Brügger & Thomet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Brügger & Thomet
logo de Brügger & Thomet

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société anonyme de droit suisseVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social ThouneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Industrie de l'armementVoir et modifier les données sur Wikidata
Produits Arme à feuVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.bt-ag.chVoir et modifier les données sur Wikidata

B&T AG (auparavant Brügger & Thomet AG) est une société suisse basée à Thoune dans le canton de Berne active dans le commerce et la fabrication d'armes et d'équipements pour la police et l'armée.

B&T a deux domaines d'activité : la fabrications d'armes, d'accessoires et de modérateur de son pour armes à feu pour la police, l'armée et tireurs privés et l'importation et la distribution sur le marché suisse de grandes marques d'accessoires pour le tir et la randonnée, du spray au poivre pour l'autodéfense, lunettes, viseurs, couteaux, lampe, montre, vêtements…

Histoire[modifier | modifier le code]

L'entreprise est fondée à Spiez en par Karl Brügger et Heinrich Thomet sous le nom de Brügger & Thomet afin de fabriquer des silencieux pour le marché suisse. La même année, Brügger & Thomet obtient du gouvernement suisse une autorisation d'importation et d'exportation d'armes et d'équipements pour la police et l'armée.

En 1997, Brügger & Thomet a été transformé en société anonyme. Plus tard, Heinrich Thomet a vendu ses actions à Karl Brügger, qui devient l'unique propriétaire de B&T AG et quitte son poste de président du conseil d'administration fin .

En 2001, Brügger & Thomet met sur le marché le pistolet mitrailleur "Brügger & Thomet MP9", puis la famille des fusils de sniper "APR" et le lance-grenades GL06.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2009, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) autorise Brügger & Thomet à « transférer le savoir-faire pour la fabrication d'armes légères à une entreprise ukrainienne », comme le confirmé une porte-parole du SECO au Sonntags Zeitung. En outre, des pièces détachées pour la production d'environ 30 à 50 fusils de sniper B&T APR ont été envoyées de Thoune en Ukraine. Les fusils achetés pour la sécurité le Championnat d'Europe de football 2012 ont été utilisés lors des manifestations au printemps 2014 en Ukraine contre la population selon l'Australian Ares Arms Analysis Centre et le Sonntags Zeitung[1]. Karl Brügger, le directeur indique : « Nous pouvons vous assurer que toutes les exportations de pièces ou licences d'armes ont été approuvées par le Seco »[2].

En 2018, l'entreprise est condamnée par la justice suisse pour avoir commercialisé des lance-grenades B&T GL06 à la Nouvelle-Zélande, en sachant que ces armes allaient être revendues au Kazakhstan[3].

Depuis 2009, les forces de l'ordre françaises sont dotées du B&T GL06, désignés lanceur de balle de défense 40 (LBD 40) en France[4]. Lors des émeutes du mouvement des gilets jaunes en France en 2018 et 2019 des personnes sont grièvement blessées[3]. B&T AG indique dans un communiqué de presse que les munitions utilisées ne sont pas celles fournies par l'entreprise et que le fait d'utiliser d'autres munitions avec le lanceur LBD-40 augmente considérablement le risque de blessure et réduit la précision du lanceur[5],[6]. Des "gilets jaunes" ont menacé d'attaquer la société[3].

Armes à feu[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Polizisten in Kiew schiessen mit Schweizer Waffen », Tages-Anzeiger,‎ (ISSN 1422-9994, lire en ligne)
  2. (en-GB) « Ukrainian copies of Swiss Brügger & Thomet APR rifles used during protests in Kiev – Armament Research Services »,
  3. a b et c Boris Busslinger, « Des armes suisses contre les «gilets jaunes» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  4. « Utilisés par la police françaises, les flash-balls suisses dans le viseur », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  5. « Avis sur l'utilisation du GL06 en France », sur www.bt-ag.ch (consulté le )
  6. « Enquête sur les LBD: les munitions sont-elles les bonnes? », sur L'Express,
  7. Luc GUILLOU, « la carabine Brügger & Thomas SPR 300 », Cibles, no 618,‎ , p. 20-23 (ISSN 0009-6679)

Liens externes[modifier | modifier le code]