Carolles

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Carolles
Carolles
L'église Saint-Vigor.
Blason de Carolles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Miloud Mansour
2020-2026
Code postal 50740
Code commune 50102
Démographie
Gentilé Carollais
Population
municipale
755 hab. (2021 en augmentation de 0,13 % par rapport à 2015)
Densité 196 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 45′ 04″ nord, 1° 33′ 37″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 77 m
Superficie 3,85 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Granville
(banlieue)
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avranches
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Carolles
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Liens
Site web www.ville-carolles.fr

Carolles est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 755 habitants[Note 1] et située au sud de la presqu'île du Cotentin, dans la baie du Mont-Saint-Michel.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Vue de la cabane Vauban sur le mont Saint-Michel.

Carolles est une commune située sur la côte ouest du Cotentin, à la limite nord de la baie du mont Saint-Michel. Originellement paysanne, elle s'est tournée vers la mer avec l'arrivée du tourisme balnéaire. Elle est entourée des communes de Jullouville et de Champeaux.

Cadre géologique[modifier | modifier le code]

Carte géologique du Massif armoricain.

Carolles est localisée dans le domaine centre armoricain[2], dans la partie nord-est du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[3] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[4]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[Note 2] de ces deux derniers orogènes[5].

Le site géologique de Carolles se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien dans lequel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs formant le batholite granodioritique mancellien[Note 3], avec quelques pointements sécants de leucogranite[6].

Les falaises vives de Carolles, de 50 à 70 m de hauteur, s'étendent sur 5 km, depuis Carolles-Plage au Nord jusqu'à la plage de Saint-Michel (Saint-Jean-le-Thomas) au Sud, et sont incisées par la vallée du Lude. Les falaises vives se prolongent à l'intérieur des terres par des falaises mortes. Ces falaises bordent le massif granitique de Carolles (constitué d'une granodiorite riche en biotite et en cordiérite parcourue par un réseau de diaclases souligné par une teinte rouille caractéristique d’un début d’altération)[7] qui forme un plateau bocager dont l’altitude varie entre 70 et 110 m, et qui constitue la prolongation occidentale du massif granitique de Vire-Carolles, élément de ce batholite mancellien (mis en place entre 540 et 560 Ma). Le massif de Vire-Carolles forme une barre transversale Est-Ouest sur environ 55 km de longueur, avec une largeur variant de 6 à 12 km. L'intrusion magmatique a développé à la périphérie de cette intrusion un métamorphisme de contact, à l'origine d'une auréole de cornéennes qui ceinture ce massif[8]. Cette ceinture s'imprime dans le paysage par les falaises escarpées, contrastant avec la surface faiblement ondulée du massif granitique. « Les cornéennes constituent l'essentiel des affleurements du platier et des falaises ; elles se présentent en alternances rubanées de lits sombres et clairs dérivant des alternances siltosableuses granoclassées du Briovérien supérieur[Note 4] : les lits dérivant des faciès silteux sont riches en cristaux de cordiérite tandis que les passées sableuses évoluent en cornéennes granoblastiques, riches en quartz et micas (muscovite, biotite), à cordiérite altérée. Le litage oblique initial des sédiments briovériens est parfois encore visible[9] ». Au niveau de la pointe de Carolles, les cornéennes sont recoupées par des filons d'épaisseur décimétrique d'aplite et de quartz. Sur l’estran rocheux à Sol-Roc, on peut observer des bancs subverticaux de cornéennes et un développement de structures en plis pincés en leur sein[Note 5].

Les cornéennes et granodiorite cadomiennes de la Pointe de Champeaux font partie de l’inventaire du patrimoine géologique national depuis le [10].

Le granite bleu de Carolles est utilisé dans la région pour faire les encadrements des ouvertures des maisons (portes et fenêtres), alors que les murs sont construits avec du granite de Vire. Il a aussi été employé pour la construction du cloître de l’abbaye de La Lucerne au XVIIIe siècle[11].

Selon la légende locale, la vallée du Lude[Note 6] résulte d'un combat entre l'archange saint Michel et Satan. L'archange aurait fendu la falaise d'un coup d'épée, le diable se réfugiant derrière le Rocher du Sard (appelé aussi Rocher du Diable, cette crête rocheuse correspond à des cornéennes très redressées. De ce rocher Satan assistait, dit-on, au transport des dalles de granit de Chausey utilisées pour construire le Pont au Bault sur la Sélune au sud d’Avranches[11].

