Charles Jarry

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Charles Jarry
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Charles Jarry, également connu sous les pseudonymes de Vinicius et Shannon, né le à Bruxelles (province de Brabant) et mort le , est un auteur de bande dessinée réaliste belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Charles Jarry naît le à Bruxelles[1]. Jarry fait des études techniques à l’Athénée Royal de Laeken puis s’inscrit à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles[2]. Il suit une formation au dessin publicitaire[3]. Par ailleurs, Charles Jarry pratiquait l'athlétisme en 400 mètres plat où il fut sacré champion de Belgique par trois fois d'affilée avant de venir à la bande dessinée[2],[4]. Charles Jarry publie pour la première fois dans Journal de Tintin en 1963[5]. En 1966, il travaille comme metteur en pages aux éditions Marabout[2].

Dans Tintin (1967-1979)[modifier | modifier le code]

À partir de 1967, il revient publier régulièrement dans Tintin, Charles Jarry est d'ailleurs l'auteur d'un récit complet à partir d'une histoire qui s'est passée au Vietnam, de plusieurs récits complets biographiques sur des scénarios de Pierre Step, de Jean-Claude Pasquiez, d'Yves Duval ou encore des siens[5]. Le récit Mon patron s'appelait Edison est compilé en album dans Les Grandes Victoires de l'énergie chez Publiart en 1981[6]. En 1969, il s'inspire de son épouse[2] pour créer seul dans le même hebdomadaire, une série centrée sur le personnage d'Élodie d'Avray, jeune héroïne rédactrice à la revue féministe Isis[7], qui paraît en 1970 dans Tintin et 1971 dans Tintin Sélection en 1971[8] et dont les aventures se poursuivront plus tard dans Le Soir-Jeunesse[3]. Au début des années 1970, il est également présent dans Pilote, édition belge avec quelques pages d'actualité[3]. Assistant du dessinateur Raymond Reding (Vincent Larcher, Section R), il effectue un premier déplacement en Afrique financé par l'UNICEF. Ce voyage marque le début de sa passion pour l’aventure écologique et il réalise Raid sur Mubuga, un album pour l’UNICEF[3]. Il publie les aventures de Barry Bart 100 carats pour un arrêt de cœur, un one shot publicitaire pour Avis et XeroxRank en 1974[9]. De 1977 à 1979, il livre 13 courts récits axés sur le sport[5].

Dans Spirou (1979-1987)[modifier | modifier le code]

En 1979, il devient transfuge et passe de Tintin à son concurrent direct Spirou[10] pour lequel il publie la série Boy qui prendra le titre de Les Baroudeurs sans frontières en 1981, mettant en scène de jeunes journalistes défendant des causes écologiques ou humanitaires et leur berger malinois, quatre albums sont publiés chez Dupuis de 1983 à 1986, l'album Futur simple[Note 1]/A Garimpeira aux Éditions Saint-André Philclub Charleroi qui contient 24 planches non expurgées en 1986, et puis tardivement Flashback chez Loup en 2001 au tirage limité de 750 exemplaires[11]. Parallèlement, Jarry anime régulièrement la rubrique L'École de la BD dans Spirou de 1982 à 1983[10]. Il publie un dernier récit de la série Les Baroudeurs sans frontières dans Spirou en 1987 et cette série se poursuit par après sous le titre Costa dans Tintin[5] où paraît l'épisode Les Jonques pourpres[12] puis dans Hello Bédé, 3 albums aux éditions du Lombard de 1988 à 1990. Jarry est, en outre, l'animateur du fanzine Baroud, spécialisé dans les voyages et l'aventure[1] depuis 1986[3]. En 1987-1988, la maison d'édition Brain Factory International publie La B.D. chante Brel en quatre volumes où des auteurs franco-belges adaptent en bande dessinée plusieurs chansons du chanteur Jacques Brel. Le premier volume, Le Plat Pays (1987) contient une contribution de Jarry avec Mon père disait, un récit de 4 planches[1].

L'autoédition (1992-2019)[modifier | modifier le code]

