Carbonate de nickel(II)

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Carbonate de nickel(II)
Image illustrative de l’article Carbonate de nickel(II)
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Identification
Nom UICPA Carbonate de nickel(II)
Synonymes

Carbonate nickeleux

No CAS 3333-67-3
No ECHA 100.020.063
No CE 222-068-2
No RTECS QR6200000
PubChem 18746
SMILES
InChI
Apparence fine poudre verte
Propriétés chimiques
Formule CNiO3NiCO3
Masse molaire[1] 118,702 3 ± 0,002 1 g/mol
C 10,12 %, Ni 49,45 %, O 40,44 %,
Propriétés physiques
fusion 205 °C[réf. souhaitée]
Solubilité 0,093 g L−1[réf. souhaitée]
Masse volumique 4,39 g cm−3[réf. souhaitée]
Cristallographie
Système cristallin rhomboédrique
Précautions
SGH
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique
H302, H312, H315, H317, H319, H332, H334, H335, H350, P201, P261, P280, P305, P308, P313, P338 et P351
NFPA 704

Symbole NFPA 704.

 
Écotoxicologie
DL50 840 mg kg−1[réf. souhaitée]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le carbonate de nickel(II) est un composé inorganique ou un mélange de composés inorganiques contenant du nickel et du carbonate. Le carbonate basique de nickel de formule Ni4CO3(OH)6(H2O)4 est le plus utilisé dans l'industrie. Les carbonates plus simples, ceux que l'on rencontre le plus souvent en laboratoire, sont le NiCO3 et son hexahydrate. Tous sont des solides verts paramagnétiques contenant des cations Ni2+. Le carbonate basique est un intermédiaire dans la purification hydrométallurgique du nickel à partir de ses minerais et est utilisé dans la galvanoplastie du nickel[2].

Structure et réactions[modifier | modifier le code]

Ce composé adopte une structure semblable à celle de la calcite, qui consiste en des atomes de nickel dans une géométrie moléculaire octaédrique[3].

Les carbonates de nickel sont hydrolysés au contact d'acides aqueux pour donner l'ion [Ni(H2O)6]2+, libérant de l'eau et du dioxyde de carbone dans le processus. La calcination (chauffage pour chasser le CO2 et l'eau) de ces carbonates donne l'oxyde de nickel :

NiCO3 → NiO + CO2.

La nature de l'oxyde obtenu dépend de la nature du précurseur. L'oxyde obtenu à partir du carbonate basique est souvent utile pour la catalyse.

Le carbonate basique de nickel peut être fabriqué en traitant des solutions de sulfate de nickel avec du carbonate de sodium :

4 Ni2+ + CO2−
3
+ 6 HO + 4 H2O → Ni4CO3(OH)6(H2O)4.

Le carbonate hydraté a été préparé par oxydation électrolytique du nickel en présence de dioxyde de carbone[4] :

Ni + O + CO2 + 6 H2O → NiCO3(H2O)4.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Les carbonates de nickel sont utilisés dans certaines applications céramiques et comme précurseurs de catalyseurs.

Abondance naturelle[modifier | modifier le code]

Le carbonate de nickel naturel est connu sous le nom de « gaspéite », un minéral rare. Les carbonates basiques de nickel ont également des représentants naturels[5].

Toxicité[modifier | modifier le code]

Il est modérément toxique et provoque une faible irritation, hors cas de contact prolongé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Keith Lascelles, Lindsay G. Morgan, David Nicholls et Detmar Beyersmann, Nickel Compounds, Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, Wiley-VCH, Weinheim, 2005, DOI 10.1002/14356007.a17_235.pub2.
  3. Pertlik, F., « Structures of hydrothermally synthesized cobalt(II) carbonate and nickel(II) carbonate », Acta Crystallographica Section C, vol. 42,‎ , p. 4–5 (DOI 10.1107/S0108270186097524).
  4. Handbook of Preparative Inorganic Chemistry, 2e éd., G. Brauer (éd.), Academic Press, 1963, NY, p. 1557.
  5. « Gaspéite », sur mindat.org.