Une légende qui remonte probablement à la fin du XVIe siècle, place à l'angle des falaises, la grotte des Mines d'or où les habitants auraient extraient des métaux précieux. Cette légende que la toponymie a perpétuée dans le nom de Pignon Butor (c'est-à-dire Butte d'or) provient de la présence dans les cornéennes d'un minéral, la pyrite, dont l'éclat métallique et la couleur jaune l'ont souvent fait prendre pour de l'or (« or des fous »)[12].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[14]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[15].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 901 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 11 km à vol d'oiseau[16], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Carolles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[20],[21],[22].

Elle appartient à l'unité urbaine de Granville, une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes[23] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (26,3 %), zones agricoles hétérogènes (24,3 %), terres arables (13,7 %), prairies (11,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,8 %), forêts (10,7 %), eaux maritimes (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Carollis en 1154[32], Caroles en 1158[33], Charoles en 1223[32], ecclesia de Carolles en 1412[34], Charolles en 1548[32], Carolles en 1612[35].

Selon François de Beaurepaire[36], le nom de Carolles provient du latin tardif quadrolas, c'est-à-dire « bloc de pierre » et il signifierait donc « lieu où se trouvent des pierres ». La version francienne de ce toponyme serait Charolles (Saône-et-Loire).

Le gentilé est Carollais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Depuis la préhistoire, les peuples se sont installés sur l’emplacement stratégique du massif de Vire-Carolles[11].

Sur le site de la cabane Vauban se trouvent les vestiges d’un oppidum gaulois, fortification assez vaste (7 ha), connue sous le nom de Camp romain ou Camp des Châtelliers. Variante de l'éperon barré, il peut être considéré comme une sorte de « château fort de falaise » datant de l'âge du fer[37].

Le premier seigneur connu de Carolles est un certain Robert de Charolles, vivant au XIIe siècle, cité dans le cartulaire du Mont-Saint-Michel[38].

La commune fut le lieu de villégiature de nombreux artistes, notamment, Baudou, Berthelier, Jacques Simon, A. Farault, Delaspre…[39]

Carolles, avec Saint-Pair-sur-Mer et Saint-Michel-des-Loups, s'associe à Bouillon le . La commune créée prend alors le nom de Jullouville. Saint-Pair-sur-Mer se sépare de l'association en et Carolles reprend son indépendance en .

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Carolles Blason
Taillé d'azur et de sinople, à la cotice en barre d'argent brochant sur la partition, à cinq fers à cheval d'argent ordonnés 3 et 2, brochant sur le tout[40].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Carolles
Alias du blason de Carolles
D'azur à une nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or.
Ancien blason avant la fusion: Carolles a été fusionnée avec Jullouville avant de retrouver son statut communal en 1999.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1995 [41] mars 2001 François Simon    
mars 2001[42] mars 2014 René Bagot   Cadre comptable
mars 2014[43] mai 2020 Jean-Marie Sevin SE Directeur de société de transport retraité, président de la communauté de communes
mai 2020[44] En cours Miloud Mansour FDG Enseignant
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[43].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].

En 2021, la commune comptait 755 habitants[Note 9], en augmentation de 0,13 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
637618622560528523552503532
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
445464452423397430448450503
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
468518535491532585628714675
1962 1968 2005 2006 2010 2015 2020 2021 -
651653711711788754748755-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments[modifier | modifier le code]

