Charles Alévêque

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Charles Alévêque
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Charles Claude Alévêque (hangeul : 안례백 ; hanja : 晏禮百 ; RR : Anrye-baek), né le à Charolles et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[1],[2] est un professeur français. Il est connu pour avoir réalisé les premières cartes postales en Corée[3],[4] et pour avoir compilé et rédigé le premier dictionnaire bilingue français-coréen. Lors de l'exposition de Paris de 1900, il est le représentant du gouvernement impérial de Corée sur le pavillon coréen[5].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Son père est Joseph Alévêque et sa mère Jeanne Nugues[1].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il est représentant de commerce pour une compagnie français d'Extrême-Orient. Il vend des matériaux à l'Empire coréen[3],[6].

Lors de l'ouverture de la Corée vers l'extérieur, à la fin de la période Joseon et au début de l'empire, le pays s'ouvre à différentes langues[7]. C'est dans ce contexte que Charles Alévêque entre en Corée en octobre 1897[3] ou en 1898[6], et enseigne la langue française aux coréens à Séoul[7] peu avant 1900[2]. Il enseigne dans une école publique de langues étrangères à Jeong-dong[3].

Il a passé 4 ans en Corée[8].

Il a été membre fondateur et secrétaire-adjoint de la Société franco-japonaise de Paris[2].

Il est délégué du bureau des mines de l'Empire coréen[9].

Pavillon Coréen à l’exposition de 1900 à Paris[modifier | modifier le code]

En 1900, il participe à l'exposition universelle à Paris sur le pavillon coréen en tant que représentant du gouvernement de Corée[5],[3].

Petit dictionnaire français-coréen[modifier | modifier le code]

En 1901, il publie le « Petit Dictionnaire français-coréen » (hangeul : 법한자전 ; hanja : 法韓字典) qui est le premier dictionnaire français-coréen[7]. L'ouvrage cible un public varié : les français en Corée et les coréens apprenant la langue française[7],[8].

Le dictionnaire ce décompose en 3 parties[7] :

  • la préface, qui détail l'utilisation de la langue française dans la Corée, et a qui se destine l'ouvrage
  • la nomenclature
  • une annexe, qui comprend des éléments linguistiques et généraux sur la Corée (monnaie, unité de mesure, nombres)[7]

Il y a environ 6000[7] ou 6400[8] entrées dans le dictionnaire.

Dans l'entête de son ouvrage, il dédie le livre à Victor Collin de Plancy[10],[6],[3].

Cartes postales[modifier | modifier le code]

En 1899, le conseiller-inspecteur français des postes de l'Empire coréen, Étienne Clément, soumet au gouvernement de Corée l'idée d'aider les finances publiques en commercialisant des cartes postales[3]. Le gouvernement de Corée accepte et missionne Charles Alévêque pour ce projet[3]. Alévêque a fait différentes prises de vues en Corée au préalable. Ces photos représentent des scènes quotidiennes et des palais[3]. Ces cartes postales sont considérés comme les premières publiées en Corée[3].

Ces cartes postales ont aussi été vendues sur le pavillon coréen de l'exposition universelle de 1900[3].

Il édita 48 cartes postales avec une légende en français et une mention en coréen[11].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Petit dictionnaire français-coréen, 1901[7]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 8e, n° 22, vue 2/31.
  2. a b c et d Société franco japonaise de Paris Auteur du texte, « Bulletin de la Société franco-japonaise de Paris, n°62, octobre 1924 - Nécrologie, M. Alévêque », sur Gallica, (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j et k (en) « 14-09. stamp story : story of charles aleveque », sur koreastamps1884-1905.com via Internet Archive, (consulté le ).
  4. https://koreastampsociety.org/2021/06/12/the-story-of-monsieur-charles-aleveque/
  5. a et b Maurice Courant, Souvenir de Séoul, Corée Le Pavillon Coréen au Champ-de-Mars, Paris, (lire sur Wikisource)
  6. a b et c Jessie’s Korea - Guide to the McLaren-Human Collection in the National Library of Australia, 2007 https://www.nla.gov.au/sites/default/files/mclarenguide-final17-10-wholedoc.pdf
  7. a b c d e f g et h Jiin Choi, « Aperçu historique du dictionnaire bilingue en Corée : Le cas des dictionnaires Français-Coréen et Coréen-Français », International Journal of Lexicography, vol. 29, no 2,‎ , p. 184–199 (ISSN 0950-3846 et 1477-4577, DOI 10.1093/ijl/ecv044, lire en ligne, consulté le )
  8. a b et c Chae Wan, « 최초로 출간된 불한사전『법한자뎐』연구 », sur kci.go.kr, The Journal of Lang. & Lit.,‎ (ISSN 1229-6406, consulté le ), p. 91–118.
  9. (en) The Directory & Chronicle for China, Japan, Corea, Indo-China, Straits Settlements, Malay States, Sian, Netherlands India, Borneo, the Philippines, &c, Hongkong Daily Press Office, (lire en ligne), p. 118
  10. (en) « Petit dictionaire Francais-Coreen = Pŏp-Han chajŏn : Aleveque, Charles : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive », sur Internet Archive (consulté le ).
  11. (fr + ko) Elisabeth CHABANOL, France/Corée 1886-1905 : Souvenirs de Séoul, Paris, Séoul, Koryŏ Taehakkyo Pangmulgwan, , 256 p. (ISBN 2-85539-621-2 et 978-2-85539-621-7, OCLC 225493022, lire en ligne), p. 133 à 145, chapitre « Le pavillon de la Coprée à l'Exposition universelle de 1900 à Paris »

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Allain, Jean‐Claude. « Les relations de la France avec la monarchie coréenne pendant le règne de Ko Jong, dernier souverain de Corée, 1864‐1907, » dans Han‐Pul oegyosa, 1886‐1986. Seoul : P’yŏngminsa, 1987, p.260‐289.

Liens externes[modifier | modifier le code]