Athletics Kenya(en) annonce initialement une délégation forte de 24 athlètes dans les épreuves de course en montagne[3]. Pour des raisons financières, seuls trois athlètes de l'équipe autrichienne run2gether sont finalement présents : Patrick Kipngeno, Philemon Kiriago et Joyce Muthoni Njeru. S'étant illustrés en Coupe du monde, ils représentent les meilleures chances de médailles[4]. Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago concrétisent cet espoir en réalisant le doublé dans l'épreuve en montée. Ils deviennent les premiers athlètes kényans masculins à remporter des médailles aux championnats du monde de course en montagne[5]. Patrick Kipngeno complète son palmarès avec une médaille d'argent sur l'épreuve en montée et descente. Joyce Muthoni Njeru ne connaît pas le même succès que ses compatriotes masculins. Elle se blesse à la cheville dans la première course et termine à une lointaine 35e place. Elle insiste pour prendre le départ de la seconde épreuve mais doit se résoudre à jeter l'éponge[6].
L'épreuve de course en montagne en montée se déroule sur un parcours de 8,5 km avec 1 065 m de dénivelé positif. Le Kényan Philemon Kiriago prend le premier les commandes de la course. Son compatriote Patrick Kipngeno le rattrape ensuite et s'envole en tête en deuxième partie de course pour remporter le titre. Il devient le premier athlète kényan masculin à devenir champion du monde de course en montagne. Philemon Kiriago complète le doublé kényan en terminant avec une minute et demi de retard. La troisième marche du podium fait l'objet d'une luttre serrée entre l'Espagnol Alejandro García et le Suisse Joey Hadorn. C'est finalement l'Espagnol qui fait la différence pour six secondes et s'offre le bronze. Avec deux coureurs dans le top 10, l'Italie remporte le classement par équipes devant la Suisse et l'Espagne[7].
La course féminine voit un petit groupe formé par l'Allemande Hanna Gröber, la Tchèque Tereza Hrochová et l'Autrichienne Andrea Mayr prendre les commandes de la course. À mi-parcours, l'Américaine Allie McLaughlin accélère, suivie par sa compatriote Lauren Gregory. Allie McLaughlin parvient à dépasser le groupe de tête tandis que Lauren Gregory lève le pied. Andrea Mayr et Maude Mathys accélèrent pour suivre l'Américaine qui s'offre le titre devant ses deux poursuivantes. Les États-Unis s'imposent au classement par équipes[8]. La Suisse et le Royaume-Uni se retrouvent à égalité de points mais la différence se fait à l'avantage du Royaume-Uni grâce à la seizième place de Holly Page face à la 25e place de Selina Burch[7].
L'épreuve de course en montagne en montée se déroule sur un parcours de 11,2 km avec 475 m de dénivelé positif et négatif. Absents de l'épreuve en montée, les coureurs ougandais sonnent la charge et s'emparent de la tête de course, tous groupés. Samuel Kibet dicte le rythme en tête. Le Mexicain Everardo Moreno tente de suivre le groupe en début de course mais finit par lever le pied. Les Kényans Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago accélèrent ensuite pour rattraper les Ougandais. Patrick Kipngeno parvient à s'immiscer dans le groupe et se retrouve au coude à coude avec Timothy Toroitich. Samuel Kibet se détache en tête et file vers le titre. Patrick Kipngeno parvient à faire la différence pour s'offrir la médaille d'argent deux jours après son titre sur l'épreuve de montée. Timothy Toroitich complète le podium. Avec Leonard Chemonges quatrième, l'Ouganda domine facilement le classement par équipes. L'Espagne décroche la médaille d'argent pour un point devant l'Italie[9].
Tout comme leurs homologues masculins, les coureuses ougandaises forment un groupe en tête de course féminine et imposent leur rythme. Seule l'Américaine Allie McLaughlin parvient à les suivre. Rebecca Cheptegei poursuit sa course en tête pour s'offrir le titre. Elle devient la deuxième athlète ougandaise après Stella Chesang à devenir championne du monde de course en montagne. Annet Chemengich Chelangat décroche la médaille d'argent à vingt secondes derrière sa compatriote. Allie McLaughlin complète le podium. Avec l'abandon de Rispa Cherop, l'équipe ougandaise échoue au classement par équipes. La Suisse s'impose devant le Royaume-Uni et les États-Unis[9].
L'épreuve de trail court se déroule sur un parcours de 38 km avec 2 400 m de dénivelé positif et négatif. Dans la course masculine, un groupe de quatre hommes formé par Stian Angermund, Francesco Puppi, Jonathan Albon et Max King se détache en tête. Le Norvégien parvient à se distancer de ses adversaires dans la deuxième montée et effectue la course seul en tête pour remporter le titre. Francesco Puppi et Jonathan Albon complètent le podium. Max King est victime de crampes en fin de course et doit lutter face à la remontée du Britannique Kristian Jones pour conserver la quatrième place. Les coureurs italiens réalisent une solide course pour remporter le classement par équipes. Les Français décrochent l'argent pour moins de deux minutes devant le Royaume-Uni[10],[11].
