Charles Oudinot de Reggio

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Charles Oudinot de Reggio
Biographie
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CoulogneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père

Charles Joseph Gabriel Oudinot de Reggio, né à Paris le et mort à Coulogne le , est un militaire français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Oudinot est le troisième fils du maréchal Nicolas Charles Oudinot, duc de Reggio (1767-1847), né de son second mariage avec Marie-Charlotte Eugénie de Coucy.

Formé à Saint-Cyr, il en sort sous-lieutenant en 1840. Il est alors affecté à Perpignan, au 16e léger. En 1841, il est en poste à Clermont-Ferrand[2] et participe à la répression de l'importante émeute provoquée, en septembre, contre l'ordre de procéder au recensement pour l'impôt des portes et fenêtres[3].

À l'issue de la révolte de Clermont-Ferrand, Charles Oudinot demande son affectation en Afrique par souhait de participer à des campagnes militaires . Il y intègre le corps des zouaves, qui venait d'y être créé. Il y sert pendant sept ans, sous les ordres des colonels Cavaignac, Ladmirault et Canrobert. En 1843, il est promu lieutenant. Il participe à plusieurs campagnes contre Abdelkader, et notamment à la prise de la Smala d'Abdelkader, le 16 mai 1843, puis à la bataille d'isly le 14 août 1844[4].

En avril 1849, avec le grade de capitaine, il rejoint le corps expéditionnaire français réuni à Marseille et Toulon pour intervenir à Rome, sous le commandement du général Nicolas Oudinot, son demi-frère. Il participe à la campagne de Rome, qui met fin à la république romaine, comme officier d'ordonnance du général Oudinot[5].

Il meurt en 1858, après avoir participé à onze campagnes militaires consécutives, avec le grade de lieutenant-colonel dans le 54e régiment d'infanterie de ligne[1].

La sépulture du lieutenant-colonel Oudinot de Reggio et de son épouse, Hermine Maressal de Marsilly, se trouve à Coulogne, à proximité de l'église Saint-Jacques (Pas-de-Calais). Elle a été restaurée en 2016, avec le soutien de l'Association pour la conservation des monuments napoléoniens[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 38, Paris, Firmin-Didot, 1864, p. 974.
  2. Gaston Stiegler, Le Maréchal Oudinot, duc de Reggio, d'après les souvenirs inédits de la maréchale, Paris, 1894, p. 531.
  3. Jean-Claude Caron, L'Été rouge. Chronique de la révolte populaire en France (1841), Paris, Aubier, 2002.
  4. a et b Bulletin d'information de l'ACMN, vol. 18, no 3-4, juillet-décembre 2016, p. 49
  5. Marchal de Bussy, Histoire de sa sainteté Pie IX, 2e éd., t. II, Avignon, Seguin, p. 143-144.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J. Dubroeucq, Mémoires posthumes d'une sépulture de Coulogne, dans Bulletin de la Société historique du Calaisis, no 131-132, 1993, p. 273-286.
  • Stéphane Curveiller (sous la direction de), De Colonia à Coulogne 2000, Lille, Le Téméraire, 2000, p. 108-110.
  • Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 38, Paris, Firmin-Didot, 1864, p. 974.