Capitalisme populaire

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Le capitalisme populaire est un système par lequel les individus peuvent acquérir des parts de n'importe quelle entreprise, y compris publique.

Historique[modifier | modifier le code]

Le capitalisme populaire grandit en parallèle du libéralisme économique après les guerres mondiales. Dans les années 2010, le Crowdinvesting (en) ou financement participatif permet une plus grande liberté dans ce projet[1].

Concept[modifier | modifier le code]

Pour l'Encyclopædia Universalis, il s'agit d'« un système de collaboration capital-travail (apparenté aux expériences anglaise de capitalisme collectif et française d'intéressement des travailleurs) dans lequel l'État cède des actions des entreprises nationalisées aux petits épargnants. » Le Financial Times résume le concept par la possibilité pour le public d'acheter des parts d'une entreprise[2].

Plus généralement, n'importe quelle personne physique peut acheter des actions d'une entreprise, et y prendre ensuite des décisions[3]. L'idée s'étend à l'accession à la propriété, par exemple en permettant aux habitants de HLM de devenir propriétaires de leur logement[4].

Impact en politique[modifier | modifier le code]

Le capitalisme populaire est notamment défendu durant la première cohabitation par le Club de l'horloge[5]. Cette idée est aussi illustrée par Michel de Poncins, fondateur d'un Parti capitaliste populaire, dont le manifeste Tous capitalistes rencontre un certain succès « dans les milieux frontistes et traditionalistes catholiques »[6].

Marine Le Pen propose un intéressement obligatoire des salariés pour les entreprises à plus de 50 salariés, une initiative qu'elle qualifie de capitalisme populaire. Cependant, elle précise qu'il s'agit d'actions ouvrant le droit aux dividendes, mais pas aux votes[7]. En cela, elle suit l'exemple de David Cameron, qui oppose le capitalisme populaire au « turbo-libéralisme » en vigueur au Royaume-Uni[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Crowdinvesting : vers un capitalisme populaire pour servir nos start-ups et PME ? », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Popular Capitalism Definition from Financial Times Lexicon », sur lexicon.ft.com (consulté le )
  3. Association pour l'Économie Distributive, « Capitalisme populaire ? », sur economiedistributive.fr (consulté le )
  4. Xavier Rolet, « Pour un capitalisme populaire », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Pierre-Emmanuel Hoog, Les Groupes de réflexion et d'influence en Europe, Paris, L'Expansion, , 523 p. (ISBN 978-2-84343-540-9, lire en ligne), p. 123.
  6. Pierre-André Taguieff, « Un programme « révolutionnaire » ? », dans Nonna Mayer et Pascal Perrineau (dir.), Le Front national à découvert, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, coll. « Références », (ISBN 2-7246-0696-5, lire en ligne), p. 206.
  7. « Le Pen dévoile son "capitalisme populaire" », sur europe1.fr (consulté le )
  8. (en-GB) Nicholas Watt et chief political correspondent, « David Cameron pledges era of 'popular capitalism' », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]