Chapelle Sainte-Barbe de Bruay-la-Buissière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chapelle Sainte-Barbe de Bruay-la-Buissière
La chapelle Sainte-Barbe en août 2011.
Présentation
Type
Dédicataire
Style
Matériau
façade en briqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Construction
Consécration
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

La chapelle Sainte-Barbe est une chapelle située à Bruay-la-Buissière dans le Pas-de-Calais en France.

Histoire[modifier | modifier le code]

La chapelle Sainte-Barbe est construite pour servir de chapelle à l'ouvroir Sainte-Barbe de Bruay-en-Artois tenu par les sœurs des corons. Dédiée à sainte Barbe, patronne des mineurs, elle a été construite en 1862[1] près de la nouvelle cité minière de la fosse no 1, pour répondre aux besoins de la nouvelle population ouvrière des corons, et en particulier des femmes à qui l'ouvroir offrait du travail, puis un petit hôpital est construit à droite de la chapelle à qui la chapelle sert aussi de lieu de culte. Elle est bénie en 1899 par Mgr Williez[2]. Bruay comptait à l'époque moins de vingt mille habitants.

D'après la convention signée entre la France et la Pologne en 1919, la France se met à accueillir en masse une immigration polonaise pour travailler dans les mines, la population masculine française ayant été décimée par la guerre[3]. Cet accueil s'effectue à condition que la France s'engage à construire des lieux de culte pour les Polonais. En attendant la construction d'une chapelle polonaise à Bruay (la chapelle du Sacré-Cœur en 1930), ainsi que deux autres chapelles à la cité no 5 et à la cité no 30, plus une autre église à Houdain[4], la chapelle Sainte-Barbe sert de lieu de culte à la Mission catholique polonaise œuvrant dans la région.

En 1934, l'hôpital Sainte-Barbe est construit cette fois-ci en face de la chapelle, le long de la rue, et sert à soigner les maladies respiratoires des mineurs. Il ferme en 2006 et ses services déménagent à Divion, à la polyclinique de l'Artois. L'édifice est transformé en conservatoire de musique.

De nos jours, la chapelle a été désaffectée au culte et sert de lieu d'expositions, de concerts et de répétition pour l'école de musique.

Description[modifier | modifier le code]

De style néo-roman, la chapelle de briques est remarquable par sa toiture aux tuiles vernissées multicolores. Elle ne possède ni transept, ni bas-côté et comporte six travées éclairées par des fenêtres géminées à œil-de-bœuf. Un petit clocheton surplombe la façade. À l'intérieur, la tribune repose sur une charpente de bois.

La chapelle située en centre-ville (près de l'hôtel de ville) abrite aujourd'hui des manifestations culturelles, expositions et concerts[5],[6].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire de la chapelle.
  2. L'Écho de Bruay.
  3. L'abbé Czeslaw Kaczmarek, L'émigration polonaise en France après la guerre (thèse de doctorat de Sciences sociales et politiques), Lille, Imp. Berger-Levrault, , XII-517 p., texte imprimé (BNF 32295948).
  4. Mission catholique polonaise de Bruay-la-Bussière.
  5. Exposition de maquettes évoquant l'histoire de la mine, cf. « Bruay-la-Buissière : “Maximine” met les mines en maquettes », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  6. Matthieu Botte, « Bruay-la-Buissière : Bruay Initiative se réorganise et invite l’art contemporain à Ste-Barbe », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :