Caroline d'Autriche

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Caroline d'Autriche
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Enfant
Léopold-Eugène d'Oiselay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Caroline d’Autriche (1591-1662) est marquise d’Autriche, princesse du Saint-Empire romain germanique, comtesse de Cantecroy, marquise de Podsbat et Liebenthal. C'est une fille naturelle de Rodolphe II (empereur des Romains) et d’Euphémie de Rosenthal. Elle a pour frères et sœurs : César, Mathias, Charles et Anne-Dorothée.

Mariage[modifier | modifier le code]

Caroline est légitimée à l’occasion de son mariage à Prague le avec François-Thomas d'Oiselay dit de Granvelle, fils de Pierre-Antoine d'Oiselay (allié aux Perrenot de Granvelle par son mariage avec Perrone, fille de Thomas Perrenot de Granvelle)[1]. Perrone est donc descendante de Renaud III de Brederode et de Nicolas Perrenot de Granvelle. Le mari de Caroline a hérité du nom et de la fortune de son oncle maternel François Perrenot de Granvelle, ambassadeur de l'Empereur à Venise.

En 1619, elle fonde à Besançon le couvent des carmélites. Son mari est nommé Chevalier de la Toison d'Or en 1621 et décède en 1629. Veuve et endettée, elle cherche à marier son fils unique et demande le soutien de sa parente la gouvernante des Pays-Bas, Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche qui est aussi la marraine de son fils, Eugène-Léopold d'Oiselay dit Perrenot de Granvelle,

Eugène-Léopold, prince de Cantecroix, baptisé le [2]. épouse en 1635 Béatrix de Cusance[3]. Il décède de la peste en janvier 1637 alors que sa femme est enceinte.

Les procès[modifier | modifier le code]

Béatrix, qui s'est remariée avec Charles IV de Lorraine en , a un fils, nommé François, en octobre. Elle prétexte une naissance prématurée, due à une chute de cheval, pour attribuer la paternité à son amant, devenu nouveau mari, avec l'assentiment de celui-ci.

La marquise d'Autriche obtient un diplôme impérial plaçant le Palais Granvelle (Besançon) sous la sauvegarde des immunités de l'Empire, le  ; mais elle n’a plus d’héritier et va se battre pour faire reconnaître son petit-fils François et faire casser l’arrêt rendu par le Parlement de Dole. Un jugement en sa défaveur lui est notifié le , malgré une bulle papale de Urbain VIII le et le soutien de Ferdinand III le , contre Jacques Nicolas de la Baume, comte de Saint-Amour. François est décédé entre-temps (1638).

Elle meurt le et est enterrée dans l’Église des Grands Carmes à Malines. L'inscription sur sa tombe "CI GIST TRES ILLUSTRE DAME CAROLINE D'AUTRICHE FILLE DE RUDOLPHE II EMPEREUR; QUI MOURUT A MALINES XII JANVIER MDCLXII"[4]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maréchal, Philippe, Une cause célèbre au XVIIe siècle : Béatrix de Cusance. Caroline d'Autriche. Charles IV de Lorraine / Préface d'Arthur Chuquet.- Paris : H. Champion, 1910.- XV-477 p. : 41 pl. h. t. ; 8º
  • Longin, Emile (1849-1930), Caroline d'Autriche et Beatrix de Cusance : essai biographique, Lons-le-Saunier : Impr. et lithographie Lucien Declume, 1910.- 177 p.
  • Extr. de : "Mémoires de la Société d'Emulation du Jura", 1910, p. 187-318
  • Correspondance avec Jean-Jacques Chifflet son médecin

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]