Bernard Campmartin

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Bernard Campmartin
Naissance vers 1599
Toulouse
Décès
Toulouse
Pays de résidence Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Profession
Architecte du roi
Activité principale
Maître des œuvres et réparations royales en la sénéchaussée et ville de Toulouse
Autres activités
Visiteur et contrôleur des ouvrages royaux, ponts et chaussées du Languedoc
Ascendants
Dominique Campmartin

Bernard Campmartin est un architecte français, né à Toulouse vers 1599, et mort à Toulouse le , âgé d'environ cent ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bernard Campmartin appartient à une famille de tailleurs de pierre habitant rue Boulbonne (ancien no 22), à Toulouse, à proximité de la cathédrale. La famille Bachelier habitait à proximité[1]. Son acte de baptême n'a pas été retrouvé alors que ceux de ses dix frères et sœurs sont conservés. Il y a un manque de quatre années dans la généalogie de la famille, entre 1597 et 1600. René Toujas indique que l'année de sa naissance la plus probable est 1599, seule année où il manque les actes de baptême de la cathédrale de Toulouse. Dans une procédure datée de 1672, il déclare avoir 71 ans.

Il a dû être formé par son père, Dominique Campmartin. Ce dernier avait collaboré à l'édification des deux ailes de la cour Henri IV du Capitole de Toulouse. Il avait obtenu le l'office de maître des œuvres et réparations royales en la sénéchaussée et ville de Toulouse après la mort de Dominique Bachelier.

Le plus ancien acte conservé sur sa carrière est daté du quand il succède à son père Dominique dans l'office maître des œuvres et réparations royales en la sénéchaussée et ville de Toulouse. À une date inconnue il avait obtenu la même charge dans la sénéchaussée de Lauragais.

Quand il se marie en 1637 avec la fille d'un procureur au sénéchal de Toulouse, il a le titre de « visiteur et contrôleur des ouvrages royaux, ponts et chaussées du Languedoc »[2].

Les archives donnent peu d'informations quant à son activité dans ce dernier office. Il a été chargé de démolir le château de Saverdun, place protestante. Il a surtout payé pour vérifier les ponts et les chaussées du Languedoc.

Il intervient systématiquement à Montauban quand le roi et les États de Languedoc apportent une aide financière. C'est probablement le cas pour toutes les villes du Languedoc.

Palais épiscopal de Montauban

En 1656, il est le maître d'œuvre pour la reconstruction des maisons de la Grand'Place de Montauban.

Le , « architecte pour le roi et maître des réparations royales en Languedoc », il établit les devis et les plans de maçonnerie et charpenterie du palais épiscopal de Montauban pour l'évêque Pierre de Bertier[3],[4]. Le palais des évêques est construit sur l'emplacement du château Renaud, à côté du pont, qui avait été sérieusement touché pendant le siège de Montauban. Les plans de Bernard Campmartin montrent que le palais des évêques était inspiré par le Château de Laréole construit par Dominique Bachelier en 1579 pour le Trésorier de France, Pierre de Cheverry.

Bernard Campmartin a aussi fait les plans de la Cour des Aides de Montauban, à l'emplacement de l'ancien palais des évêques, acheté en 1670, terminé en 1673[5], dont le bâtiment a été détruit en 1838-1840[6].

On ne peut pas lui attribuer d'autres ouvrages importants.

Il meurt dans sa maison familiale et est enterré dans l'église des Cordeliers.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. H. Graillot, Nicolas Bachelier, imagier et maçon de Toulouse au XVIe siècle.
  2. Note : on trouve en 1667 un architecte du roi dans la province de Languedoc, le sieur de Campmartin, rémunéré pour la vérification des ponts et chemins. Il n'y a pas eu de directeur des ponts et chaussées dans la province du Languedoc avant 1712 (Jean Mesqui, Le pont en France avant le temps des ingénieurs, p. 142, Picard, Paris, 1986 (ISBN 2-7084-0322-2)).
  3. Jean-Michel Garric, Du château neuf au palais épiscopal : histoire d'une ruine, p. 116, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1991, tome 116 (lire en ligne)
  4. Jean-Michel Garric, La construction du palais épicopal de Montauban (1664-1680), p. 165-184, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1994, tome 119 (lire en ligne)
  5. Voir : Henry de France, p. 53.
  6. Voir : Jean-Michel Garric, p. 154-166 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Toujas, Bernard Campmartin, architecte du palais des évêques de Montauban, p. 173-182, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1966, tome 92, 2e fascicule (lire en ligne)
  • Paul Bergeon, Les anciens fossés de Montauban et leurs abords (1144- 1789) : château Renaud et Palais épiscopal, p. 91-94, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1987, tome 112 (lire en ligne)
  • Paul Bergeon, Un document sur le parachèvement du Palais Épiscopal en 1680, p. 145-146, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1987, tome 112 (lire en ligne)
  • Jean-Michel Garric, L'œuvre montalbanaise de Bernard Campmartin: à la découverte du palais épiscopal et de la Cour des Aides, p. 129-180, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1989, tome 114 (lire en ligne)
  • Henry de France, Notes sur l'établissement de la Cour des Aides à Montauban, p. 53-64, Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1er trimestre 1908, tome 36 (lire en ligne)
  • Hélène Guicharnaud, L'architecte Claude Pacot et la Grand'Place de Montauban, p. 45-47, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne , 1976, tome 101 (lire en ligne)
  • J.-C. Fau, Compte-rendu de la thèse de Mme Hélène Guicharnaud : Urbanisme et architecture à Montauban de 1560 à 1685, p. 43-44, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne , 1977, tome 102 (lire en ligne)