Canton de Cambremer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Canton de Cambremer
Canton de Cambremer
Situation du canton dans l'arrondissement de Lisieux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement(s) Lisieux
Circonscription(s) 3e
Chef-lieu Cambremer
Code canton 14 10
Histoire de la division
Création 1790
Disparition 2015
Démographie
Population 4 714 hab. (2012)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 54″ nord, 0° 02′ 28″ est
Superficie 156,91 km2
Subdivisions
Communes 18

Le canton de Cambremer est une ancienne division administrative française située dans le département du Calvados et la région de Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Ce canton était organisé autour de Cambremer. Son altitude variait de 2 m (Hotot-en-Auge) à 166 m (Saint-Ouen-le-Pin) pour une altitude moyenne de 73 m.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'arrêté du 6 brumaire an X (28 octobre 1801) recrée le canton de Cambremer, section de l'arrondissement de Pont-l'Évêque. Il est alors constitué de trente-sept communes[1]. En 1829, les communes de Cléville et de Saint-Pierre-du-Jonquet sont détachées du canton de Cambremer pour être incorporées à celui de Troarn.

Au milieu du XIXe siècle, de nombreuses petites communes du pays d'Auge disparaissent. En 1833, Héritot et Hernetot sont unis à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger. Cette même année, Rupierre est incorporé à Saint-Pierre-du-Jonquet, commune située depuis trois ans dans le canton de Troarn. En 1840, Rumesnil annexe Saint-Gilles-de-Livet et Les Groiselliers. En 1856, Clermont est rattaché à Beuvron-en-Auge. En 1858, les communes de Pontfol et Victot fusionnent pour former Victot-Pontfol qui amalgame en même temps Authieux-sur-Corbon. La Chapelle-Infray est unie en 1865 à Valsemé. Enfin Saint-Eugène est rattaché en 1868 à Formentin.

Le décret-loi du supprime l'arrondissement de Pont-l'Évêque et incorpore les cantons en dépendant à l'arrondissement de Lisieux[2].

En 1972, un nouveau mouvement de fusion des communes vient modifier la carte cantonale. Brocotte et Le Ham sont rattachés à Hotot-en-Auge. Les communes de Beaufour et Druval fusionnent pour former Beaufour-Druval qui intègre également Saint-Aubin-Lébizay. Enfin Grandouet, dans le canton de Cambremer, ainsi que Saint-Aubin-sur-Algot et Saint-Pair-du-Mont, dans le canton de Mézidon-Canon, sont incorporés à Cambremer.

Les personnalités liées au canton[3][modifier | modifier le code]

François Guizot achète l'ancienne abbaye du Val-Richer en 1836 et y séjourne régulièrement après la fin de sa carrière politique en 1849. Il y meurt en 1874 et est enterré dans la concession familiale de Saint-Ouen-le-Pin.

André Gide hérite de son grand-père le château de La Roque-Baignard et est maire de la ville pendant 4 ans.

L'abbé Marius Lanier, curé du Pré-d'Auge puis après-guerre de Cambremer, fut un grand résistant, arrêté en mars 1944 et déporté à Neuengamme.

Le chanoine Simon, curé de Montreuil-en-Auge de 1910 à 1953, puis chanoine et archiviste diocésain, est une figure de l'érudition locale, président de l'Académie de Caen et de la Société des Antiquaires de Normandie.

Représentation[modifier | modifier le code]

Conseillers d'arrondissement (de 1833 à 1940)[modifier | modifier le code]

Le canton de Cambremer appartenait à l'arrondissement de Pont-l'Évêque jusqu'à sa disparition en 1926.

Liste des conseillers d'arrondissement successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1836 Charles François Le Breton
(1794-1860)
  Notaire, maire de Bonnebosq
1836 1848 Pierre Pongnant des Érables
(1793-1876)
  Maire d'Estrées, maitre de poste
         
  1884
(annulation)
M. Lecourt   Maire d'Hotot-en-Auge
         
1919 1934 Placide Conard URD Maire de Beaufour, président du conseil d'arrondissement
1934 1940 René Aumont URD Éleveur à Victot, président de la Société des courses
1940       Les conseils d'arrondissement ont été suspendus par la loi du et n'ont jamais été réactivés
Les données manquantes sont à compléter.

