Bloc gnomonique

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Le cadran solaire du mont Sainte-Odile, un petit rhombicuboctaèdre réunissant 24 cadrans solaires[1].

Un bloc gnomonique ou cadran multiple est un objet présentant plusieurs cadrans solaires.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Un bloc gnomonique est, de façon générale, une sculpture comportant plus d'un cadran solaire, le plus souvent des cadrans polyédriques[2] constitués de polyèdres réguliers intégrés dans la structure, un cadran solaire pouvant être réalisé sur chacune des faces. Par exemple, pour un cube correctement orienté, il est possible de tracer cinq cadrans solaires : un cadran oriental, méridional, occidental et septentrional sur les côtés, et un cadran horizontal sur le dessus. Dans certains cas, les cadrans peuvent être formés par des creux dans l'objet, comme un creux cylindrique aligné avec l'axe de la Terre (dans ce cas, les bords jouent le rôle du style) ou un creux sphérique. En combinant les cadrans, des blocs gnomoniques extrêmement ornés peuvent être créés. Dans certains cas, ils sont suffisamment petits pour être installés sur un bureau ; dans d'autres, ils forment de véritables monuments.

Certains blocs gnomoniques ont l'avantage de recevoir de la lumière à différentes heures de la journée. Il est possible de les construire afin qu'ils donnent l'heure dans plusieurs fuseaux horaires[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Détail du tableau Les Ambassadeurs de Hans Holbein le Jeune (1533) illustrant un bloc gnomonique.

En Europe, la réalisation de blocs gnomoniques débute aux XVe et XVIe siècles, avec des exemples d'Albrecht Dürer, Oronce Fine, Nicolas Kratzer[3] ou Athanasius Kircher[4]. Ils participent à la vogue des cabinets de curiosités.

Au XVIIe siècle, ces cadrans solaires deviennent plus importants et deviennent des éléments d'ornementation des jardins.

Exemples[modifier | modifier le code]

Cadran solaire de la Groirie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Cadran solaire du Mont Sainte-Odile à Ottrot (67) », Sciences et informatique
  2. Dominique Collin, Yves Opizzo, Roger Torrenti, « Les cadrans solaires polyédriques : histoire et construction », Cadran-Info (ISSN 2824-0324),‎ , p. 24 à 49
  3. « Polyhedral Dial », Museum of the History of Science
  4. Michel Lalos, « Cadrans particuliers. : Blocs gnomoniques remarquables. Cadrans multifaces, polyédriques », sur Cadrans solaires - La mesure du temps, s.l., Michel Lalos (site personnel hébergé par Free) (consulté le )
  5. L'horloge solaire à 24 cadrans
  6. Bloc gnomonique du Moulin de Griesbach
  7. Bloc gnomonique du Mont Sainte-Odile à Ottrott (67)