Christiane Grimm

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Christiane Grimm
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (72 ans)
BâleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École de design de Bâle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Christiane Grimm, née le à Bâle, est une photographe-plasticienne suisse. Après des études à l'École de design de Bâle elle découvre la photo en travaillant pour le cinéma et collabore à la publication d'ouvrages universitaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Christiane Grimm naît le à Bâle. Elle est originaire de Grindelwald, dans le canton de Berne[1].

Sa mère est médecin, son père est théologien et tous deux ont une pratique artistique[2].

Elle a un fils, Jean Reusser, réalisateur et monteur depuis 2009 des derniers films de son père, Francis Reusser[3].

Formation[modifier | modifier le code]

École de design de Bâle.

Elle étudie le dessin et la peinture à l'École de design de Bâle[4] ainsi que la sculpture[2].

Elle se spécialise plus tard dans la photographie après avoir participé au tournage d'un film[2].

Parcours au cinéma[modifier | modifier le code]

Christiane Grimm travaille pendant plusieurs années pour le cinéma comme coscénariste et photographe, notamment sur les films Seuls et Derborence de Francis Reusser.

Ses photographies figure dans le film Passage de la recherche de Francis Reusser et Emmanuelle de Riedmatten.

Elle signe, en tant que coauteure, l’ouvrage Seuls, Documentation pour un film, paru aux Éditions de la Cinémathèque Suisse, Lausanne,1981[2]. En 2014 le Centre de la photographie de Genève présente STILL, THE FILM qui met en scène deux de ses expositions, Histoire de la nuit de Clemens Klopfenstein et Hors-Champ, Derborence[5].

Le thème de la lumière, de l'eau et de la transparence et leurs couleurs est au cœur de sa recherche artistique[2].

Photographie[modifier | modifier le code]

Dès 1993 sa recherche photographique s'oriente vers la figure humaine et le corps, Le théâtre des corps[6].

Puis successivement elle interprète les objets, Entre-Deux[7]. Elle poursuit avec les paysages et les sites urbains, Présent pour demain[4].

Pour enrichir sa vision, elle s’ouvre au monde scientifique et travaille dès 1994 avec un chercheur de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Elle collabore ainsi, avec ses photographies, au Traité des couleurs de Libero Zuppiroli et Marie-Noëlle Bussac, paru en 2002, et au Traité de la lumière, paru en 2009, ainsi qu'au Traité de la matière 2015[2].

Le Traité de la lumière est une bible à la frontière de l'art et de la science[8].

Konrad Witz. La Pêche miraculeuse (1444).

De ce dialogue entre art et science sont nées plusieurs expositions: Consonances chromatiques, De la couleur, Matière et sens, L’eau et ses histoires[2]. Pour Consonances chromatiques, elle s'inspire du tableau La pêche miraculeuse de Conrad Witz réalisé en 1444, qui est le premier tableau décrivant un paysage de manière réaliste. Pour ce faire, l'artiste a retenu cinq couleurs emblématiques, le jaune, le vert, le bleu, le rouge et le gris bleuté du ciel. Elle les décline en photographies du paysage lémanique[9].

De 2010 à 2013, ses recherches sur la lumière la mènent à créer des séries de photographies grand format : Transfiguration et Éclat plastique, Évanescence, Sublimation[10]. Ces images représentent des objets transparents, simplement usuels destinés à être jetés après emploi. En jouant avec certaines particularités de la lumière, elle les recycle[2].

Publications[modifier | modifier le code]

  • avec Libero Zuppiroli et Marie-Noëlle Bussac, Traité des couleurs, Presses polytechniques et universitaires romandes [diff. Geodif], (ISBN 978-2-88074-868-5).
  • avec Libero Zuppiroli, Traité de la matière, Presses polytechniques et universitaires romandes, (ISBN 978-2-88915-042-7).
  • avec Libero Zuppiroli et Marie-Noëlle Bussac, Traité de la lumière, Presses polytechniques et universitaires romandes [diff. Geodif], (ISBN 978-2-88074-801-2)

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1993 : Osmoscosmos, Le théâtre des corps[11].
  • 2001 : De la couleur[8].
  • 2004 : Matière et sens[12].
  • 2011 : Apparition[8].
  • 2013 : Transfiguration: lumière du détritus[13].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Christiane Grimm », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse.
  2. a b c d e f g et h Pascale Zimmermann, « Christiane Grimm aime les histoires d'eau », Tribune de Genève,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. Mathieu Loewer, « L'œil et la verve » Accès payant, La Liberté, (consulté le ), p. 27
  4. a et b « Christiane Grimm », sur Bibliothèque de Genève (consulté le )
  5. Association suisse pour la photographie contemporaine, « STILL, THE FILM », Next, no 59,‎ , p. 24 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  6. « Artdynasty exalte le nu dans tous ses arts », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  7. « Journal de Genève - 07.04.1995 - Pages 28/29 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  8. a b et c « Services – », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  9. Philippe Mathonnet, « Regard actuel sur un retable ancien », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  10. a et b Pascaljaquet Noaillon, « La Nef propose "L'Humen", où l'art de faire rimer l'humain avec la lumière » Accès libre, sur www.lanef.ch, (consulté le )
  11. « EXPO », sur 50JPG (consulté le )
  12. « Services – », sur 24 heures, (consulté le )
  13. « Transfiguration – de Christiane Grimm », sur EPFL (consulté le )
  14. « CHRISTIANE GRIMM / CLEMENS KLOPFENSTEIN – Centre Photographie Genève » (consulté le )
  15. Niels Arestrup, Christine Boisson et Michael Lonsdale, Seuls, Cactus Film, Pandora Filmproduktion, Walter Schoch, (lire en ligne)
  16. Isabel Otero, Jacques Penot et Maria Machado, Derborence, Sagittaire Productions, Marion's Films, Télévision Suisse-Romande (TSR), (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]