Centre hospitalier universitaire de Nîmes

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Centre hospitalier universitaire de Nîmes
Histoire
Fondation
(Centre hospitalier de Nîmes)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Sigle
CHU de NîmesVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Activités hospitalièresVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Coordonnées
Organisation
Directeur
Nicolas Best (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le Centre hospitalier universitaire de Nîmes (CHU de Nîmes) est un Centre Hospitalier Universitaire d'une capacité totale de 2127 lits en 2017. Situé à Nîmes dans le Gard[1].

Description[modifier | modifier le code]

Fondé en 1958, le Centre hospitalier de Nîmes devient Centre hospitalier régional (CHR) en 1970, puis Centre hospitalier universitaire (CHU) l'année suivante.

Les missions fondamentales du CHU sont le soin, l’enseignement et la recherche[2]. La prévention, l’éducation à la santé, l’accès aux soins et la lutte contre l’exclusion sociale sont parmi les priorités du CHU de Nîmes qui est composé de 3 sites[3] :

  • le campus hospitalo-universitaire Carémeau ;
  • le centre de gérontologie Serre-Cavalier ;
  • l’hôpital universitaire de Réadaptation, Rééducation et Addictologie au Grau-du-Roi.

C'est un centre de référence qui regroupe toutes les spécialités médicales et chirurgicales. En 2017, l'activité du CHU est en hausse avec :

  • 375 902 consultations ;
  • 129 794 hospitalisations ;
  • 20 809 interventions chirurgicales.

Le développement de la prise en charge ambulatoire constitue l’une des priorités du CHU de Nîmes[4]. Le service de gérontologie ambulatoire du CHU travaille à l'amélioration de l'alimentation des patients âgés afin prévenir la perte d'autonomie et les maladies dégénératives du cerveau [5].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1313, Raymond Ruffi, bourgeois nîmois, consacre une partie de ses biens à l’édification d’un établissement de charité important. Son testament du 22 mai 1313 constitue l’acte fondateur de l’Hôtel Dieu qui subsiste durant 170 ans[6],[7].

Une peste en 1482 puis une famine un an plus tard font d’affreux ravages à Nîmes, en raison de l’entassement des malades dans les hôpitaux plus petits, situés à l’intérieur de la ville[8].

Pour éviter la reproduction d’un tel fléau, les consuls de Nîmes décident d’acquérir l’Hôtel Dieu situé à l’extérieur de la ville, le 23 avril 1483, entraînant sa « municipalisation »[9].

Au 16e siècle, les Guerres de religion marquent profondément l’histoire de la ville. Après la destruction de l’Hôtel Dieu et une nouvelle épidémie de peste en 1564, le conseil de la ville de Nîmes décide de rebâtir l’hôpital, qui sera achevé en 1592. Après de nouveaux conflits religieux, à l’instigation de l’Evêque Cochon[10] puis grâce à la générosité du prince Armand de Bourbon-Conti, l’Hôtel Dieu se développe au 17e siècle avec l’installation des Sœurs de Saint Joseph [6].

Au début du 18e siècle s’établit un hôpital général pour y loger, enfermer et nourrir les indigents. C’est au cours de ce siècle que l’Hôtel Dieu et l’hôpital général sont réunis administrativement sous le nom d’hospice d’humanité chargé de pourvoir à l’assistance des vieillards, des infirmiers et des incurables[7].

En 1863 est décidé d’établir un lycée (l’actuel lycée Alphonse-Daudet) à la place de l’hôpital général et de construire un nouvel hospice, route d’Uzès, inauguré le 1er . L’hôtel Dieu le rejoint cinquante ans plus tard[9].

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le , Gaston Doumergue pose la première pierre d’un nouvel hôpital qui va porter son nom. Le transfert des malades a lieu en 1934[11]. Dix ans plus tard, lors de la seconde guerre mondiale, le pavillon A de l’hôpital Gaston Doumergue, occupé par les Allemands, est détruit le 27 mai 1944, comme plusieurs édifices de la ville, sous les bombes de l’aviation américaine[12].

Le , la ville de Nîmes est victime d’une inondation sans précédent qui n’épargne pas le CHU. Ce sinistre met en évidence la vulnérabilité du site de Gaston Doumergue et la nécessité, devenue plus pressante, de regrouper la totalité des lits actifs sur le site de Carémeau, à l’abri des inondations périodiques que subit la région (voir épisode cévenol).

Les événements de 1988 confirment la nécessaire construction, depuis longtemps programmée, d’un hôpital à l’ouest de la ville et son regroupement sur Carémeau[13].

En juin 1989, le conseil d’administration vote le plan directeur du CHU autour de trois axes :

  • le regroupement de l’ensemble des lits de court séjour sur le site de Carémeau ;
  • la restructuration du secteur personnes âgées ;
  • la construction d’un établissement neuf de 190 lits de moyen séjour, de rééducation et de nutrition au centre médical du Grau du Roi[14] .

En 1971, le centre hospitalier de Nîmes devient CHU et l’établissement hospitalier crée ainsi l’école d’infirmières et le site de Serre-Cavalier[15].

