Château de Viven

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Château de Viven
Image illustrative de l’article Château de Viven
Façade du château côté jardins
Période ou style Classique béarnais
Type Château
Début construction XVIIIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire initial Marquis Jean-César de Mesplès
Destination initiale Résidence
Propriétaire actuel Famille Graciet
Destination actuelle Résidence
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1989)
Logo affichant deux demies silhouettes d'arbre Jardin remarquable (2006)
Coordonnées 43° 27′ 35,42″ nord, 0° 22′ 40,07″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région historique Nouvelle-Aquitaine
Subdivision administrative Pyrénées-Atlantiques
Subdivision administrative Béarn
Localité Viven
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Château de Viven
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Château de Viven
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Viven
Site web http://www.chateau-de-viven.com

Le château de Viven est un édifice construit durant le XVIIIe siècle, à l'initiative du marquis Jean-César de Mesplès, sur les fondations d'un ancien bâti datant du XIVe siècle.

Il est situé dans la commune de Viven, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant l'Antiquité, on trouve sur ce site une ancienne domus, construite sur une butte surplombant la plaine du Luy-de-France et ayant jadis été un présent d’un officier romain.

Au XIVe siècle, vers 1360, un second édifice est érigé sur les ruines du précédent par la famille de Barzun, puis, en 1576, par mariage, la propriété passe à la famille d’Arros.

Partisan huguenot, Bertrand d’Arros, dont la famille devient rapidement connue aux quatre coins du Béarn, entame vers 1608, après les nombreuses guerres de Religion sous Henri IV, la reconstruction de la demeure familiale, alors en fort mauvais état, pour la somme de neuf-mille livres tournois.

Vers 1750, le marquis de Mesplès, président du Parlement de Navarre, acquiert le domaine et décide sa totale reconstruction. Il fait alors raser l’ancienne bâtisse à l’exception des fondations qui servent d’assise à l’actuel château, dont les travaux débutent à partir de 1756, aidés par l’effort de nombreux artisans béarnais et quelques cagots.

En 1793, le marquis et son épouse sont contraints de fuir le domaine, de peur des répercussions de la Révolution française du fait de leur condition. Le château est vendu peu après la disparition de la marquise en 1807.

Selon la légende, Jean de Navailles, trésorier général des Antilles sous le Premier Empire, se serait vu offrir le domaine par Napoléon 1er, en remerciement d’un service pendant la prise de la Guadeloupe par les Anglais en janvier 1810.

Jean de Navailles emploie de nombreux esclaves affranchis pour l’entretien de son domaine au cours du début du XIXe siècle et l’un d’entre eux, Louis dit « le nègre de Viven » (1754-1847), est inhumé à ses côtés, cas très rare pour l’époque, en témoigne aujourd’hui une pierre tombale scellée au dos des communs.

Au XXe siècle, le domaine reçoit la visite de nombreuses personnalités comme le cardinal d’Astros et l’écrivain Pierre Loti.

Le domaine est acquis en 1982 par les actuels propriétaires qui, depuis, ne cessent de restaurer le domaine.

Description[modifier | modifier le code]

L'actuel édifice est construit au sommet d'un promontoire qui surplombe toute la plaine du Luy-de-France.

Le logis seigneurial est composé de deux niveaux avec chacun sept travées de fenêtres côté cour et six travées côté jardin ainsi qu'un troisième niveau sous comble percé de dix lucarnes. Une aile d'offices le relie aux communs disposés en "L" et qui abritaient les cuisines. Une aile parallèle à ces communs, plus petite, accueillait les écuries.

Un bassin, restauré en 1990, orne l'avant-cour. Les jardins, eux aussi restaurés, sont labellisés "Jardin remarquable" en juin 2006[1]. Le parc abrite un pigeonnier, vestige du château féodal.

Le château est inscrit monument historique en 1989[2] pour ses façades et toitures ainsi que celles de l'ensemble des communs, y compris la maison en adobe, le grand salon, la salle de billard et la salle à manger avec leurs décors intérieurs, ainsi que la terrasse avec ses vestiges du jardin de buis taillés et le pigeonnier.

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Propriété de la famille Graciet depuis 1982, le château et ses jardins sont ouverts à la visite durant cinq mois de l'année, du 15 mai au 15 octobre, et ouvre occasionnellement le reste de l'année pour divers événements comme des concerts, spectacles, expositions et repas.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Château de Viven : au pays du jardin remarquable », sur SudOuest.fr (consulté le )
  2. Notice no PA00084548, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]