Charles François de Mondion

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Charles François de Mondion
Image illustrative de l’article Charles François de Mondion
Mondion est enterré dans la crypte de la Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue à Fort Manoel
Biographie
Naissance
à Paris
Décès (à 52 ans)
à La Valette
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Vœux
Architecte de l'Ordre
Chevalier de grâce de l'Ordre
Depuis le
Autres fonctions
Fonction laïque
Architecte élève de Vauban

Charles François de Mondion ( à Paris - à La Valette) est un architecte français, élève de Vauban, principalement connu pour ses réalisations à Malte pour le compte de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles François de Mondion naît à Paris, rue du Bac, le . Il est le fils de Jacques de Mondion de Semple (né à Cheillé en 1647), écuyer, seigneur de la Cour en Berruyer et de Robigny, soldat aux Gardes françaises dans la compagnie de Fourille, puis capitaine ingénieur du roi et d'Élisabeth Gion (ou Guion) qui se marient le à l'église Saint-Sulpice de Paris[1].

Après les traités d'Utrecht en 1713, Louis XIV, en tant que chef de la maison des Bourbon, considère Malte comme un fief. Il décide d'envoyer à l'Ordre deux ingénieurs militaires afin d'améliorer les fortifications. Il envoie donc René Jacob de Tigné comme « l'un des ingénieurs les plus expérimentés » accompagné pour l'assister de Mondion qui est décrit comme « une personne brillante, qui avait été élève à bonne école sous la direction de feu le maréchal de Vauban »[2].

Tigné et Mondion arrivent à Malte peu avant le , sous le magistère du 64e grand maître, Raimondo Perellos y Roccafull. Tigné est rappelé en France dès la fin de 1715, probablement à cause de la crise politique qui succède à la mort de Louis XIV, mais Mondion est autorisé à rester sur place et commence les travaux préparatoires puis la construction du Fort Manoel.

Mais c'est l'arrivée à la tête de l'Ordre en 1722 du 66e grand maître, le portugais António Manoel de Vilhena qui va ouvrir de nombreuses perspectives artistiques à Mondion. Le nouveau dirigeant se lance en effet dans d'ambitieux travaux d’embellissements de bâtiments publics, de rénovation de la vieille cité de L-Imdina et de développement de la nouvelle ville de Il-Furjana et nomme Mondion à la tête de la plupart de ces projets.

En reconnaissance de son action au profit de l'Ordre, Mondion est nommé chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[3] le , à titre de « chevalier de grâce, sans preuve ni arme »[4] par António Manoel de Vilhena.

Il meurt précocement en 1733. Il est inhumé dans la chapelle dédiée à saint Antoine de Padoue à l'intérieur du Fort Manoel.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernadette et Philippe Rossignol, « La branche de Saint-Domingue de la famille de MONDION et le marquis de ROSTAING » [PDF], sur Généalogie et Histoire de la Caraïbe (consulté le )
  2. (en) Denis de Lucca, « French military Engineers in Malta during the 17th and 18th Centuries », sur Maltese History & Heritage (consulté le )
  3. Louis de la Roque, Catalogue des chevaliers de Malte, Alp. Desaide, Paris, 1891, colonne 165.
  4. René de Vertot, Histoire de l'ordre des chevaliers de Malte, L. Janet, (lire en ligne), p. 309
  5. Alain Blondy et Xavier Labat Saint Vincent, Malte et Marseille au XVIIIe siècle, Lulu.com, , 618 p. (ISBN 978-99932-7-298-4, lire en ligne), p. 84
  6. a et b (en) Thomas Freller et Daniel Cilia, Malta, the Order of St John, Midsea Books, , 360 p. (ISBN 978-99932-7-298-4), p. 315

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Denis de Lucca, Mondion : the achievement of a french military engineer working in Malta in the early eighteenth century, Sta Venera (Malta), Midsea Books, , 94 p. (ISBN 99932-39-24-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]