Charles-Adolphe Fortier-Beaulieu

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Charles-Adolphe Fortier-Beaulieu
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Fortin & Fortier-Beaulieu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Charles-Adolphe Fortier-Beaulieu, né le à Bercy (Seine) et mort le à Paris, est un industriel et homme politique, à la tête du premier syndicat des cuirs et peaux français pendant plus de 20 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles-Adolphe Fortier-Beaulieu (1831-1895), est un industriel[1],[2] et homme politique qui succède à son grand-père, fondateur[3] des tanneries Fortier-Beaulieu à Bercy en 1796[4],[5]. Il reprend la direction de l'affaire familiale de 1857 à 1877 et est élu président du syndicat des cuirs et peaux en 1874[6]. Il joue à ce titre un rôle clé comme l'un des principaux représentant des tanneurs français à la fin du XIXe siècle[4].

Il occupe les fonctions de maire adjoint du 12e arrondissement de Paris (1872-1874), membre de la chambre de commerce de Paris[7] de 1880 à 1886, il est nommé juge au Tribunal de Commerce et est successivement membre du Comité de l'organisation et du Jury des récompenses aux expositions de Paris (1878), Anvers (1883), Amsterdam (1887), Bruxelles (1888), Barcelone (1888), Moscou (1891) et président du jury des récompenses à Paris en 1889 [8].

Charles-Adolphe Fortier-Beaulieu, Président du Jury des Récompenses. À sa droite Félix Faure. Exposition universelle de 1889 de Paris.

Président de la Chambre syndicale des cuirs et peaux en 1874, il représente près de 500 tanneurs sur 2 500 que comptait la France en 1878[9]. Il commande à ce titre une étude pour la réforme de la liquidation judiciaire en 1893[10].

En 1878[11] et 1879, devant le Sénat[12],[13], aux côtés de Félix Faure alors maire-adjoint et tanneur au Havre[14],[15], Charles-Adolphe défend les intérêts de l'industrie du cuir français face à l’importation des cuirs des États-Unis jugés par le syndicat des cuirs et peaux trop peu taxés[12].

Décoré de la Légion d'honneur, Charles-Adolphe est mort le au no 22 avenue Matignon dans le 8e arrondissement[16]. Il repose dans le tombeau familial au cimetière du Père Lachaise (13e division)[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il cède les tanneries Fortier-Beaulieu, spécialisée dans le cuir de Sellerie, en 1877.
  2. « Dépôt de vente de fonds de commerce par Charles Adolphe Fortier-Beaulieu, négociant en cuirs, 46, boulevard Magenta, à Louis Jules Menant, négociant, 9, rue de la Lancette. », sur FranceArchives (consulté le )
  3. par ailleurs conseiller municipal de la ville de Bercy, source Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées, Bercy, Paris, 1910, Éditions Ernest Leroux. p. 188, 189, 438, 440, 445, 450.
  4. a et b Charles V. Vincent, La fabrication et le commerce des cuirs et peaux, Paris, 1872, p. 392
  5. Tannerie spécialisée en cuir de sellerie / source: rapport du jury international de 1849. Exposition de Paris et Londres
  6. Supplément de l'hebdomadaire Le marché au cuirs, septembre 1891.
  7. Christophe Bouneau, La Chambre de commerce et d'industrie de Paris (1803-2003) : histoire d'une institution, Librairie Droz, , 348 p. (ISBN 978-2-600-00867-9, lire en ligne)
  8. « supplément du Marché des cuirs », hebdomadaire,‎
  9. Bibliothèque du Sénat, Impressions : Séance du 20 mars 1878, Paris, , p. 484
  10. G. Petitpont, Étude sur la liquidation judiciaire Lue au Syndicat général des cuirs et peaux 28 février 1893, lire en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58490974.texteImage
  11. Bibliothèque du Sénat, Impressions, Séance du 20 mars 1878
  12. a et b Bibliothèque du Sénat, Impressions : Séance du 20 mars 1878, Paris, p. 481-501
  13. Assemblée nationale (1871-1942), Annales du Sénat et de la Chambre des députés, Paris, Imprimerie du Journal officiel, , p. 243
  14. Philippe Valode, Les Grandes Scandaleuses, Éditions first,
  15. André Galabru, L'assassinat de Félix Faure : le président soleil, Éditions du Trident, 1988
  16. Archives de Paris 8, acte de décès no 1887, année 1895 (vue 5/31)
  17. Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1895, en date du 22 octobre (vue 16/21)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles V. Vincent, La fabrication et le commerce des cuirs et peaux, Paris, 1872
  • Bibliothèque du Sénat, Impressions, Séance du 20 mars 1878
  • Assemblée nationale (1874-1942), Annales du Sénat et de la Chambre des députés, Paris, Imprimerie du Journal officiel, 1879
  • G. Petitpont, Étude sur la liquidation judiciaire Lue au Syndicat général des cuirs et peaux, Extrait du Monde économique, 11 et 13 mars 1893
  • Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées, Bercy, Paris, 1910, Éditions Ernest Leroux
  • Christophe Bouneau, La chambre de Commerce de Paris 1803-2003, histoire d'une institution, Éditions Droz, 2003
  • Philippe Valode, Les Grandes Scandaleuses, Éditions first, janvier 2015
  • André Galabru, L'assassinat de Félix Faure : le président soleil, Éditions du Trident, 1988

Liens externes[modifier | modifier le code]