Belval (Manche)

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Belval
Belval (Manche)
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Maire
Mandat
Serge Court
2020-2026
Code postal 50210
Code commune 50044
Démographie
Gentilé Belvalais[1]
Population
municipale
330 hab. (2021 en augmentation de 5,77 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 22″ nord, 1° 21′ 49″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 145 m
Superficie 5,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Coutances
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quettreville-sur-Sienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Belval est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 330 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Belval se divise en deux parties : Belval Gare et Belval Bourg. La mairie et l’église se situant au Bourg. Les commerces sont regroupés près de l'ancienne petite gare. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Belval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,4 %), terres arables (22 %), zones urbanisées (1,9 %), forêts (1,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme de Bella Valle vers 1210[15] et Bella Vallis sans date.

La commune s'appelait Belleval en 1757[16].

Le sens est « la belle vallée », « le beau vallon ». Littéralement « beau val » ; le mot val a été généralement employé en toponymie au féminin[17].

Dans les différentes attestations anciennes de ce toponyme, l'adjectif bele est accordé au féminin, et il serait plus logique d'orthographier aujourd'hui ce nom Belleval (orthographe en usage jusqu'au XIXe siècle). Le mot val est issu du latin vallis, variante de valles, lui aussi féminin[18].

Toponyme médiéval issu de l'ancien français bele val, « beau val », où l'adjectif bel « beau » n'exprime pas nécessairement un jugement esthétique, mais le degré élevé d'une qualité : grandeur, fertilité, etc.

Le gentilé est Belvalais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il fut découvert sur le territoire communal divers objets d'époque gauloise[19].

C'est l'évêque de Coutances qui possédait la dîme et l'église de Belval[19]. La dernière famille seigneuriale fut celle de Vesly[19],[Note 4].

Au XVIIIe siècle, Jean-Louis de Carbonel, chevalier de Saint-Louis, baron de Marcey, est cité comme seigneur de Camprond et de Belval[20].

François Delalande (1736-1772), né à Belval, curé de Grigny sous Louis XV, ecclésiastique, moraliste et auteur ascétique dont à titre posthume Instruction sur la grandeur de Dieu[21].

En 1789, Jacques de La Lande représentait Belval (Belleval) à L'Assemblée primaire de Caillebot-la-Salle (Montpinchon)[21].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Belval

Les armes de la commune de Belval se blasonnent ainsi :
D'argent à la rose de gueules boutonnée d'or, pointée, tigée et feuillée de sinople, chaussé du même.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1794 Louis Jean Baptiste Lalouet    
1794 1795 François Hélaine    
1795 1796 Louis Jean Baptiste Lalouet    
1796 1802 Nicolas François Julien Girard    
1802 1808 Louis Léonard Le Mosquet    
1808 1849 Antoine Marie Michel de Vesly[22]    
1849 1856 Charles Esnée    
1862 1867 Auguste Lerendu    
1867 1895 Charles Le Mosquet    
1895 1900 Victor Le Mosquet    
1900 1903 Édouard Perrette    
1903 1939 Émile Le Mosquet    
         
1945 1977 Émile Lerendu    
1977 1989 André Lebouvier[23]    
1989 mars 2001 Pascal Clémenceau    
mars 2001 octobre 2007 Daniel Lefoulon    
novembre 2007 avril 2014 Yves Duchemin SE  
avril 2014[24] juillet 2020 Régine Doloue SE Ancienne commerçante
juillet 2020[25] En cours Serge Court   Inséminateur
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Edmond Lemonchois[21].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

En 2021, la commune comptait 330 habitants[Note 5], en augmentation de 5,77 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
556557595626535513509516496
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
485448451448450405402405403
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
304334334281283298286309324
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
314290234253274274293299314
2021 - - - - - - - -
330--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Les commerces sont présents à la gare avec un salon de coiffure, un magasin tupperware, une boulangerie, un bistrot et une épicerie[réf. nécessaire]. Ainsi que sa boucherie-charcuterie Dulin - Villain réputée pour ses saucisses à l’oignon, récompensée par une médaille d’or au salon de l’Agriculture à Paris[21].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Martin (XVIe – XVIIe siècles).
  • Église Saint-Martin-Saint-Gatien des XVIe – XVIIe siècles, conservant des fenêtres latérales nord du XVIe et avec à l'extérieur une sculpture d'une tête d'évêque en pierre et sa mitre en bois. L'église abrite un maître-autel du XVIIIe, un bénitier du XVIe, une Vierge à l'Enfant du XVe[21].
  • if funéraire et calvaire du cimetière du XVe siècle.
  • Manoir de la Cour du XVIe siècle, dit petit manoir, ancien siège de la seigneurie.
  • Pigeonnier de Vesly.
  • Pigeonnier de Fréven.
Pour mémoire

Le château de Vesly a été détruit par les bombardements de 1944[21].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 26-27.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 83.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. La famille de Vesly avait pour armes : d'azur à la croix d'or cantonnée de quatre coquilles de même.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Manche », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Belval et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1139.
  16. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte no 12.
  17. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 78.
  18. Plus précisément, le mot val est issu du latin vallem, accusatif de vallis, variante de valles « val, vallée », initialement « espace allongé entre deux zones élevées », puis « creux, renfoncement », avec pour sens initial « étendue entourée (de hauteurs) », ou peut-être simplement « dépression arrondie, creux ».
  19. a b et c Delattre, 2002, p. 26.
  20. Julien Gilles Travers, Annuaire du Département de la Manche, vol. 28, J. Elie, , 400 p. (lire en ligne), p. 3.
  21. a b c d e f et g Gautier 2014, p. 83.
  22. Les adjoints Havard, Le Mosquet et Lerendu ont agi par délégation lors de la mandature de 1809 à 1849.
  23. « André Lebouvier est parti pour son dernier voyage », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Belval (50210) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. Serge Court a été élu maire de Belval.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.