En 1992, Jarry fonde sa propre maison d'édition, Synopsis Network, où il continue Costa jusqu'en 1993, (3 albums 1992-1993)[1]. Sous le pseudonyme de Shannon, il crée Simon Arkahne - Chasseur de Têtes chez Le Lombard[1],[13] en 1995, l'album est mal reçu par la critique[14]. En 1997, il reprend le pseudonyme de Vinicius et crée la bande dessinée érotique Julie Brûlante[4] pour J.P.M[1] et s'ensuit une production du même genre jusqu'en 2007 dont la création de Lady Roberta de Villiers héroïne de Madame Roberta, Wanda la She-Mâle, Le Chalet des délices, Eros Tanga dans Bédéadult[2]. Puis, il œuvre à la réalisation de l'album consacré au centenaire du Royal Sporting Club d'Anderlecht, La Victoire en 100 ans sur un scénario de son vieux complice Yves Duval aux éditions Antoine Dupuis en avril 2008[4]. Le dernier opus de Charles Jarry sort en avril et s'intitule Requiem pour Malvina, l'unique tome de son ultime série L'Étoile du Sud mettant en scène une jolie brésilienne sur un scénario de Lara Ferkovic en autoédition (CH. J.)[4]. Les Meilleurs Récits de... Jarry sont repris en trois albums aux Éditions Hibou de 2014 à 2018 dont le tirage est limité à 300 exemplaires.

Il est victime d'un accident vasculaire cérébral qui l'éloigne du circuit de la bande dessinée sur les dernières années[15].

Il meurt le des suites d’une longue maladie[2] à l'âge de 76 ans[16].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1986, Charles Jarry demeurait 7 avenue de la libre académie, près du Parc Astrid à Anderlecht[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

Selon Henri Filippini[2] « Travaillant beaucoup d’après photos, aussi bien pour les décors que pour les personnages, Charles Jarry était un dessinateur réaliste méticuleux au trait parfois un peu trop raide. »

Dans l'article qu'il lui consacre[2] à sa disparition le [17], il souligne que « Malgré les galères, les déceptions, il a réussi à exercer la profession dont il rêvait, dessinateur. »

Publications[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

Sous le nom de Charles Jarry[modifier | modifier le code]

Sous le nom de Shannon[modifier | modifier le code]

One shots[modifier | modifier le code]

  • Les Aventures de Barry Bart : 100 carats pour un arrêt de cœur[9], Alain Dony/Sodimp,
    Scénario : Divers - Dessin : Charles Jarry - Couleurs : quadrichromie
    Album publicitaire pour Avis et Rank-Xerox. Couverture toilée, p. 48.
  • RSC Anderlecht : La Victoire en 100 ans, A. Dupuis Productions,
    Scénario : Yves Duval - Dessin : Charles Jarry - Couleurs : Vittorio - (ISBN 978-2-9600664-1-8)

Collectifs[modifier | modifier le code]

  • Les Grandes Victoires de l'énergie[6], Publiart, Bruxelles,
    Scénario : Yves Duval, Pierre Step et Jean-Claude Pasquiez - Dessin : collectif dont Charles Jarry - Couleurs : quadrichromie
    Contient : Mon patron s'appelait Edison, récit en 4 planches sur un scénario de Jean-Claude Pasquiez.
  • INT1 La B.D. chante Brel - Le Plat Pays + Les Prénoms, Brain Factory, septembre 1988
    Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Charles Jarry - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 1-87085-805-0),
    Contribution : Mon père disait (4 planches).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Futur simple est un récit fantastique de 8 planches, daté de 1975.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Bas Schuddeboom, « Charles Jarry - Shannon, Vinicius (5 December 1942 - 5 September 2019, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i Dernier voyage pour Charles Jarry.
  3. a b c d et e Dictionnaire de la bande dessinée, p. 636.
  4. a b c et d « Jarry, Charles - Biographie - Bibliographie », sur BD Gest' (consulté le ).
  5. a b c et d Bernard Coulange, « Jarry Charles dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  6. a et b « Les Grandes Victoires de l'énergie », sur BD Gest' (consulté le ).
  7. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 7.
  8. Alain Lerman, « Histoire du journal "Tintin" », J. Glénat, (consulté le ), p. 91.
  9. a et b « Les Aventures de Barry Bart », sur BD Gest' (consulté le ).
  10. a et b Bernard Coulange, « Jarry Charles dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  11. a et b BDM 2021-2022, p. 111.
  12. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 144.
  13. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 191.
  14. Gilles Ratier, L'Année 95 de la bande dessinée sur CD-ROM, V Diffusion, (OCLC 742842119).
  15. Maroulf, « Décès de Charles Jarry », Génération BD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) « Charles Jarry (b. 1942) », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  17. Maroulf, « Décès de Charles Jarry », sur GénérationBD, (consulté le ).
  18. BDM 2021-2022, p. 291.
  19. BDM 2021-2022, p. 722.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Périodiques[modifier | modifier le code]

  • Charles Jarry (interviewé), « Interview express », Spirou, Dupuis, no 2397,‎ , p. 2 (ISSN 0771-8071).
  • Hugues Dayez, « Les Aventures d'un journal : Boy devient les Baroudeurs sans frontières », Spirou, Dupuis, no 4013,‎ , p. 29.

Articles[modifier | modifier le code]

  • Henri Filippini, « Dernier voyage pour Charles Jarry », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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