Château de Fressin

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Château de Fressin
Image illustrative de l’article Château de Fressin
Nom local Château des Créquy
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XVe siècle
Propriétaire initial Jean V de Créquy
Destination initiale Résidence seigneurial
Propriétaire actuel Commune de Fressin
Destination actuelle Ruiné, ouvert au public
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1996)[1]
Coordonnées 50° 26′ 32″ nord, 2° 03′ 01″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Fressin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Fressin
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Château de Fressin
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Château de Fressin
Site web http://www.chateaudefressin.fr

Le château de Fressin est un ancien château fort, élevé au début du XVe siècle par Jean V de Créquy et dont il ne subsiste que des ruines, qui se dressent sur la commune de Fressin dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France.

Situation[modifier | modifier le code]

Les ruines du château de Fressin sont situées dans le département français du Pas-de-Calais sur la commune de Fressin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château de Fressin fut édifié au milieu du XVe siècle par Jean V de Créquy, conseiller et chambellan de Philippe Le Bon, qui en avait fait un des premiers chevaliers de l'ordre de la Toison d'or.

Le château témoigne de l'architecture militaire du quinzième siècle.

Il se transmet dans la descendance de Jean V de Créquy jusqu'à la Révolution, malgré les vicissitudes de la région qui fut constamment disputée entre la France et la Bourgogne, puis l'Espagne, depuis le début du XVIe siècle jusqu'à la prise d'Hesdin (1639), suivie par le Traité des Pyrénées (1659).

La nouvelle Hesdin est prise et rattachée à la France en 1639. Le marquis de Bellebrune en est le gouverneur avec sous ses ordres le capitaine Balthazar de Fargues. Le marquis de Bellebrune meurt à Paris le . Balthazar de Fargues demande à le remplacer comme gouverneur mais on lui préfère le comte de Moret, mais il réussit à s'imposer grâce à l'appui de la garnison et du prince de Condé. Faegues réussit à défendre la ville contre les Espagnols et quand l'armée française avec Louis XIV passe devant Hesdin le pour se rendre au siège de Dunkerque, il fait tirer dessus au canon. Craignant une attaque des troupes royales, il fait détruire le château de Fressin ainsi que ceux de Beaurain, de Labroye, de Rollancourt, de Montcavrel.

Le château de Fressin reste aux Créquy jusqu'au cardinal Antoine de Créquy, évêque d'Amiens, mort en 1574. Il passe alors à son neveu Antoine de Blanchefort, à charge pour lui de relever le nom et les armes de Créquy.

Les Blanchefort Créquy se succèdent alors comme seigneurs de Fressin jusqu'à Marguerite de Blanchefort Créquy, morte en 1711, veuve de Charles Belgique Hollande de La Trémoille, 5e duc de Thouars. Sa fille, Marie Armande de La Trémoïlle, épouse en 1696 Emmanuel Théodose de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon. Vendu comme bien national, le château est racheté en 1811 par Françoise Honorine Adélaïde de La Tour d'Auvergne d'Apchier, marquise de Durfort Civrac, dont les enfants le revendent en 1852 au baron Seillère, banquier à Paris.

En 1907, la famille Seillère vend les ruines du château au sénateur Jules Elby, qui y fait procéder à des fouilles en 1923-1924[3].

Aujourd'hui, le château est ouvert à la visite durant la belle saison, une salle d'exposition évoque les techniques de construction et la vie quotidienne à cette époque. Les souterrains peuvent également être visités.

Protection[modifier | modifier le code]

Les ruines, sol et sous-sol, font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis un arrêté du 8 août 1996[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le château de Fressin était une véritable forteresse, avec bastions défensifs adaptés à l'artillerie.

Il comportait huit tours cylindriques, dont un donjon, reliées entre elles par des courtines, enserrant une cour rectangulaire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ruines du château de Fressin », notice no PA62000001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps.
  3. Roger Rodière - Abel Pentel, Notice sur le château-fort de Fressin, Bruay en Artois, Imprimerie Dambrine, , 20 p., p. 3-9

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Charles Antoine Fromentin, Fressin: histoire, archéologie, statistique, Lille, Imprimerie Salésienne, (lire en ligne)
  • Victorien Leman et Lucie Jeanneret, « Le château des Créquy à Fressin : De la résidence seigneuriale à la forteresse (XVe – XVIIe siècles) », dans Places fortes des Hauts-de-France -1- : Du littoral à l'arrière-pays (Pas-de-Calais et Somme). Actualités et recherches inédites, Villeneuve-d'Ascq, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion. Université de Lille, coll. « Histoire et littérature du Septentrion » (no 57), , 410 p. (lire en ligne)
  • P. Tierny, « Inventaire après décès de Jean VI de Créquy au château de Fressin, 1515 », Bulletin de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, t. V - 2e livraison,‎ , p. 425-441 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]