Braulio Foz
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| Doyen Faculté de philosophie et lettres de Saragosse (d) | |
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Université sertorienne de Huesca (d) |
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| Conflit |
La vie de Pedro Saputo (d) |
Braulio Foz y Burges (1791, Fórnoles, Teruel - 20 avril 1865, Borja, Saragosse) est un écrivain et journaliste aragonais.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il étudia les sciences humaines à Calanda et à l'Université de Huesca, ville dans laquelle il a lutté contre l'invasion française pendant la Guerre de l'Indépendance sous les ordres du guérillero Felipe Perena et, après s´être distingué au cours de la bataille de Tamarite de Litera, il fut fait prisonnier lors du siège Lérida et conduit en France.
Après la guerre, il est revenu à Huesca et, entre 1814 et 1816, il occupa la chaire de latin à l'Université Sertoriana de la ville. Il a passé une longue période à enseigner la rhétorique et le latin à Cantavieja (Province de Teruel) et en 1822, il obtint la chaire de Grec à l'Université de Saragosse, qu'il récupéra en 1835, car, à la fin du Trienio Constitutionnel en 1823, il dut émigrer de nouveau en France, à cause de ses idées libérales. Il y restera 12 ans en exil, jusqu'à la mort de Fernando VII. À son retour, il réintégra l'enseignement : il a occupé le poste de doyen de la Faculté de Lettres de Saragosse en 1861 et pris sa retraite en 1862. En 1838, il a fondé L'Écho d'Aragon,un journal libéral, qu'il rédigeait quasiment en entier. Ce dernier lui a valu de nombreux problèmes avec la censure, en particulier ecclésiastique, et les polémiques qu'il a initié, au point de devoir abandonner la publication en 1842 ; pourtant il n'a pu échapper à la menace de déportation aux Philippines que bien plus tard, en 1848, grâce à l'intervention de plusieurs de ses amis.
Il a écrit plus d'une cinquantaine d'œuvres sur des thèmes très divers. Par exemple, sur les langues classiques et leur enseignement : Plan y método para la enseñanza de las letras humanas, 1820 ; Arte latino sencillo, fácil y seguro, 1842 ; Literatura griega, 1849 et Método para enseñar la lengua griega, 1857. À propos des questions juridiques, en défendant le jusnaturalisme ou l'interprétation de la loi selon les principes du droit naturel, une interprétation plus romantique et égalitaire que la consuetudinaire : El verdadero derecho natural, 1832 ; Los derechos del hombre deducidos de su naturaleza y explicados por los principios del verdadero derecho natural, 1834 ; Derecho natural Civil, Público, Político y de Gentes, 1842... Il a mis en avant son nationalisme aragonais dans les pages de sa correction et augmentation de l'Historia de Aragon d'Antonio Sas, auquel il ajouta un cinquième tome, Del Gobierno y Fueros de Aragón, 1850. Il a consacré ses dernières années à des recherches sur la Religion, toujours depuis un point de vue rationaliste et anticlérical : Cartas de un filósofo sobre el hecho fundamental de la religión, 1858 ; Reflexiones a M. Renán, 1863 ; y Los fraciscanos et el Evangelio, 1864.
Il se pencha également sur le théâtre, en particulier l'écriture de comédies, la plupart encore inédites. Entre ces dernières se démarquent, de par la curiosité du sujet trois pièces qui traitent de l'homéopathie. Cependant, c'est à son roman Vida de Pedro Saputo, natural de Almudévar, hijo de mujer, ojos de vista clara y padre de la agudeza. Sabia naturaleza su maestra, publié en 1844 et plus connu comme Vida de Pedro Saputo (d) qu'il doit sa postérité. Il y dessine le portrait d'un personnage du folklore oscense, de Almudévar, retranscrit tel qu'au XVIe siècle. Pedro Saputo était connu pour son astuce et Foz le convertit en personnage principal d'un récit de tradition picaresque, relatant aventures, facéties et farces populaires dans un style proche de celui de Cervantes. Les idées de Braulio Foz sur la vie (le stoïcisme, la recherche du « naturel », la critique et l'anticléricalisme) proviennent du Siècle d'Or, bien que passé au filtre des Lumières. Pourtant, la Vida de Pedro Saputo ne correspond pas au « pittoresque » du costumbrismo du XIXe siècle.
L'aire géographique est clairement régionale, alors que la temporelle est indéterminée. Cette ambiguïté dans la ligne temporelle s'apparente au style de Cervantes, sans toile de fond historique, mais plutôt traditionnelle et populaire.
Grâce à son style habile et léger tout en passant par la création d'un personnage plein de vitalité et d´humanisme, ce roman est l'un des, sinon le plus important de la narrative aragonaisse du XIXe siècle, et l'une des oeuvres les plus originales de la littérature espagnole de la première moitié de ce même siècle.[non neutre]
Œuvres[modifier | modifier le code]
- Plan y método para la enseñanza de las letras humanas, 1820.
- Palabras de un vizcaíno a los liberales de la reina Cristina, que ha publicado en París M. J. A. Chaho, traducidas y contestadas por don B. Foz, 1835.
- El testamento de don Alfonso el Batallador, 1840, drama.
- Arte latino sencillo, fácil y seguro, 1842.
- Vida de Pedro Saputo (1844).
- Literatura griega, 1849.
- Historia de Aragón (Revisión y ampliación con un quinto tomo titulado Idea del Gobierno y Fueros de Aragón de la Historia de Aragón de Antonio de Sas, 1850).
- Método para enseñar la lengua griega, 1857.
- El verdadero derecho natural, 1832.
- Los derechos del hombre deducidos de su naturaleza y explicados por los principios del verdadero derecho natural, 1834.
- Derecho natural Civil, Público, Político y de Gentes, 1842.
- Cuestiones cosmogónico-geológicas, 1854.
- Cartas de un filósofo sobre el hecho fundamental de la religión, 1858.
- Reflexiones a M. Renán, 1853.
- Novísima Poética, 1859.
- Los fraciscanos y el Evangelio, 1864.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Braulio Foz » (voir la liste des auteurs).
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Diccionario Biográfico del Trienio Liberal. Madrid: El Museo Universal, 1992.
- Arco y Garay, Ricardo del (1953). Un gran literato aragonés olvidado: Braulio Foz». Archivo de Filología Aragonesa V. Zaragoza: Institución «Fernando el Católico». pp. 7-103.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Vida de Pedro Saputo », Cervantes Virtual