Cabane Vauban.
Sur la falaise de Carolles, lieu-dit La Croix Paqueray.
  • Corps de garde du XVIIIe siècle (dénommé cabane Vauban ou vigie) situé au nord de la baie du mont Saint-Michel et destiné à surveiller la mer.
  • La croix Paqueray a été érigée en 1815 dans la solitude du Pignon Butor au lendemain de la guerre de l'Empire. Il s'agissait d'un mémorial aux morts de cette guerre pour laquelle la commune de Carolles avait fourni un contingent de soldats particulièrement élevé. En été, les jeunes gens se réunissaient après les vêpres près de la croix Paqueray et se livraient à des jeux et à des danses qui firent l'objet de sermons réprobatoires de la part du clergé. La première croix érigée était en bois, elle fut remplacée en 1871 par la croix en granit actuelle.
  • Table d'orientation au Pignon Butor.
  • Église Saint-Vigor du XVIe siècle dotée d'un clocher avec un toit en bâtière (XVIe), et d'un avant porche latéral du XVIIe et d'un toit en carène de bateau renversée[11]. L'église, qui a conservée des traces romanes, abrite plusieurs œuvres classées au titre objet aux monuments historiques (notamment les fonts baptismaux du Moyen Âge, les statues de saint Vigor et le dragon (XVe), saint Vigor en chape (XVIIIe), saint Clair (XVIe), saint Mathurin (XVe), des verrières (XIXe) de l'atelier Duhamel - Marette et (XXe) du peintre Jacques Simon[49]. Cette église dépend de la paroisse Notre-Dame-de-la-Baie du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[50].
  • La maison de l'oiseau migrateur, ouverte en 2003.

Lieux naturels[modifier | modifier le code]

If centenaire.
  • La plage : elle s'ouvre aux loisirs des bains de mer au milieu du XIXe siècle. L'inauguration du Paris-Granville en 1870 et l'arrivée des réfugiés parisiens lors de la guerre de 1870 permettent à ceux-ci d'apprécier les plages de sable fin de la baie du mont Saint-Michel[51].
  • Vallée du Lude : site protégé depuis le . Encaissé entre deux hautes falaises, c'est un site sauvage d'une grande richesse naturelle. La légende voudrait qu'elle ait été ouverte d'un coup d'épée de l'archange Saint-Michel dans sa lutte contre Satan, retranché sur le Rocher du Sard, appelé aussi Chaire du Diable. Au pied de la falaise du Pignon Butor, s'ouvrent les grottes marines de la pointe de Lude ou grottes dites des Mines d'or.
La faune très variée de blaireaux, renards, petits rongeurs, vit dans les fourrés, mais ce sont surtout les oiseaux qu'on peut voir et écouter, ils y nichent en grand nombre.
Le ruisseau dit le Lude naît à Saint-Michel-des-Loups et ne parcourt que 4,5 km avant de se jeter dans la mer au milieu d'un éboulis de rochers et de galets appelé le Port du Lude.
  • Vallée des peintres, arrosée par le ruisseau du Crapeux, qui forme la limite de la commune. Elle se nommait Vallon Bouvet au XVIIIe siècle et Ravin de la Trésorerie au XIXe. Vers 1840, une carrière de granite fut ouverte sur un flanc du vallon. Exploitée jusqu'en 1926, on y extrayait le granite bleu de Carolles utilisé notamment pour les bassins du port de Granville, des pavés pour les trottoirs mais aussi comme matériau d’empierrement ou de sculpture. Il prend le nom de la vallée des peintres vers 1900 en raison des artistes qui y déposent leur chevalet. Un viaduc est bâti entre 1906 et 1908 pour la ligne de chemin de fer reliant Sourdeval à Granville, contribuant à l'essor de la station balnéaire. Désaffectée en 1935, la ligne est aujourd'hui un chemin de randonnée emprunté par les promeneurs alors que la halte gare de Carolles, acquise par la municipalité, est devenue la mairie en [52].
  • If funéraire de plus de 750 ans[Note 10] sur la place de l'église, à côté du monument aux morts. Avec la croix en granit, il est l'unique témoin du cimetière désaffecté en 1913[11].
  • Grotte des Mines d'or.
  • Falaise et pointe de Champeaux.
  • La Lande de Bévert. Anciennement bois et/ou forêt de Beuvais[Note 11], elle fut partagée au XIXe siècle entre Angey, Bouillon, Carolles, Champeaux et Saint-Michel-des-Loups. En 1172, une convention fut signée entre l'abbé du Mont-Saint-Michel représentant les moines propriétaires de la Lande et Guillaume de Saint-Jean, à la suite de l'utilisation abusive des arbres de la forêt de Beuvais par Thomas, seigneur de Saint-Jean pour la construction de son château. En 1779, c'est la famille de Polignac qui voulut s'octroyer la concession de la lande. La Révolution et l'émigration de la famille mit fin à la contestation[53].
Plage de Carolles.

