Célestine Ketcha Courtès

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Célestine Ketcha Courtès
Illustration.
Célestine Ketcha Courtès lors de la Conférence de Marrakech (novembre 2016).
Fonctions
Ministre camerounaise de l'Habitat et du Développement urbain
En fonction depuis le
(5 ans, 4 mois et 5 jours)
Président Paul Biya
Premier ministre Joseph Dion Ngute
Gouvernement Dion Ngute
Prédécesseur Jean-Claude Mbwentchou
Maire de Bangangté[1]

(11 ans, 6 mois et 3 jours)
Prédécesseur Marcel Niat Njifenji
Successeur Jonas Kouamouo
Biographie
Nom de naissance Célestine Ketcha
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Maroua (Cameroun)
Nationalité Camerounaise
Parti politique RDPC
Père Ketcha Étienne
Mère Wamen Ketcha Pauline
Diplômée de Centre Universitaire de Douala

ESSEC de Douala

Profession Femme d'Affaires
Religion Christianisme
Résidence Bangangté
Discours de Célestine Ketcha Courtès lors du festival du Macabo en 2011, à Bangoua.

Célestine Ketcha épouse Courtès, née le à Maroua dans la région de l'Extrême-Nord au Cameroun, est une femme politique et opératrice économique camerounaise[2].

Femme d'affaires[3], maire de la commune de Bangangté de 2007 à 2018, elle est, depuis décembre 2015, la présidente du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA) représentant l'Afrique centrale[4],[5],[6]. Elle est également présidente de la section REFELA-CAM.

Le 4 janvier 2019, elle est nommée par décret présidentiel du chef de l'État Paul Biya, ministre de l'Habitat et du Développement urbain dans le gouvernement Joseph Dion Ngute[7].

Présentation des vœux à la Première dame Chantal Biya (2014).

Formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Titulaire d'un baccalauréat A4, Célestine Ketcha obtient par la suite un brevet de technicien supérieur en techniques commerciales et un diplôme d'études supérieures de commerce et d'économie. Elle intègre par la suite les Cimenteries du Cameroun comme cadre commercial et marketing avant de s'adonner exclusivement aux affaires[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Célestine Ketcha est militante du RDPC. Elle est présidente de l'OFRDPC - organisation des femmes liées à ce parti, à Bangangté[4]. Maire de Bangangté[8] depuis 2007 et réputée dynamique[9], elle est active dans la vie sociale et administratives des communes environnantes[10]. Son dynamisme sur le plan politique lui vaut de nombreux procès dont l'un l'opposant à Célestin Ketchanga dans l'affaire Queen Fish[11]. En 2015, elle succède à Fatimatou Abdel Malick à la tête du Réseau des femmes élues locales d’Afrique[12].

Affaires[modifier | modifier le code]

Condamnation[modifier | modifier le code]

En juillet 2011, lors de l'affaire Queen Fish[11], Célestine Ketcha Courtès est condamnée par le tribunal de grande instance du Wouri à un an d'emprisonnement[13] avec trois ans de sursis et à plusieurs amendes au trésor public et à son frère, le député Célestin Ketchanga. Reconnue non coupable d'usage de faux en écriture de banque, Célestine Ketcha Courtès est toutefois jugée coupable d'abus de biens sociaux et de crédits. Ses avocats, qui ont fait appel, entendent se pourvoir en cassation[14],[15]. Renvoyée au 23 décembre 2014, la sentence de l'affaire Queen Fish est rendue le 8 janvier 2015 à la Cour d'appel du Littoral. Les juges condamnent Célestine Ketcha à payer à Célestin Ketchanga des dommages et intérêts. Les juges ont confirmé les décisions du jugement rendu en instance pour faux et usage de faux, abus de biens sociaux et détournement de 50 millions de Francs CFA. La chambre correctionnelle de la Cour d'appel a confirmé la sentence retenue par le tribunal de Grande instance du Wouri mais réduit la sentence sur des intérêts civils[16].

Interruption d'un office religieux à Paris.[modifier | modifier le code]

Dimanche 11 octobre 2020, Calibri Calibro et ses compagnons font irruption dans une église catholique en France où se trouve Célestine Ketcha-Courtes ainsi que ses proches et scandent des propos hostiles à la ministre de Paul Biya: « Vous avez le diable dans la maison monsieur le curé. Cette famille tue les gens, cette famille c’est des assassins. Cette famille verse le sang des Camerounais ». Le prêtre interrompt l'office et les lieux sont vidés[17].

