Boukarou

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Construction d'un toit de chaume conique en pays ouldémé.

Le boukarou (ou boucarou, bukaru) est une construction traditionnelle ronde (case) en dur, à toit de chaume conique[1], présente principalement au nord du Cameroun et au Tchad, où elle est appréciée pour sa fraîcheur.

Étymologie[modifier | modifier le code]

« Boukarou » est un terme d'origine peule (bukkaaru)[2]. Il désignait à l'origine la hutte végétale du campement peul[3].

Boukarou touristique au ranch de Ngaoundaba (Adamaoua, Cameroun).

Tourisme[modifier | modifier le code]

Dans le jargon hôtelier contemporain, le boukarou est une sorte de bungalow rond à toit de chaume[4]. Des hôtels et des restaurants, notamment à Yaoundé et à l'intérieur du pays[5], s'inspirent de cette tradition pour proposer aux touristes des habitations éventuellement en béton, voire climatisées[6].

« Le Boukarou » désigne plusieurs établissements touristiques, également hors d'Afrique. « Les Boukarous » est le nom de l'école française de Maroua, constituée de pavillons circulaires abritant les salles de classe[7].

Philatélie[modifier | modifier le code]

En 1966 la République fédérale du Cameroun émet un timbre de 150 F intitulé « Boukarous du camp de Waza »[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Edmond Biloa, La langue française au Cameroun : analyse linguistique et didactique, P. Lang, Berne, Berlin, Bruxelles, 2004, p. 119 (ISBN 3-03910-431-4)
  2. Le terme est d'origine peule (cf. Edmond Biloa et Mohamadou Aminou, « L'enrichissement du français en milieu fulfulde au Cameroun », in George Echu et Samuel Gyasi Obeng (dir.), Africa meets Europe: language contact in West Africa, Nova Science Publishers, New York, 2004, p. 48 (ISBN 1-590-33951-7)
  3. Christian Seignobos et Fabien Jamin, La Case obus. Histoite et reconstitution, Éditions Parenthèses, 2003, p. 203 (ISBN 9782863641194)
  4. (en) Richard Trillo, « Glossary : Boukarou », in The Rough Guide to West Africa, Rough Guides UK, 2008 (5e, (ISBN 9781405380683)
  5. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, « Boukarou », in Cameroun, Nouvelles éd. de l'Université, coll. Le Petit Futé, Paris, 2012 (6e éd.), p. 20 (ISBN 978-2-7469-5957-6)
  6. Le Moniteur du tourisme africain et de l'océan Indien, Organisation pour le développement du tourisme en Afrique, 1974, p. 13 ; Joël Dine, Chroniques tchadiennes : journal d'un coopérant, 1974-1978, Mémoires du développement, Saint-Martin-sur-Ocre, 2008, p. 179 (ISBN 978-2-7466-0227-4), p. 179
  7. Site officiel [1]
  8. no 80, Catalogue de timbres-poste, tome II, 2e partie, Pays indépendants d'Afrique, Yvert&Tellier, 2013, p. 210

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Boutrais (et al.), Le Nord du Cameroun. Des hommes. Une région, ORSTOM, Paris, 1984, 539 p. [lire en ligne]
  • Christian Seignobos et Francine Lafarge, Montagnes et hautes terres du Nord Cameroun, Éditions Parenthèses, 1982, 188 p. (ISBN 9782863640159)
  • Christian Seignobos et Henry Tourneux, Le Nord-Cameroun à travers ses mots : dictionnaire de termes anciens et modernes : province de l'extrême-nord, Karthala, (lire en ligne), boukarou

Articles connexes[modifier | modifier le code]