Blanche de Genève

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Blanche de Genève
Titre de noblesse
Comtesse de Genève
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Clément VII
Pierre de Genève
Marie de Genève (d)
Yolande de Genève (d)
Jean de Genève
Aymon III de Genève
Amédée IV de Genève
Catherine de Genève (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint

Blanche de Genève, morte le à Rumilly, est une princesse de la maison de Genève, Dame de Frontenay et d'Arlay.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Blanche de Genève est la fille d'Amédée III de Genève et de Mathilde d'Auvergne, dite « Mahaut d'Auvergne » ou « de Boulogne »[1]. Sa date de naissance est inconnue à ce jour.

Ces cinq frères, Aymon († 1367), Amédée († 1368), Jean († 1370), Pierre († 1393), l'antipape Robert (né vers 1342-† 1394), se succèderont à la tête du comté à la suite de leur père[1]. Sa sœur aînée, Marie, épouse Jean II de Chalon-Arlay († 1362), puis Humbert VII de Thoire (dont le fils héritera de l'ensemble des droits sur le comté)[1].

Mariage[modifier | modifier le code]

Blanche de Genève épouse par dispense le Hugues II de Chalon-Arlay, seigneur d'Arlay, vicomte de Besançon (1362-1392), vicaire impérial (1364-1392). Ils n'ont pas d'enfants.

En 1388, elle donne à chaque femme enceinte de Labergement 36 petites miches de pain de froment. Cette action deviendra l'aumône dite de la dame Blanche, qui a perduré jusqu'au XVIIIe siècle[2].

Contestation des droits sur le comté de Genève[modifier | modifier le code]

Au décès de Robert, dernier comte de Genève, les droits et titres du comté de Genève passent à leur neveu Humbert de Villars, de la famille de Thoire et Villars. Tant la comtesse douairière de Genève, Mathilde d'Auvergne, que Blanche de Genève et ses sœurs contestent cet héritage[3],[4]. Elles obtiennent toutes deux la promesse d'une somme de 2 000 florins d'or ainsi que les châteaux de La Roche, de La Bâtie et de La Balme-en-Genevois[5]. Leur mère obtient l'usufruit sur les États et deux châteaux[5].

À la mort d'Humbert de Villars, en 1395, le titre passe à son oncle Odon de Villars[3],[4]. Cet héritage est à nouveau contesté par les princesses de la maison de Genève[4]. Odon de Villars s'engage en 1400 de faire du comte de Savoie Amédée VIII son héritier[4]. Le comté de Genève est finalement vendu le au comte[4].

Blanche de Genève hérite de l'ensemble des biens de sa mère en 1396, notamment le titre de comtesse de Genève qu'elle obtient à la suite d'une transaction avec sa sœur cadette, Catherine, le [4]. Blanche réclame, cette même année, sa part de l'héritage, notamment le mandement de Rumilly où elle s'installe et reçoit notamment Colette de Corbie[6], ainsi que le château de Cessens[5].

Sans enfant, elle institue sa nièce, Mathilde de Savoie, fille de Catherine, comme héritière, le , dans la chapelle du château de Rumilly[7], de l'ensemble de ses droits et biens sur le comté de Genève[8],[9]. Le , l’empereur Sigismond lui reconnaît le titre de comtesse, puis en 1416 à Mathilde[4].

Blanche de Genève meurt le à Rumilly[4],[7].

Postérité[modifier | modifier le code]

La rue Blanche de Thônes rappelle qu'elle possédait notamment le bourg et la seigneurie de la Val des Clets[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Duparc 1978, p. 302-303 (lire en ligne).
  2. Alexandre Barthelet, Recherches historiques sur l'abbaye de Mont-Sainte-Marie et ses possessions, et sur les prieurés de Romain-Mouthier ou de Vaux et de Saint-Point, , 245 p. (lire en ligne), p. 55-56.
  3. a et b Daniel Chaubet, « Une enquête historique en Savoie au XVe siècle », Journal des savants, nos 1-2,‎ , p. 93-125 (lire en ligne)
    notamment les notes 11 et 12, p.106 - note 32 p.110
    Daniel Chaubet est docteur en historiographie médiévale savoyarde (Notice sur data.bnf.fr).
  4. a b c d e f g h et i Christian Regat, « Pourquoi le roi des Pays-Bas porte les armes des comtes de Genèves ? », Les Rendez-vous de l’Académie salésienne, no 28,‎ , p. 19 (lire en ligne [PDF]).
  5. a b et c Jean-François Gonthier, « Sainte Colette et la Balme de Sillingy », Revue savoisienne,‎ , p. 99-105 (lire en ligne).
  6. Bernard Andenmatten, Agostino Paravicini Bagliani, avec la collaboration de Nadia Pollini, Amédée VIII : Félix V, premier duc de Savoie et pape (1383-1451). Actes du colloque international, Ripaille-Lausanne, 23-26 octobre 1990, vol. 103, Bibliothèque historique vaudoise, Lausanne, Fondation Humbert II et Marie José de Savoie, , 523 p., p. 319.
  7. a et b Chanoine François Pochat-Baron, Histoire de Thônes, depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours : Première partie - Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, t. 43, Annecy, Mémoires & documents publiés par l'Académie salésienne, , 435 p. (lire en ligne), p. 147.
  8. Duparc 1978, p. 343 (lire en ligne).
  9. Jean Camus, « La cour du duc de Savoie Amédée VIII à Rumilly en Albanais », Revue savoisienne,‎ , p. 295-345 (lire en ligne).