Polémiques[modifier | modifier le code]

En mars 2024, lors de son passage à l’Extrême-Nord du Cameroun Célestine Ketcha Courtès pose la question a son auditoire : « il y avait quoi avant ? » demandant à ses auditeurs d'aller informer les populations des actions constructives du régime de Paul Biya[18]. La vidéo devient virale sur la toile et crée une polémique[18]. Certains y voient du dédain envers la situation préexistante dans la région. La ministre fait un communiqué pour expliquer et mettre du contexte à ses propos.

Cette polémique inspire Richard Bona, icône de la musique camerounaise, qui répond à la ministre en composant une satire "il y avait quoi avant" dans laquelle il énumère les nombreuses sociétés camerounaises ayant existé au temps d'Ahmadou Ahidjo et disparues sous l'ère de Paul Biya[19].

Distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dans le Ndé, Région de l'Ouest au Cameroun.
  2. a et b Journalducameroun.com, « La camerounaise Célestine Ketcha Courtès accède au trône du Refela », sur Le Bled Parle | Actualité news et tendances Africaines (consulté le )
  3. Agence Ecofin, « Les femmes d’affaires gagnent du terrain au Cameroun », sur Agence Ecofin (consulté le )
  4. a et b « CAMEROUN :: COP 21:Célestine Ketcha Courtes est à Paris :: CAMEROON - Camer.be », sur camer.be (consulté le )
  5. « Diplomatie: Célestine Ketcha Courtès prend les rênes du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) | Actualite au Cameroun et en Afrique », sur www.africapresse.com (consulté le )
  6. , LE MATIN, « :: Le Matin :: La présidente du Réseau des femmes élues locales africaines rend hommage à l'action inlassable de S.M. le Roi en faveur de l'Afrique », sur lematin.ma (consulté le )
  7. Fred Bihina, « Cameroun - Remaniement ministériel : voici tous les nouveaux ministres », cameroon-info.net, 5 janvier 2019.
  8. « Bangangté/RDPC :Comprendre le vote-sanction des militants au profit de Célestine Ketcha | Actualite au Cameroun et en Afrique », sur www.africapresse.com (consulté le ).
  9. « Douala : Le maire de Bangangté accusé d-avoir cassé une caméra de Stv », sur AEUD.INFO : L'action prend corps (consulté le ).
  10. « Afficher les éléments par tag : Mairie », sur www.routedeschefferies.com (consulté le ).
  11. a et b « BIP 2015 : Célestine Ketcha prise en flagrant délit | Actualite au Cameroun et en Afrique », sur www.africapresse.com (consulté le ).
  12. « La camerounaise Célestine Ketcha Courtès accède au trône du Refela », Le bled parle,‎ (lire en ligne).
  13. dasilva, « Affaire Queen Fish: Un an de prison pour le maire de Bagangté », sur La Nouvelle Expression (consulté le )
  14. « Cameroun,Affaire Queen Fish: Les inepties de Célestine Ketcha :: CAMEROON - Camer.be », sur camer.be (consulté le )
  15. [1] Affaire Queen Fish: Un an de prison pour le maire de Bagangté
  16. dasilva, « Affaire Queen Fish: Un an de prison pour le maire de Bagangté », sur La Nouvelle Expression (consulté le )
  17. recevez nos alertes infos, « La Bas perturbe une messe d’action de grâce organisée à Paris en l’honneur de Célestine Ketcha Courtes », sur Actu Cameroun, (consulté le )
  18. a et b Erel DJENE, « Polémique après les propos de Célestine Ketcha Courtès : une affaire politique enflamme l’Extrême-Nord » Accès libre, sur actucameroun.com,
  19. Paul Moutila, « Actualités Cameroun :: Ketcha Courtes Inspire Richard Bona : Une Réponse En Chanson Aux Égarements Politiques :: Cameroon News », sur camer.be, (consulté le )
  20. Commune de Bangangté, « Célestine Ketcha », sur www.communedebangangte.net (consulté le )