Bipalium

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Bipalium
Description de cette image, également commentée ci-après
Silhouette caractéristique d'un Bipalium.
Classification WoRMS
Règne Animalia
Embranchement Platyhelminthes
Sous-embr. Rhabditophora
Ordre Tricladida
Sous-ordre Continenticola
Super-famille Geoplanoidea
Famille Geoplanidae
Sous-famille Bipaliinae

Genre

Bipalium
Stimpson, 1857[Publication originale 1]

Bipalium est un genre de vers plats terrestres de la famille des Geoplanidae. Ce sont souvent des espèces envahissantes[1].

Etymologie[modifier | modifier le code]

Le nom Bipalium vient du Latin bi-, "deux" + pala, "pelle". Ce nom provient de la forme de la tête des espèces de ce genre[2].

Description[modifier | modifier le code]

Ce sont des vers terrestres ayant une tête en forme de marteau, de rein ou de demi-lune, cette tête large ayant de nombreux yeux[3]. Bipalium est distingué des autres genres de Bipaliinae par des organes copulatoires simples, sans canaux accessoires ni bourse copulatoire, et avec un pli de tissu séparant les canaux de sortie mâles et femelles[4],[5].

Voici une représentation des têtes de quelques Bipalium invasifs. Quelques têtes de Bipalium.

Une espèce, Bipalium nobile atteint 1 m de long[6].

Écologie et comportement[modifier | modifier le code]

Invasivité[modifier | modifier le code]

Plusieurs espèces de Bipalium sont envahissantes. Parmi ces espèces introduites hors de leur milieu d'origine, Bipalium kewense est particulièrement invasive.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Les Bipalium se nourrissent de vers de terre et de mollusques. Ils tuent leur proies à l'aide de poison, en particulier en générant de la tétrodotoxine, un neurotoxique très puissant[7].

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Les Bipalium sont d'origine asiatique. Leur invasivité les fait retrouver dans le monde entier.

Ces plathelminthes terrestres craignant le froid en hiver et la sécheresse en été, la plupart des signalements de Bipalium kewense en France métropolitaine proviennent du département des Pyrénées-Atlantiques, où le climat leur est favorable [8].

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Bipalium Stimpson, 1857[9].

Synonymes de Bipalium[modifier | modifier le code]

Bipalium a pour synonymes[9] les genres suivants :

  • Dunlopea Wright, 1860
  • Perocephalus Graff, 1896
  • Placocephalus Graff, 1896
  • Sphaerocephalus Loman, 1888
  • Sphyrocephalus Bleeker, 1844

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Selon la base de données World Register of Marine Species (16 janvier 2024)[9], le genre Bipalium contient les espèces valides suivantes :

Bipalium adventitium
Bipalium fuscatum
Bipalium kewense
Bipalium nobile
Bipalium pennsylvanicum
Bipalium strubelli
Bipalium vagum

Liste des synonymes et espèces non acceptées[modifier | modifier le code]

D'après World Register of Marine Species (16 janvier 2024)[9], les espèces suivantes sont synonymes ou invalides :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Publication originale[modifier | modifier le code]

  1. ↑ (la) Stimpson, « Prodromus descriptionis animalium evertebratorum quæ in Expeditione ad Oceanum, Pacificum Septentrionalem a Republica Federata missa, Johanne Rodgers Duce, observavit er descripsit. Pars I. Turbellaria Dendrocœla », Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 9,‎ , p. 19-31

Autres références[modifier | modifier le code]

Oi Yoon Michelle Soo, Romain Gastineau, George Verdon, Leigh Winsor et Jean-Lou Justine, « Rediscovery of Bipalium admarginatum de Beauchamp, 1933 (Platyhelminthes, Tricladida, Geoplanidae) in Malaysia, with molecular characterisation including the mitogenome », Zootaxa, vol. 5277, no 3,‎ , p. 585–599 (ISSN 1175-5334, DOI 10.11646/zootaxa.5277.3.11) Accès libre

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Vers plats à tête de marteau : les envahisseurs sont parmi nous !, Hervé Ratel, Sciences et Avenir, 22 mai 2018 (vidéo).
  2. ↑ (en) W. Stimpson, « On the genus Bipaliura », American Journal of Science and Arts, 2e série, vol. 31,‎ , p. 134–135
  3. ↑ Collectif (trad. de l'anglais par Manuel Boghossian), Le règne animal, Paris, Gallimard Jeunesse, , 624 p. (ISBN 2-07-055151-2), Platodes terrestres page 533
  4. ↑ M. Kawakatsu, R. E. Ogren, E. M. Froehlich et G. Sasaki, « Additions and corrections to the previous land planarian indices of the world (Turbellaria, Seriata, Tricladida, Terricola) - 10 », The Bulletin of Fuji Women's College, 2e série, vol. 40,‎ , p. 162–177 (lire en ligne)Accès libre
  5. ↑ R. E. Ogren et M. Kawakatsu, « Index to the species of the genus Bipalium (Turbellaria, Tricladida, Terricola) », The Bulletin of Fuji Women's College, 2e série, vol. 25,‎ , p. 79–119 (lire en ligne)Accès libre
  6. ↑ Jean-Lou Justine, Leigh Winsor, Delphine Gey, Pierre Gros, Jessica Thévenot, « Vers géants chez moi ! Vers plats à tête-marteau (Platyhelminthes, Geoplanidae, Bipalium spp., Diversibipalium spp.) en France métropolitaine et dans les territoires français d'outre-mer », sur PeerJ,
  7. ↑ https://sites.google.com/site/jljjustine/plathelminthe-terrestre-invasif/especes
  8. ↑ Jean-Lou Justine, « Des vers géants prédateurs envahissent les jardins français. Dans l'indifférence », sur theconversation.com,
  9. ↑ a b c et d World Register of Marine Species, consulté le 16 janvier 2024

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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