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 2003, le CHU de Nîmes s'implante définitivement sur Carémeau. Permettant le regroupement sur un seul site de la totalité des lits et places, à proximité immédiate des immeubles de la Faculté de Médecine, Carémeau voit également s'installer sur son site deux pavillons de rééducation ainsi que l’ensemble de la psychiatrie, soit au total 1 100 lits et places.

L’ouverture complète de ce vaste ensemble hospitalo-universitaire intervient à la fin du premier semestre 2003, marquant ainsi une étape essentielle de l’histoire et du développement du CHU de Nîmes[16],[17].

En octobre 2013, le CHU de Nîmes inaugura sa clinique de Psychiatrie sur les hauteurs de Carémeau qui dispose d'unités adaptées à la pathologie du patient et d'unités classés par âge du patient.

  • Clinique de psychiatrie polyvalente
  • Clinique des troubles thymiques
  • Clinique de soins intensifs psychiatriques
  • Clinique psychiatrique de la personne âgée
  • Clinique psychiatrique des adolescents
  • Clinique psychiatrique des jeunes adultes

En 2019, le CHU de Nîmes comprend 2 044 lits, places et postes (271 pour l’hospitalisation de jour et 1 773 pour l’hospitalisation complète)[18].

En 2020, le CHU de Nîmes lance une politique de grands travaux en démarrant la construction d’un nouvel ensemble regroupant les services de gériatrie, soins de suite et de réadaptation, et de maladies infectieuses et tropicales[19]. D’une durée de 26 mois de travaux, la construction de Carémeau plateau s’achèvera en fin d’année 2022 pour un capacitaire de 150 lits d’hospitalisation complète et de 100 lits d’hospitalisation de jour supplémentaires[20]. Une surélévation de l’hôpital de Carémeau Sud, prévue pour 2022, accueillera 90 lits supplémentaires[21].

En juillet 2023, le nouveau bâtiment qui abrite les services de médecine physique et de réadaptation, de maladies infectieuses et tropicales, et de gériatrie du CHU Carémeau de Nîmes a été inauguré le 4 juillet par Nicolas Best, directeur général du CHU.

Directeurs[modifier | modifier le code]

  • 1960-1972 : Maurice Rochaix

[...]

  • 1979-? : Robert Chalavet[22]

[...]

  • 1987-2007 : Guy Mazereau
  • 2007-2014 : Jean-Olivier Arnaud
  • 2014-2018 : Martine Ladoucette
  • depuis 2018 : Nicolas Best

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Centre Hospitalier Universitaire Carémeau (NIMES) – Fédération Hospitalière de France (FHF) », sur etablissements.fhf.fr (consulté le )
  2. « Haute Autorité de Santé - CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE NÎMES », sur www.has-sante.fr (consulté le )
  3. « CHU Nîmes - Réseau CHU, l'actualité des CHU », sur www.reseau-chu.org (consulté le )
  4. « CHU de Nîmes : pose de prothèse de hanche en ambulatoire, une première », sur midilibre.fr (consulté le )
  5. « Au CHU de Nîmes, les seniors apprennent à mieux manger pour mieux vieillir », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  6. a et b « Mémoires de l'Académie de Nîmes »
  7. a et b Sophie Aspord-Mercier, « Nîmes – Ancien couvent des Sœurs Hospitalières, chapelle Saint-Joseph. Sondage (2015) », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,‎ (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le )
  8. « HOPITAL SAINT-JACQUES A NIMES », sur www.nemausensis.com (consulté le )
  9. a et b « HISTOIRE D'UN BÂTIMENT L'HÔPITAL RUFFI. (de 1313 à 1937) - PDF Free Download », sur docplayer.fr (consulté le )
  10. « Prieuré de Saint-Baudile (en dehors des murs de Nîmes) et son annexe de Concoules »
  11. « HISTORIQUE DES SITES DE L'UNIVERSITÉ DE NÎMES »
  12. « Le 27 mai 1944, bombardements alliés à Nîmes », sur www.nemausensis.com (consulté le )
  13. « Le CHU de Nîmes investit 1,3 milliard », sur Les Echos, (consulté le )
  14. « Lettre d'observations définitives n° 016/34 du 2 février 2001 »
  15. Simon Chalier, « Maurice Rochaix », La Gazette de Nîmes,‎
  16. « Centre hospitalier universitaire de Nîmes »
  17. « Restructuration et extension du CHU de Carémeau », sur archicontemporaine.org - Le panorama en images du Réseau des maisons de l'architecture (consulté le )
  18. « Rapport d'Activité 2019 », sur calameo.com (consulté le )
  19. « Le CHU de Nîmes investit 40 M€ dans un nouveau quartier hospitalier », sur La Tribune (consulté le )
  20. « NÎMES Un nouveau bâtiment au CHU pour fin 2022 », sur Objectif Gard, (consulté le )
  21. « NÎMES Le CHU Carémeau réinvente son architecture pour s'adapter aux crises - Objectif Gard », Objectif Gard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. https://www.academiedenimes.org/site/wp-content/uploads/Reponse-de-Thea-Picquet-Eloge-de-R-Chalavet.pdf

Liens externes[modifier | modifier le code]