Camille Barthélemy

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Camille Barthélemy
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Saint-MardVoir et modifier les données sur Wikidata
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Camille Barthélemy, né le à Saint-Mard où il est mort le , est un peintre, dessinateur et graveur belge.

Spécialisé dans la gravure à la pointe-sèche et la peinture à l'huile et à l'aquarelle, il est actif à Chiny et à Chameleux, un petit hameau de Florenville situé à la frontière française, pour être aussi proche de la nature qu'il cherche à restituer.

Biographie[modifier | modifier le code]

Camille Barthélémy, né le à Saint-Mard, est le fils de Nicolas Barthélémy, ajusteur, et d'Henriette Van Camberg.

Son professeur de dessin au collège communal de Virton, l'aquarelliste Nestor Outer, lui remarque très tôt des dons pour le dessin et l'encourage à poursuivre des études artistiques. De 1906 à 1914, Barthélemy fréquente ainsi l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et fait ses débuts chez des peintres décorateurs Delvigne-Verlaet, Antoine Daens et Privat-Livemont. Comme décorateur, il réalise le Christ en Croix du réfectoire des moines de l'abbaye Notre-Dame d'Orval[1]. Il pratique la peinture à partir de 1916, mais se consacre aussi à l'enseignement du dessin à l’École moyenne de Schaerbeek et de Diest.

Attiré d'abord par les paysages flamands et l'impressionnisme, il peint à Malines, Diest, Gand et Bruxelles.

Il revient peu à peu à peindre les Ardennes en couleurs fortes et formes géométrisées. L’exposition L’Ardenne sous la neige (Bruxelles, 1931) le consacre comme l’un des meilleurs peintres de la région. Barthélemy s'en éloigne pourtant et s’installe à Chiny, dans une maison acquise en 1922 avec Irène Fech, institutrice à Arlon qu'il avait épousée en 1920, et s'attache à la peinture des paysages gaumais. Le Saint-Mardois plantera également son chevalet en Aveyron, sur la Costa Brava et au Maroc[2].

Il participe à de nombreuses expositions en Belgique. Il était par ailleurs membre de l'Académie luxembourgeoise fondée en 1934 et prenait part régulièrement aux expositions annuelles organisées par celles-ci. Hors de Belgique, il est convié à trois expositions : celle de l'Art belge à Paris et à Alger (1927) et celle d'Art moderne à Brighton (1931)[3]. En 1928, il reçoit la première médaille d'argent du salon des Artistes français.

En 1950, Barthélemy réalise une série de gravures dite des « Clochers de Gaume ».

Il était par ailleurs l'ami de Richard Dupierreux, écrivain et personnalité wallonne et d'Adrien de Prémorel, écrivain pour qui il réalise des illustrations romantiques d'ouvrages et de contes[4].

À la suite de son décès le , il est inhumé au cimetière de Saint-Mard.

Sélection d'œuvres[modifier | modifier le code]

Peintures[modifier | modifier le code]

  • La meule sous la neige, huile sur carton, signée et datée C. Barthélemy 31, 26,5 × 34 cm.
  • Porte du jardin de la maison de l’artiste à Chiny sous la neige, huile sur carton, signée et datée C. Barthélemy 29, 34 × 32 cm.
  • Ruelle montante, huile sur feuille d’argent, 15 × 11 cm.
  • Le semeur, dessin, 17 × 12 cm.
  • Pont à Bruges, dessin, 17 × 12 cm.
  • Effet de neige, 1926.
  • Quai de la Main d'Or, 1927.
  • Vieux Pignons à Malines, 1927.
  • Vieux domaines, 1936.
  • Paysage de Rochehaut, 1936.
  • La Roche, 936.
  • Vue de Sainte Cécile, huile sur panneau, signée et datée, 1929, 39,5 × 60 cm.
  • Montée vers Saint-Donat, 1960.
  • La Pétrusse à Luxembourg.
  • Orval.
  • Le vieux Pont de Chiny.

Gravures[modifier | modifier le code]

  • Ruelle à Arlon, eau-forte, 36 × 24 cm
  • Vieux quartier, eau-forte, 29,5 × 21,5 cm
  • Vieux quartier, lithographie, 1931, 29,5 × 21,5 cm
  • Orval, estampe (eau-forte), signée, 60 × 44 cm
  • Église de Gérouville, eau-forte, signée, 22 × 17 cm
  • Calvaire, eau-forte, signée, 55 × 54 cm
  • Série d'eaux-fortes représentant les églises de villages gaumais.

Illustrations et décoration[modifier | modifier le code]

  • Guide Cosyns, Florenville sur Semois, Touring Club de Belgique, 14 dessins de Camille Barthélémy, 1930
  • Décoration de la salle d'attente du bâtiment de l'Institut George Eastman, parc Léopold, Bruxelles (cycle de fables de La Fontaine), papier marouflé, signé, 1935.
  • Adrien de Prémorel, La Lesse, fille d'Ardenne, Desclée de Brouwer. Illustrations de Camille Barthélemy, 1941.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Musée Gaspar[modifier | modifier le code]

Collection de l'Institut Archéologique du Luxembourg. Nombreuses œuvres dont des aquarelles et estampes[5].

Musée Gaumais (Virton)[modifier | modifier le code]

Huiles, aquarelles et estampes[6].

Une série de tableaux et d'eaux-fortes de Barthélemy étaient exposées en permanence à Florenville, à l'Hôtel de France, avant sa fermeture.

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Une rue de Saint-Mard a été rebaptisée « rue Camille Barthélémy » en 1954 après le don par Camille Barthélémy d'une collection d'eaux fortes et de deux tableaux à sa commune.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mort du peintre C. Barthélémy », Le Soir,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès limité)
  2. Jean-Pierre Lambot, L'Ardenne, Bruxelles, Pierre Mardaga, (lire en ligne), p. 52
  3. Raymond Draize, Qui sont ces personnages dont on a donné le nom à des rues et à des places de Saint-Mard?, , 184 p., p. 11
  4. Paul Caso, « Le souvenir de Camille Barthélémy », Le Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès limité)
  5. Jean Kélecom et David Colling, « Acquisitions de l'Institut archéologique du Luxembourg (septembre 2011 - juin 2012) », Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg, vol. 88, nos 3-4,‎ , p. 165.
  6. Chronique des Musées Gaumais, Virton, 2015, vol. 233, n° 76, p. 19-20.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cinquantenaire du décès de Camille Barthélemy. Virton, Musée Gaumais.
  • André Martin, Camille Barthélemy. La renaissance du Livre, 1982.
  • André Martin, Camille Barthélemy, les Gravures : Catalogue complet. Virton, éditions Michel Frères.
  • André Martin, préface de Constantin Chariot, Camille Barthélemy : Catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné. Virton, éditions du Musée Gaumais, 2002.

Liens externes[modifier | modifier le code]