Campo Santo d'Orléans

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Campo Santo
d’Orléans
Image illustrative de l’article Campo Santo d'Orléans
Présentation
Type Cloître
Début de la construction XIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1913, arcades)
Logo monument historique Inscrit MH (1928, porte)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Ville Orléans
Coordonnées 47° 54′ 11,93″ nord, 1° 54′ 38,46″ est
Géolocalisation sur la carte : Orléans
(Voir situation sur carte : Orléans)
Campo Santo d’Orléans
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Campo Santo d’Orléans
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Campo Santo d’Orléans

Le Campo Santo est un grand cloître enherbé et entouré de galeries situé à proximité de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Il sert actuellement à accueillir de grands événements de la ville d’Orléans.

Ses arcades sont classées au titre des monuments historiques depuis le , alors que la porte monumentale du XVIe siècle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Cimetière[modifier | modifier le code]

Le Campo Santo doit sa construction à la Confrérie des Maîtres Écrivains[A 1] qui était très importante à Orléans avant la création de l'imprimerie.

Du XIIe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le Campo Santo fait office de cimetière car celui de Saint-Aignan est devenu insuffisant. Il est appelé à l’époque le Martroi-aux-Corps ou le Grand cimetière. Les galeries latérales sont construites entre les XVe et XVIe siècles pour éviter que des animaux n’y pénètrent la nuit.

Le cimetière est toutefois profané, au XVIe siècle, durant les guerres de religion, à deux reprises. Ces profanations font de nombreux dégâts ; les chapelles attenantes sont incendiées, les galeries latérales sont, en partie, démolies et la grande croix centrale est détruite.

En 1776, en France, de nombreux changements s’opèrent concernant les cimetières situés dans les villes. En effet, un mouvement hygiéniste montre que la proximité avec les cadavres peut développer le risque d’épidémie et que cela constitue un réel danger pour les populations urbaines. La législation change donc le par l’intermédiaire d’une déclaration royale qui interdit toute inhumation dans les églises et à l’intérieur des villes. De nouveaux cimetières doivent donc être érigés en dehors des murs.

À Orléans, l’ordonnance épiscopale du 7 août 1786 entraîne la mise en application de la législation. Les restes et ossements sont alors transférés vers deux nouveaux cimetières : Saint-Jean et Saint-Vincent qui prennent place respectivement à proximité de la Porte Saint-Jean et du faubourg Saint-Vincent.

Réaménagement et réutilisation du Cloître[modifier | modifier le code]

Après le déplacement du cimetière, le Campo Santo sert pour la halle aux grains jusqu’en 1884, et plusieurs bâtiments seront élevés sous les arcades.

En 1970, le Campo Santo est réaménagé : l’Institut d’Arts Visuels est construit au niveau de la galerie sud. La halle aux grains ainsi que les bâtiments sous les arcades sont détruits. Ces travaux d'aménagement font scandale en 1982 à l'occasion de la construction d'un parking souterrain car le cimetière médiéval est détruit sans qu'aucune fouille archéologique ne soit conduite[2],[3]. Ces travaux se terminent en 1986.

Depuis, une des chapelles est affectée au culte orthodoxe et l’ensemble du cloître à divers événements culturels d’Orléans tels que le marché médiéval lors des fêtes johanniques qui ont lieu tous les ans. Il a aussi accueilli les soirées de clôture du Festival de jazz d'Orléans jusqu'en 2014. En 2021, pour la campagne des élections régionales s'inscrivant dans un contexte de crise sanitaire du Covid-19, le lieu a exceptionnellement accueilli un le meeting de la liste Un nouveau souffle[4]

Campo Santo, le cloître

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ancien grand cimetière ou Campo Santo », notice no PA00098839, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Jean-Paul Demoule, On a retrouvé l'histoire de France : Comment l'archéologie raconte notre passé, Éditions Robert Laffont, 2012.
  3. L'archéologie préventive : compte-rendu de la table ronde organisée le 25 novembre 2009 par Michel Clément, directeur de l'architecture et du patrimoine au ministère de la culture et de la communication.
  4. « [Régionales] : Meeting sous le soleil à Orléans pour Charles Fournier », sur Magcentre (consulté le )
  1. p. 133

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Polluche, Essais historiques sur Orléans : Description topographique et critique de cette capitale et de ses environs, Couret de Villeneuve, 1778., 228 p. (lire en ligne)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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