Projet patrimonial[modifier | modifier le code]

Consciente de la richesse de son patrimoine bâti et naturel, Carolles s'est associée aux communes de Granville, Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville au sein de l'association loi de 1901 « Granville, pays de l'estran » pour postuler au label Villes et Pays d'art et d'histoire.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jacques Simon (Paris, 1875 - Carolles, 1965), peintre et graveur, a réalisé les vitraux de l'église.
  • Pierre Berthelier (Paris, 1878 - Carolles, 1941), peintre de l'École de Carolles.
  • Edmond Debon (Condé-sur-Noireau, 1846 - Carolles, 1922 ), peintre et directeur artistique de la galerie de la Madeleine, il rejoint Carolles durant la Grande Guerre.
  • Constantin Le Roux (Paris, 1850 - Conches, 1909), artiste peintre, s'installe à Carolles.
  • René Perchet (1898-1980), maire dans les années 1960-1970, directeur général de l'Architecture, directeur général du ministère des Affaires culturelles, grand officier de la Légion d'honneur, médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, enterré à Carolles.
  • Pierre-Roland Giot (Carolles, 1919 - Rennes, 2002), géologue et préhistorien.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. cf. Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Jacques Garreau, « Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale », Norois, no 94,‎ , p. 179-192 (lire en ligne).
  3. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Ce domaine cadomien normano-breton est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
  4. Le bassin mancellien est le réceptacle de dépôts granoclassés et rythmés (turbidites), à base de vases, silts et sables argileux, dont l’accumulation monotone constitue le flysh. Les couches géologiques sont désignées dans cette partie de Normandie sous le terme de Formation de la Laize).
  5. Les couches montrent de nombreuses charnières anguleuses d'anticlinaux et de synclinaux serrés à isoclinaux d'axe NE-SW à schistosité de plan axial, typiques de l'orientation et du style des plis cadomiens, antérieurs à l'intrusion granitique et au thermométamorphisme. cf. « La ceinture métamorphique - Cornéennes (page 2) Massif de Carolles (Sud-Manche) », sur geologie.discip.ac-caen.fr (consulté le ).
  6. Le contact cornéennes-granodiorite affleure au Port du Lude, embouchure de ce ruisseau. cf. « Le contact granodiorite-cornéennes. Massif de Carolles (Sud-Manche) », sur geologie.discip.ac-caen.fr (consulté le ).
  7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  10. L'âge de l'arbre est précisé sur une pancarte, mais celle-ci n'est pas régulièrement mise à jour.
  11. Jusqu'à la guerre de Cent Ans, le nom s'écrivit sous diverses orthographes : Bivia en latin, Bivie en français, Bevert, Bevays, Beuvaisetc.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. Carte des différentes unités litho-structurales de l'ouest du Bassin de Paris et du Massif armoricain, tiré de Michel Ballèvre, « Structure et évolution du Massif armoricain », Géochronique, 105, , p. 29-31.
  3. (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics 600Ma to Today by CR Scotese sur YouTube.
  4. (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics, 540Ma - Modern World - Scotese Animation sur YouTube.
  5. Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11,‎ , p. 5-96.
  6. Géologie de la France, éditions du BRGM, , p. 11.
  7. « La Granodiorite cadomienne. Massif de Carolles (Sud-Manche) », sur geologie.discip.ac-caen.fr (consulté le ).
  8. Francis Doré, Normandie, Masson, , p. 103.
  9. « Cornéennes et granodiorite cadomiennes de la Pointe de Champeaux », sur apgn.fr, cornéennes et granodiorite cadomiennes de la pointe de champeaux.
  10. [PDF] Carolles. Plan Local d’Urbanisme (PLU), 2017, p. 12.
  11. a b c d et e « Le massif granitique de Carolles », Guide de Carolles,‎ , p. 30.
  12. Michel Hébert et Maurice Ernouf, Les stations balnéaires de Granville au Mont-Saint-Michel, CinémAction-Corlet, , p. 75.
  13. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  14. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  15. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
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  18. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  19. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  20. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  22. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 48.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 134.
  • Jacques Simon, Carolles Manche, Charles Corlet, , 103 p. (ISBN 978-2-85480-260-3).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]