Bibliothèque impériale de Constantinople

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Bibliothèque impériale de Constantinople
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La bibliothèque impériale de Constantinople fondée au IVe siècle par l'empereur romain Constance II à Constantinople (capitale de l'Empire byzantin entre les IVe et XVe siècles) était une des plus importantes bibliothèques de l'Antiquité et du Moyen Âge, notamment aux côtés la bibliothèque apostolique vaticane et la bibliothèque d'Alexandrie.

Historique[modifier | modifier le code]

L'empereur romain Constantin Ier[modifier | modifier le code]

Division de l'Empire romain en 293 en Empire romain d'Occident (rouge) et Empire romain d'Orient (violet).

Vers 312 à la suite de la division de l'Empire romain de 293 qui divise l'Empire romain d'Orient et l'Empire romain d'Occident, et à la suite (selon la légende) d'une apparition du Christ à l'empereur romain Constantin Ier (272-337), ce dernier devient le premier empereur romain chrétien en se convertissant au christianisme. Il transforme Byzance en « Nouvelle Rome » qu'il rebaptise Constantinople en 330 (capitale de la Grèce romaine / Empire romain d'Orient, de langue et de culture en grande partie grec ancien). Il fonde l'Église de Constantinople (composante de la Pentarchie) et la basilique Sainte-Sophie ou siège le patriarche de Constantinople et convoque le premier concile de Nicée (pour définir l'orthodoxie).

Constantin Ier entreprend alors de préserver plus de 100 000 volumes d'œuvres de littérature grecque / littérature antique (qui débute avec Homère au VIIIe siècle av. J.-C.), ainsi que les Saintes Écritures, en grande partie écrite sur papyrus, en les faisant transcrire par les calligraphes copistes sur des parchemins (à l'origine de la littérature byzantine).

L'empereur romain Constance II[modifier | modifier le code]

Durant son règne (entre 324 et 337), l'empereur romain chrétien Constance II (317-361, fils et successeur du précédent) fonde la « Bibliothèque impériale de Constantinople » et y établit un scriptorium pour poursuivre le travail de transcription de son père.

Plusieurs incendies de la bibliothèque détruisent une grande partie des œuvres (dont près de 120 000 volumes en 475).

Quatrième croisade[modifier | modifier le code]

Bien qu'aucune source contemporaine n'en fasse mention, un certain nombre de manuscrits sont vraisemblablement détruits en 1204, lors du sac de Constantinople au cours de la quatrième croisade, à une époque où il ne semble plus exister de bibliothèque impériale en tant que telle. Un certain nombre d'auteurs modernes évoquent cependant la destruction délibérée d'une (hypothétique) bibliothèque de Constantinople par les croisés[1], dans le contexte de l'hostilité envers ces derniers d'une partie de l'historiographie moderne.

Chute de Constantinople et Renaissance[modifier | modifier le code]

Le le sultan de l'Empire ottoman Mehmed II prend Constantinople (seconde chute de Constantinople) ce qui provoque la fin de l’Empire byzantin. Les savants, intellectuels et artistes de la civilisation byzantine alors à son apogée, détenteurs des savoirs antiques perdus dans l'Empire romain d'Occident à la suite des invasions barbares ou de la censure catholique, fuient alors les Ottomans et se réfugient en Italie ce qui avec l'invention de l'imprimerie par Gutenberg dans les années 1440 marque en grande partie la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Donald E. Queller, Thomas F. Madden, The Fourth Crusade: The Conquest of Constantinople, n.19 p.291

Liens externes[modifier | modifier le code]