La Roumaine Denisa Dragomir s'empare des commandes de la course et dicte le rythme. Elle se voit brièvement doubler par l'Espagnole Núria Gil dans la première descente. Reprenant la tête, Denisa Dragomir maintient son rythme pour remporter le titre. Derrière elle, un petit groupe de poursuivantes se forme, mené par la Tchèque Barbora Macurová et la Suédoise Emilia Brangefält. Barbora Macurová parvient à se détacher pour remporter la médaille d'argent devant la Suédoise. Núria Gil s'accroche pour terminer péniblement à la quatrième place, juste devant sa compatriote Sheila Avilés. Avec Júlia Font dixième, elles remportent facilement le classement par équipes. Le podium est complété par les États-Unis et le Royaume-Uni[10],[11].
Royaume-Uni Jonathan Albon (3 h 13 min 5 s) Kristian Jones (3 h 17 min 47 s) Billy Cartwright (3 h 36 min 26 s) Brennan Townshend (3 h 46 min 48 s) Thomas Adams (3 h 54 min 21 s)
États-Unis Kimber Mattox (3 h 57 min 40 s) Ashley Brasovan (4 h 4 min 5 s) Stevie Kremer (4 h 6 min 55 s) Kristina Mascarenas (4 h 18 min 22 s) Michelle Merlis (5 h 7 min 31 s)
12 h 8 min 40 s
Royaume-Uni Eleanor Davis (3 h 58 min 6 s) Sharon Tayor (4 h 1 min 27 s) Nichola Jackson (4 h 10 min 59 s) Catriona Graves (4 h 16 min 21 s)
L'épreuve de trail long se déroule sur un parcours de 78 km avec 4 807 m de dénivelé positif et négatif. Annoncé parmi les favoris et participant à sa première épreuve internationale, l'Américain Adam Peterman prend un départ prudent et remonte rapidement aux avant-postes aux côtés de l'Italien Andreas Reiterer et de l'Espagnol Aritz Egea. Le Français Nicolas Martin se détache seul en tête. À mi-parcours Adam Peterman rattrape Nicolas Martin et le double pour foncer seul en tête. Andreas Reiterer parvient à se défaire d'Aritz Egea et rattrape également Nicolas Martin. Adam Peterman s'envole littéralement en fin de course et s'impose avec près d'un quart d'heure d'avance sur ses rivaux. Il remporte ainsi son sixième ultra-trail d'affilée en six départs. Nicolas Martin parvient à défendre sa deuxième place devant Andreas Reiterer. Les États-Unis remportent le classement par équipes devant la France et l'Espagne[12].
Annoncée comme grande favorite, la Française Blandine L'Hirondel voit la Suissesse Emma Pooley prendre un départ rapide. Cette dernière est suivie par la Suédoise Ida Nilsson et finit par lever le pied. Ida Nilsson mène ensuite la première moitié de course. Blandine L'Hirondel s'arrête pour prendre soin de sa cheville et laisse filer la Suédoise en tête. Repartie sur un bon rythme, elle la rattrape à mi-parcours puis s'envole en tête pour remporter son deuxième titre. Ida Nilsson assure la médaille d'argent. Derrière elle, la troisième marche du podium fait l'objet d'une lutte serrée entre Gemma Arenas, Audrey Tanguy, Marion Delespierre et Eszter Csillag. C'est finalement l'Espagnole qui tire son épingle du jeu pour se parer de bronze. Avec trois coureuses dans le top 8, les Françaises remportent haut la main le classement par équipes. L'Espagne et l'Italie complètent le podium[13].
L'épreuve junior de course en montagne en montée et descente se déroule sur un parcours de 6,4 km avec 224 m de dénivelé positif et négatif. Les coureurs ougandais dominent la course et s'approprient les quatre premières places. Leonard Chemutai remporte le titre devant Caleb Arap Musobo Tungwet et Denis Kiplangat. Ils s'imposent logiquement au classement par équipes. La France et le Royaume-Uni complètent le podium[9].
La Britannique Rebecca Flaherty prend les commandes de la course féminine devant ses coéquipières Jessica Bailey et Ellen Weir. Jessica Bailey tire avantage de la descente pour doubler Rebecca Flaherty et remporter le titre devant cette dernière. L'Italienne Axelle Vicari effectue une bonne fin de course pour s'emparer de la médaille de bronze devant Ellen Weir. Les Britanniques remportent aisément le classement par équipes devant l'Italie et la France[14].