Benoît Oriol

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Benoît Oriol, né le à Saint-Chamond[1] (Loire) et mort le à Saint-Julien-en-Jarez[2] (Loire) est un industriel et un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père, dont le nom est également Benoît Oriol, est, en 1854, un mécanicien qui construit des métiers à tisser et fabrique des lacets. Grâce à son association avec Émile Alamagny et donne une forte extension à l'entreprise[3].

Lorsqu'il meurt, en 1865, Alamagny poursuit seul l'activité, jusqu'à sa mort en 1876. La veuve de celui-ci s'associé alors avec Benoît Oriol fils. Grâce à des inventions techniques (appareil à fabriquer les galons), ou chimiques (teinture), l'entreprise est compétitive. Elle reçoit une médaille d'or lors de l'exposition universelle de Paris de 1867[4] et c'est après l'exposition universelle de 1878 que Benoît Oriol reçoit la légion d'honneur, l'entreprise étant alors hors concours car Benoît Oriol est membre du jury. L'entreprise a une politique sociale avancée qui se traduit, par exemple, par la création d'une caisse de secours au profit ses ouvriers, uniquement financée par l'entreprise, sans cotisation des salariés.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Benoît Oriol est maire républicain de Saint-Chamond en 1877. Il fut révoqué par le gouvernement mais réélu en 1878 et en 1884[5]. En 1892 il est élu conseiller général par la canton de Saint-Chamond. Il est député de la Loire en 1893, dans la 1re circonscription de Saint-Étienne, par 5 118 voix contre 4 870 à Jean-Baptiste Dumay, député sortant de Paris, socialiste et 3.870 à Neyrand, député sortant, conservateur. Le 22 mai 1898 il est réélu par 7 360 voix, au second tour, contre 6.491 à Berlier, socialiste. Il siège au groupe des Républicains progressistes. Aristide Briand lui succède à son mandat de député de la Loire en 1902[6].

Famille[modifier | modifier le code]

Benoît Oriol est le fils de Benoît Oriol (1810-1865) marchand fabricant de lacets et adjoint au maire de Saint-Chamond et d'Anne Monier (1807- )[1]. Le 10 août 1868, il épouse à Saint-Chamond Anne Marie Zoé Gillier, fille de Gilbert Joseph Victor Gillier, fabricants de lacets et de Jeanne Marie Anne Vacher[7]. Ils ont ensemble quatre enfants :

  • Gilbert Annet Benoît Marie Oriol (1869- )[8]
  • Annette Émilie Bénédicte Oriol (1872- )[9], qui épouse Marc Aynard, fils du député Édouard Aynard en 1892[10].
  • Antonine Eugénie Bénédicte Oriol (1878- )[11]
  • Émilie Anna Bénédicte Zoé Oriol (1882- )[12]

La sœur de Benoît Oriol, Antoinette (1833-1889) est mariée avec Émile Alamagny, l'associé de son père.

Décorations[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Benoît Oriol », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Archives départementales de la Loire - 3NUMEC2/3E208_24 - p. 42
  2. Dossier de Légion d'honneur - Archives nationales - LH/2021/42 - p. 2
  3. « Benoît Oriol », Le Panthéon de l'industrie, journal hebdomadaire illustré,‎ , p. 1-2 (consultable sur Gallica (ark:/12148/bpt6k9639246k))
  4. Archives nationales - LH/2021/42 - p. 4
  5. Alphonse Bertrand, La Chambre des députés (1898-1902) : biographies des 581 députés, Paris, L.H. May, , p. 237
  6. Jean JOLLY, Dictionnaire des parlementaires français, Paris, Presses Universitaires de France, 1960, p. 2583
  7. Archives départementales de la Loire - 3NUMEC3/3E208_36 - p. 141
  8. Archives départementales de la Loire - 3NUMEC2/3E245_14 - p. 22
  9. Archives départementales de la Loire - 3NUMEC5/3E245_14 - p. 41
  10. Archives départementales de la Loire - 3NUMEC2/3E208_55 - p. 7
  11. Archives départementales de la Loire - 3NUM2/3E245_15 - p. 80
  12. Archives départementales de la Loire - 3NUMEC3/3E245_15 - p. 57

Liens externes[modifier | modifier le code]