Betty Fiechter

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Betty Fiechter
Sculpture située à Villeret signée Turatti.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Membre de

Betty Fiechter, née à Villeret (Jura bernois) en 1896 et morte à Lausanne en 1971 est une femme qui a dirigé et développé l'entreprise horlogère Blancpain à Villeret.

Biographie[modifier | modifier le code]

Betty Fiechter naît en 1896[1].

Elle reprend l'entreprise horlogère Blancpain à Villeret le 29 juin 1933[2]. Elle devient ainsi la première femme directrice générale d'une telle entreprise[3],[4],[5].

En 1950, elle est rejointe par son neveu Jean-Jacques Fiechter qui devient le nouveau directeur général, elle-même gardant le rôle de présidente. Ensemble ils renouvellent le catalogue des calibres horlogers dont le plus petit mouvement rond du monde d'un diamètre de 11,85 mm et destiné à la joaillerie pour les montres-bijou, en particulier le modèle Ladybird[6]! Ils se lancent aussi dans les montres de plongée profonde et sortent en 1953 la « Blancpain Fifty Fathoms », une nouveauté qui fait grand bruit grâce à ses qualités exceptionnelles et novatrices. Cette montre apparaît en 1956 dans le film du commandant Cousteau Le monde du silence[7]. Betty Fiechter est encore présidente en 1960 (elle le restera jusqu'à son décès) quand Rayville entre dans le puissant holding SSIH (Société suisse pour l'industrie horlogère)[2] dont elle devient membre du Conseil d'administration[8].

La même année, création de Fiechter & Cie par Betty et Jean-Jacques Fiechter, une société spécialisée dans l'« étude, mise au point, vente et représentation de nouveautés dans le domaine du sport et de la mécanique de précision »[9].

À Villeret, à la rue des Sources, une petite statue représentant un buste de Betty Fiechter est accompagnée d'un texte qui la présente comme l'« initiatrice du nouveau quartier des Planches dans son village natal ». En effet elle a acheté un terrain agricole (le domaine des Planches) qui a été transformé en zone à bâtir qui est occupée actuellement (2021) par plusieurs dizaines de maisons familiales.

En adhérant en 1947 à la Société jurassienne d'émulation, section d'Erguël, Betty Fiechter montre son intérêt pour la vie culturelle de sa région[10]. Elle en reste membre jusqu’à sa mort[11].

Hommage[modifier | modifier le code]

Une statue à son effigie est inaugurée le sur la place du village de Villeret[12]. Elle fait partie d'une série de cinq statues[N 1] de personnalités féminines de l’histoire du Jura bernois[13] créées par Helena von Beust dans le prolongement de l'exposition « ExceptionnELLES » à Bienne en 2021[12] et visant notamment à donner une plus grande visibilité aux femmes dans l'espace public[14],[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Outre Betty Fiechter : Lydie Amie Farron, gouvernante au service de l’aristocratie russe ; Elise Benoit-Huguelet, première sage-femme professionnelle de La Baroche ; Marguerite Gobat, pédagogue, journaliste et pacifiste suisse ; et Clarisse Francillon, écrivaine suisse s’inscrivant dans le courant de l’émancipation féminine.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Des femmes d'exception : Betty Fiechter (4/5) », sur Radio Jura bernois, (consulté le )
  2. a et b Jean-Jacques Fiechter, La famille BLANCPAIN, Nonan-sur-Matran, Fribourg, Claude Blancpain, , 383 p., p. 102
  3. (es) BEATRIZ ROLDÁN, « Betty Fiechter, la primera mujer en la cumbre de la relojería suiza » Accès payant, sur El Mundo, (consulté le ).
  4. https://www.tellerreport.com/life/2022-08-16-betty-fiechter--the-first-woman-at-the-top-of-swiss-watchmaking.rkMNu1DuCq.html.
  5. « Blancpain - Marilyn, Betty et toutes les femmes de Blancpain - Art et culture - WorldTempus », sur fr.worldtempus.com (consulté le )
  6. Blancpain manufacture de haute horlogerie, « Collection Ladybird », sur www.blancpain.com (consulté le )
  7. Emma Chatelain, « Blancpain SA », sur Dictionnaire du Jura, (consulté le )
  8. Feuille officielle suisse du commerce, 4 septembre 1969, No 206, p. 2040
  9. Feuille officielle suisse du commerce, 27 juillet 1960, No 173, p. 2234
  10. Actes de la Société jurassienne d'émulation, Vol. 51, 1947, p. 417
  11. Actes de la Société jurassienne d'émulation, Vol.79, 1976, p. 339
  12. a et b Chancellerie d'État du canton de Berne, « ExceptionnELLES: Bienne et le Jura bernois honorent leurs pionnières », sur site officiel du canton de Berne (consulté le ).
  13. « Un documentaire sur cinq femmes biennoises qui ont marqué l’histoire : interview de Helena von Beust », sur rts.ch - La Première (radio suisse), émission Le 12 h 30, 3 min., (consulté le )
  14. cp-oo, « Statues « ExceptionnELLES » inaugurées », sur La Semaine, (consulté le )
  15. « ExceptionnELLES », sur paraboliques - le magazine des Églises, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Fiechter, La famille BLANCPAIN, Nonan-sur-Matran, Fribourg, Claude Blancpain, 1994, 383 p.