Conseillers généraux de 1833 à 2015[modifier | modifier le code]

Liste des conseillers généraux
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1848 Jean-Baptiste Thil Majorité
ministérielle
Procureur général à Rouen, conseiller à la Cour de cassation, député de Seine-Inférieure (1827-1831), puis du Calvados (1832-1848)
1848 1861 Jean Vincent Thiron
(1798-?)
  Notaire, maire de Cambremer
1861 1889 Cornélis Conrad de Witt (1824-1909) Droite Propriétaire agriculteur, administrateur des mines de La Grand-Combe, maire de Saint-Ouen-le-Pin, député (1885-1902)
1889 1892
(décès)[4]
Pierre de Witt[5] (1857-1892) Droite Propriétaire à Saint-Ouen-le-Pin
1892[6] 1901 Conrad de Witt Droite Propriétaire du château du Val-Richer, agriculteur, administrateur des mines de La Grand-Combe, maire de Saint-Ouen-le-Pin, député (1885-1902)
1901 1925 Alexandre Guillaume Moutier[7] RG Médecin à Caen, médecin-chef du service médical de l'Union des Femmes de France
1925 1931 Auguste Louis François
Le Chevallier[8]
RG Notaire, maire de Bonnebosq
1930 1940 Louis Maurice URD Propriétaire, conseiller municipal de Cambremer, nommé conseiller départemental en 1943[9]
         
1945 1949 Louis Maurice DVD Propriétaire, maire de Cambremer
1949 1973
(décès)
André Jouenne
(1902-1973)
DVD puis
UNR puis DVD
Cultivateur, maire de Cambremer
1973 2011 Ambroise Dupont DVD puis UDF
puis UMP
Agriculteur , sénateur du Calvados (1989-2014), maire de Victot-Pontfol (1974-2020) et vice-président du conseil général du Calvados
2011 2015 Xavier Charles DVD puis UDI Salarié agricole, maire de Montreuil-en-Auge


Le canton participait à l'élection du député de la quatrième circonscription du Calvados jusqu'aux élections législatives de 2012, puis de celui de la troisième après le redécoupage des circonscriptions[10].

Composition[modifier | modifier le code]

La carte des communes du canton. Les cantons limitrophes étaient ceux de Dozulé, de Pont-l'Évêque, de Blangy-le-Château, de Lisieux-3, de Mézidon-Canon et de Troarn.

Le canton de Cambremer comptait 4 714 habitants en 2012 (population municipale) et regroupait dix-huit communes :

À la suite du redécoupage des cantons pour 2015, toutes les communes sont rattachées au canton de Mézidon-Canon.

Anciennes communes[modifier | modifier le code]

Les anciennes communes suivantes étaient incluses dans le canton de Cambremer[11] (voir également l'historique) :

  • Les Groiselliers et Saint-Gilles-de-Livet, absorbées en 1840 par Rumesnil.
  • Clermont-en-Auge, absorbée en 1856 par Beuvron (Beuvron-en-Auge en 1923).
  • Les Authieux-sur-Corbon et Pontfol, absorbées en 1858 par Victot. La commune prend alors le nom de Victot-Pontfol
  • La Chapelle-Infray, absorbée en 1865 par Valsemé.
  • Saint-Eugène, absorbée en 1868 par Formentin.
  • Brocottes et Le Ham, absorbées en 1972 par Hotot-en-Auge.

Le canton comprenait également cinq communes associées et deux communes déléguées :

Démographie[modifier | modifier le code]

           Évolution de la population  [modifier]
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
4 6284 2853 7723 7774 0664 3094 5804 7104 714
(Sources : Base Insee, population sans doubles comptes à partir de 1962[12] puis population municipale à partir de 2006[13])
Histogramme de l'évolution démographique

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens et avis du Conseil-d'État, Paris, A. Guyot et Scribe - Charles Béchet, 1826, tome 13, pp. 121–122 [lire en ligne (page consultée le 29 décembre 2009)]
  2. Bernard Gaudillère, Atlas historique des circonscriptions électorales françaises, Genève, Droz ; Paris, Champion, 1995, p. 792
  3. Le Canton de Cambremer, Archives du Calvados, 2013.[1]
  4. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Généalogie de Pierre Gaston de Witt », sur Geneanet (consulté le ).
  6. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  7. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
  9. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 4 juin 1943, (en ligne).
  10. Tableau des circonscriptions électorales des départements (ordonnance n°2009-935 du 29 juillet 2009)
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Requête administration : fiches des dix-neuf communes du canton », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  12. Structure de la population du canton de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
  13. Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2006, 2011, 2012

Articles connexes[modifier | modifier le code]