Château de La Roche-Clermault

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Château de La Roche-Clermault
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XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Le château de La Roche-Clermault est un château français situé dans la commune de La Roche-Clermault, département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire, à quelques kilomètres au sud de la ville de Chinon. Un premier château médiéval a existé, comme en témoigne François Rabelais dans son Gargantua. Le château actuel date du XVIIe siècle. Son sous-sol renferme un souterrain-refuge.

Le château médiéval vu par François Rabelais[modifier | modifier le code]

Dans son ouvrage Gargantua, publié vers 1534, François Rabelais choisit le château de La Roche-Clermault comme le centre de la « guerre picrocholine ». À la suite d'une rixe entre les bergers de Grandgousier, père de Gargantua, Picrochole, seigneur de Lerné, attaque le royaume de Grandgousier qui se retranche dans le château de la Roche-Clermault. Gargantua, aidé de frère Jean des Entommeures, reprend le château et le donne en récompense à son maître Ponocrates[1].

Le château du XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

Le château actuel date du XVIIe siècle. En deux endroits de l’édifice est gravée la date de 1638.

Une aquarelle (Veüe du chasteau et du village de La Roche-Clermaut, en Touraine, à une lieue de Chinon, appartenant à M. de Villelandry) du dessinateur Louis Boudan (collection Roger de Gaignières,) datée de 1699, en donne un bon aperçu et montre également des ruines du château médiéval[2].

Le château est inscrit à l’inventaire général du patrimoine culturel et est décrit en détail sur la base Mérimée, ainsi que son souterrain-refuge[3].

Les souterrains[modifier | modifier le code]

Un réseau de souterrains est présent dans le sous-sol du château ; il a été dégagé et rendu accessible à des spécialistes au début des années 1960, dans le cadre de l’association « les Amis du vieux Chinon » et de la « Société française d’étude des souterrains » (SFES) ; ces fouilles ont donné lieu à plusieurs publications[4],[5],[6], ainsi que d’une conférence lors du 33ème congrès de la Société française d’étude des souterrains, le dimanche 12 septembre 2010 à Loudun (Vienne)[7].

La présence d’une salle ornée de différentes sculptures, dont un personnage en position d’orant, n’a pas encore été totalement expliquée[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Rabelais, La plaisante et ioyeuse histoyre du grand Geant Gargantua / rev. et augm. par l'autheur mesme [Rabelais], chés E. Dolet, (lire en ligne).
  2. « La Roche-Clermault (Indre-et-Loire) - Rameau - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », data.bnf.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Réf. Mérimée IA00011732 », sur Base Mérimée Réf. IA00011732, .
  4. « Roche-Clermault (La) », Les Amis du vieux Chinon. Bulletin, Tours, Imprimerie centrale de Touraine, t. VI, no 9,‎ , p. 523 (lire en ligne, consulté le )
  5. Jérôme Triolet et Laurent Triolet, Souterrains du Centre-Ouest, Éditions de la Nouvelle République, (ISBN 978-2-86881-094-6), p. 78-93
  6. Jérôme & Laurent Triolet, « Le souterrain du château de la Roche-Clermault et ses graffiti », Subterranea, no 159,‎ , p 80
  7. « Congres SFES », sur sfes.chez.com (consulté le ).
  8. Raymond Mauny, « Souterrains et déviations religieuses médiévales », Document Archeologia – inédit : les souterrains, no 2,‎ , p. 83-88 (ISSN 1141-7137).