 becerrades en 2013[9]. Les trophées (oreille et queue) sont symboliques quand l'animal n'a pas été tué : pour Andresito[9], réels quand l'animal a été tué, le [9].

Pour l'école taurine de Nîmes, le a marqué le triomphe d'un becerriste : Alexandre Marion Maria, qui a reçu les deux oreilles et la queue symboliques à l'issue d'une becerrade non tuée. Le spectacle s'est déroulé dans les arènes de Nîmes. Mais la plupart du temps, les becerrades se déroulent au cours de Fiestas camperas[10] ou fêtes campagnardes.

Entre becerrada et novillada est apparu un nouveau type de corrida pour débutants : le bolsin, qui n'est répertorié dans aucune encyclopédie. C'est aussi une corrida d'apprentissage qui se déroule avec des erales (veaux de moins de deux ans) et qui répond aux mêmes règles que la becerrada, que la novillada, que la corrida, et qui se déroule en habit de lumières[11]. Le , André Lagravère a participé au bolsin de Bougue[12]. Le bolsin est un concours par lequel sont sélectionnés les meilleurs élèves des écoles taurines. Le , un bolsin réunissait dans les arènes de Nîmes des élèves des écoles taurines Marcial Lalanda de Madrid, Béziers, Adour Aficion, Arles, Fondation El Juli de Madrid, les jeunes de l'Association française des aficionados practicos et bien d'autres encore [13].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, présentation en ligne)
  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 2221092465)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)
  • Véronique Flanet et Pierre Veilletet, Le Peuple du toro, Paris, Hermé, (ISBN 978-2-86665-034-6)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,
  • Claude Popelin et Yves Harté, La Tauromachie, Paris, Seuil, , 311 p. (ISBN 2-02-021433-4) (préface Jean Lacouture et François Zumbiehl)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,

Notes et références[modifier | modifier le code]